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AIRBUS D'EGYPTAIR : PAS D'AVANCÉE SUR LES CAUSES DU CRASH

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Des familles de passagers du vol d'EgyptAir Paris-Le Caire se consolent au Caire le 19 mai 2016

Le mystère entourait toujours vendredi les causes et le lieu exact du crash de l’Airbus d’EgyptAir reliant Paris au Caire, les recherches de débris en Méditerranée restant vaines plus de 30 heures après sa soudaine disparition des écrans radar.

Les recherches de débris et des boîtes noires de l’Airbus A320 qui transportait 66 personnes dont 30 Egyptiens et 15 Français se poursuivaient dans la matinée, a indiqué à l’AFP un responsable du gouvernement égyptien.

Le vol MS804 s’est abîmé en mer dans la nuit de mercredi à jeudi entre les îles du sud de la Grèce et la côte nord de l’Egypte.

Les autorités égyptiennes envisagent l’hypothèse que l’avion a été la cible d’une attaque terroriste, aucun message de détresse n’ayant été émis par l’équipage avant sa chute brutale et alors que les conditions météo étaient excellentes.

« Toutes les hypothèses sont examinées mais aucune n’est privilégiée, car nous n’avons absolument aucune indication sur les causes », a tempéré vendredi le ministre français des Affaires étrangères Jean-Marc Ayrault sur la chaîne de télévision France 2. Il a annoncé que le gouvernement français réunirait samedi les familles des passagers « pour donner le maximum d’informations en toute transparence ».

Jeudi soir, le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi a demandé à « tous les appareils de l’Etat concernés (…) d’intensifier les opérations de recherches », après des annonces contradictoires sur la localisation de débris, qui finalement ne provenaient pas de l’appareil d’EgyptAir.

« Nous recherchons des débris de l’avion. La France contribue avec l’Egypte, la Grèce et d’autres pays. Un avion est déjà sur place, un autre va venir, des navires » aussi, a indiqué M. Ayrault.

L’absence d’appel de détresse de l’équipage semble indiquer, pour les experts, qu’un incident soudain est survenu. Une explosion à bord semble un scénario très plausible, comme ce fut le cas de l’avion de touristes russes cible d’un attentat à la bombe le 31 octobre alors qu’il venait de décoller de la station balnéaire de Charm el-Cheikh, dans le sud-est de l’Egypte, à destination de Moscou.

Ses 224 occupants avaient été tués et la branche égyptienne du groupe Etat islamique (EI) avait revendiqué l’attentat, en indiquant avoir introduit à bord une petite bombe. De même que pour le Paris-Le Caire, le pilote n’avait pas eu le temps d’émettre le moindre message de détresse.

Tout en restant extrêmement prudent, le ministre égyptien de l’Aviation civile a estimé jeudi que cette situation pouvait « laisser penser que la probabilité (…) d’une attaque terroriste est plus élevée que celle d’une défaillance technique » pour expliquer sa disparition. « Mais je ne veux pas tirer de conclusions hâtives », a précisé Chérif Fathy à l’AFP.

Trois enquêteurs français et un conseiller technique d’Airbus ont été dépêchés au Caire pour participer à l’enquête sur les causes du crash.

Le parquet de Paris a également ouvert une enquête, le vol ayant décollé de France et transportant des Français.

L’appareil d’EgyptAir transportait 56 passagers, dont un petit garçon et deux bébés, ainsi que sept membres d’équipage et trois officiers de sécurité. Selon EgyptAir, 30 Egyptiens, 15 Français, un Britannique, un Canadien, un Belge, un Portugais, un Algérien, un Soudanais, un Tchadien, deux Irakiens, un Saoudien et un Koweïtien se trouvaient à bord.

Ottawa a précisé plus tard que deux Canadiens se trouvaient parmi les passagers. De nombreux Egyptiens jouissent d’une double nationalité.

L’avion avait décollé de l’aéroport français de Roissy-Charles de Gaulle près de Paris peu après 23h00 (21H00 GMT) et devait atterrir au Caire à 03H05 (01H05 GMT).

L’appareil, qui se trouvait à une altitude de 37.000 pieds (plus de 11.200 m), « a effectué un virage de 90 degrés à gauche puis de 360 degrés à droite en chutant de 37.000 à 15.000 pieds » avant de disparaître des radars, a indiqué le ministre grec de la Défense, Panos Kammenos.

Il a disparu des radars grecs à 00H29 GMT alors qu’il se trouvait dans l’espace aérien égyptien, selon l’aviation civile grecque.

Une vingtaine de minutes plus tôt, le pilote n’avait pourtant signalé « aucun problème » aux contrôleurs aériens grecs lors de sa dernière conversation.

L’Airbus est tombé à 130 milles marins, soit quelque 240 km, au large de l’île de Karpathos, selon les autorités grecques.

La perte de cet avion intervient dans un contexte difficile pour l’Egypte, confrontée à de multiples défis sécuritaires et économiques.

L’attentat de l’avion de touristes russes le 31 octobre avait contribué à faire encore chuter la fréquentation touristique, un secteur clé de l’économie du pays, où l’EI continue par ailleurs de multiplier les attaques visant principalement les forces de sécurité.



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