John Fru Ndi, le président du parti d'opposition camerounaise SDF (Social Democratic Front), a finalement été libéré à 18h30 locales, selon un communiqué du parti diffusé par son porte-parole. Plus tôt dans la journée, le SDF avait annoncé son enlèvement par des inconnus à Kumbo, dans la province anglophone du Nord-Ouest.
Le moins que l'on puisse dire, c'est que cette journée a été marquée par une foule d’informations contradictoires sur le président du SDF, dont on a appris qu’il avait été enlevé dans l’après-midi par des hommes armés quelques heures plus tôt, à Kumbo, dans le département du Bui, dans le Nord-Ouest, alors qu’il était à la tête d’un cortège qui accompagnait la dépouille d’un député de son parti, récemment décédé.
John Fru Ndi, encore aux mains de ses ravisseurs, sans donner de détails sur cet enlèvement.
Deux ou trois heures à peine après que cette information a commencé à se répandre, sur les réseaux sociaux notamment, des sources, autant à Kumbo qu’à Bamenda où il réside, ont annoncé sa libération. En l’occurrence, l’ancien candidat à l’élection présidentielle, l’avocat Akere Muna, ou encore des activistes ambazoniens. Une vidéo où on peut apercevoir John Fru Ndi dans ce qui s’apparente à un lieu de deuil a même été diffusée, comme pour attester de sa libération effective.
Mais un communiqué très officiel du SDF est venu démentir cette version. Ledit communiqué précisait que le leader du SDF était toujours en captivité et que la situation se tendait dans toute la région. Enfin, peu de temps après, un troisième communiqué a confirmé la relaxe effective de son président sans néanmoins donner plus de précisions sur les conditions de sa libération.
Anglophone originaire de Bamenda, John Fru Ndi est depuis plus de deux décennies la principale figure de l’opposition camerounaise, challenger attitré de Paul Biya lors des différentes élections présidentielles depuis le retour au multipartisme en 1990, année où il crée son parti politique, le SDF.
En 2018 néanmoins, il a passé la main à l’un de ses lieutenants pour la dernière élection présidentielle d’octobre dernier, le député Joshua Osih en l’occurrence, mais il reste à ce jour le président de ce parti politique historique qui se revendiquer à travers sa représentation dans les conseils municipaux, à l’Assemblée nationale et au Sénat, comme la deuxième force politique du pays après le RDPC, parti l’Assemblée nationale et au Sénat, comme la deuxième force politique du pays après le RDPC, parti au pouvoir.
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