Abdi (1) relève son T-shirt et dévoile la cicatrice qu’une balle a laissé au bas de son dos. A 15 ans, avec quelques amis, il a rejoint le groupe islamiste Al-Shabab. "Je pensais que je faisais quelque chose de bien pour la société", dit-il, avec une conviction dans la voix qui s’estompe en même temps que son regard se perd dans ses souvenirs.
Ce mercredi, à Mogadiscio, à l’intérieur de l’enceinte qui entoure l’aéroport – considérée comme le seul lieu plus ou moins sûr de la capitale somalienne –, les parlementaires votaient pour élire le nouveau président du pays. Un scrutin indirect, reporté à plusieurs reprises, et marqué par la corruption et la peur des attaques des shebab, toujours actifs dans le pays.
La stabilité et la réconciliation nationale, prônées par les bailleurs de fonds, restent des concepts lointains en Somalie. Après la chute du dictateur Mohamed Siad Barré, en 1991, le pays a plongé dans l’anarchie. Pendant plus de deux décennies, des seigneurs de guerre et leurs milices, affiliées à des clans, s’affrontent. En 2006, une union de tribunaux islamiques s’empare de Mogadiscio, puis d’une large partie du territoire somalien.
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Anonyme
En Février, 2017 (02:02 AM)ool
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