Le ministre camerounais en charge de la Communication, Issa Tchiroma Bakary, a annoncé la libération de 12 touristes occidentaux enlevés par des sécessionnistes anglophones dans la région Sud-Ouest.
Dans une adresse aux médias, mardi soir, il a présenté, en présence de leurs ambassadeurs respectifs accrédités dans le pays, les 7 Suisses et les 5 Italiens, venus dans le pays pour le compte du Groupe African Adventure, libérés par les forces de défense et de sécurité «moins de 24 heures» plus tard.
Cette opération, a-t-il précisé, a été possible «grâce à la collaboration des comités de vigilance et de la société civile», mais il n’a précisé ni le jour ni les circonstances du rapt, encore moins les conditions dans lesquelles ils ont recouvré la liberté.
M. Tchiroma a par ailleurs déclaré que 6 conseillers municipaux, également enlevés «par des terroristes» sécessionnistes, avaient également été libérés dans la région du Nord-Ouest.
Le porte-parole du gouvernement n’a en revanche eu aucun mort pour le sous-préfet de Batibo (Sud-Ouest), Marcel Namata Diteng ou le délégué régional des Affaires sociales pour le Nord-Ouest, Animbom Aaron Ankiambom, enlevés les 11 et 24 février 2018 respectivement, l’Ambazonia Defense Force (ADF), un mouvement insurrection qui aurait ses bases arrières au Nigeria voisin.
Voici trois semaines, cette branche armée des séparatistes avait menacé d’exécuter ses captifs si le gouvernement ne donnait pas des preuves de vie des 49 sécessionnistes extradés du Nigeria voisin en janvier dernier.
Lors d’une communication spéciale en conseil des ministres, le 15 mars, le président Paul Biya a déclaré que l’action déterminée des forces de défense et de sécurité avait permis de réduire drastiquement les exactions des groupes criminels qui sévissent en zone anglophone mais également dans l’Extrême-Nord avec la secte islamiste Boko Haram, et a engagé l’exécutif à poursuivre les efforts «en vue notamment d’un retour à la normale des activités économiques et sociales».
Quelques jours plus tôt, le ministre de l’Administration territoriale, Paul Atanga Nji, a dressé un tableau particulièrement sombre des actes sécessionnistes depuis octobre 2016, se soldant notamment par l’assassinat de 27 éléments des forces de défense et de sécurité, et le viol de 18 filles âgées de 13 à 18 ans, «dont certaines sont enceintes aujourd’hui».
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