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Vendredi 01 Juin, 2018 +33
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TABAX ËLËGU Senegaal avec Boubacar CAMARA (Par un collectif)

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TABAX ËLËGU Senegaal avec Boubacar CAMARA (Par un collectif)
TABAX ËLËGU Senegaal avec Boubacar CAMARA
Cartographie d'une Renaissance - Territoire, Ressources et Ambitions durables

Docteur Mbaye NDIAYE, expert en système QSE, géographe et géomaticien
Docteur Amadou Bélal DIAWARA, géographe, expert en déchets et développement durable
Docteur Maguette SARR, expert en systèmes énergétiques et ingénieur en génie électrique
Adama SOW, ingénieur géographe et géomaticien
Mamadou NDIOUR, expert en assainissement

A.    Territoire et ressources : cartographie du futur.
1.    Aménagement du territoire : projet de redéfinition spatiale
2.    Le Foncier au Sénégal : entre « héritages » et perspectives.
3.    Ressources naturelles : stratégies pour un équilibre entre exploitation et préservation

B.    Énergie, Eau et Assainissement : les piliers du progrès
1.    Énergie : vers une maîtrise énergétique et des sources renouvelables
2.    Hydraulique : garantir un accès durable à l'eau.
3.    Assainissement : au cœur de l’hygiène, de la propreté et de la qualité de vie.

C.    Infrastructures pour la productivité : impératifs pour la croissance économique.
D.    Conclusion : Le Sénégal de demain
E.    Appel à l'adhésion citoyenne
Avec une croissance économique soutenue et des perspectives prometteuses liées à l'émergence du secteur du pétrole et du gaz, la réalité sociale au Sénégal demeure marquée par des conditions de vie précaires pour la majorité de la population. Selon l'Agence Nationale de la Statistique et de la Démographie (ANSD), le taux de pauvreté atteint 37,8%, coexistant avec un taux de chômage d'environ 20% au premier trimestre 2023. Malgré les initiatives entreprises par les gouvernements successifs, le pays semble plongé dans un marasme social continu et irréversible, entravant des perspectives déjà bien fragiles. Les crises économiques et climatiques sont souvent évoquées par les gouvernants pour expliquer ce tournant, perçues comme des facteurs exogènes et mondialisés inévitables, prétextant aussi une certaine indigence en ressources, qui semble peser lourdement sur ses ambitions de développement.
Sans dérouler le fil historique, interrogeons la trajectoire récente du pays pour évaluer la part attribuable aux orientations et à l'action publique dans ce constat. Au-delà du diagnostic des potentialités, il est essentiel de se demander si le pays satisfait les prérequis conceptuels et structurels en matière d'aménagement du territoire, de gestion foncière, de ressources naturelles, d'eau, d'énergie, d'assainissement et d'infrastructures.
Cet article propose un état des lieux sur les nouveaux paradigmes impliquant les leviers du développement au Sénégal, tout en explorant, les défis écologiques, et les récents changements sociaux qui façonnent l'avenir complexe de cette nation en mutation.
A.    Territoire et Ressources : Cartographie du futur
1.    Aménagement du territoire : Projet de redéfinition spatiale
Le Sénégal a traversé différentes époques, chacune marquée par des approches distinctes en matière de développement territorial. Sous l’impulsion des différents présidents qui l’ont dirigé, le pays a depuis son indépendance, cherché des solutions pour atteindre un équilibre territorial significatif.
Sous l'autorité du président Senghor, les années 60-70 ont été en effet caractérisées par une politique culturelle visant à construire un État prenant en compte aussi bien les ruraux que les citadins. Encadrement de la production agricole, aménagement de Dakar en tant que ville moderne et le développement du tourisme sur la petite côte comptaient parmi les grandes orientations. Le tournant étatiste mis en œuvre sous le magistère du président Abdou Diouf, a été confronté aux politiques d'ajustement structurel imposées par le FMI, entraînant un désengagement de l'État. Malgré des réalisations telles que les grands barrages de Diama et Manantali, on a constaté une baisse d'accès aux services de base, le développement du secteur informel, et des résultats économiques décevants. Avec l'arrivée du président Wade en 2000, le Sénégal a oscillé entre libéralisme et dirigisme ; l'afflux d'investisseurs étrangers s'est accompagné de tentatives de territorialisation avec la création d'agences spécifiques et de programmes sectoriels. La politique des grands travaux n’a toutefois pas satisfait aux objectifs de réduction des disparités territoriales visés. Son successeur Macky SALL, posera l'Acte III de la décentralisation, adopté en 2013, visant la communalisation intégrale et la départementalisation ; la promulgation du Plan National d’Aménagement et de Développement Territorial (PNADT) en janvier 2020, n’a toutefois pas gommé les défis préexistants.
Le Sénégal est en effet toujours en proie à un déséquilibre géographique alarmant ; cela se traduit par une concentration écrasante de sa population (64,02%) sur une portion minuscule (18%, ANSD/ANAT/PNADT, 2020) de son territoire, entravant ainsi l'exploitation optimale de ses ressources. Même constat sur le plan des infrastructures de transport et les bases socio-économiques telles que les industries, les services de santé et l'éducation : 75% des travailleurs et 95% des entreprises industrielles et commerciales concentrés sur un infime 0,3% de la superficie nationale (source ANSD, 2017). Cette situation soulève des interrogations cruciales quant à la viabilité et à l'équité du développement du pays.
Afin d’inverser ce rapport, des mesures fortes militent pour un transfert de la capitale administrative à Thiès afin de rééquilibrer le développement économique. Cela passera également par un déploiement d’investissements accrus dans les infrastructures de base (routes, électricité, eau, ferroviaire) ; ils cibleront prioritairement les régions et collectivités territoriales les moins développées, celles qui souffrent de déficits criards en la matière. L’édification de villes nouvelles permettra de développer des métropoles d’équilibre, essentielles à l’harmonisation de l’armature urbaine. L’érection du département de Mbour en région (quinzième du Sénégal), parachèvera cette nécessaire redistribution spatiale.
Sur le plan de la structuration de l’administration centrale, la création d’un ministère unifié permettra de regrouper l'Agence Nationale de la Statistique et de la Démographie (ANSD), l'Agence Nationale de l’Aménagement du Territoire (ANAT), le service de l’urbanisme et la Direction Générale de la Planification et des Politiques Économiques (DGPPE) ; cela, pour une meilleure coordination entre la planification spatiale et économique. Dans ce registre, le renforcement de ses prérogatives donnera à l’Agence Nationale de l’Aménagement du Territoire (ANAT) des ressources nécessaires pour évaluer les rapports et assurer le suivi-évaluation des initiatives de développement territorial. Il sera aussi question d’actualiser le Plan National d’Aménagement et de Développement Territorial (PNADT) pour le rendre plus efficace. De l’efficacité de ces structures de planification et de gestion découlera en grande partie la bonne gestion de l’ensemble des secteurs d’activité, notamment le foncier.
2.    Le Foncier au Sénégal : entre « héritages » et perspectives.
Si on prend le parti de l’aborder sous le prisme de l’Aménagement du Territoire, la question foncière revêt d’ailleurs très vite une importance capitale dans la planification, tant elle est indissociable de la thématique production, tous secteurs confondus. Besoin foncier pour l’agriculture et l’exploitation minière (Secteur Primaire), pour unités industrielles du secondaire, mais également pour l’habitat, les réalisations structurantes ou les équipements socio-administratifs et sanitaires pour le secteur tertiaire. Cette question foncière est naturellement omniprésente dans la gestion et l’anticipation des fortes dynamiques socio-spatiales, avec un segment « sol », réelle convoitise et cible privilégiée de stratégies d’appropriation déployées par différents acteurs, y compris ceux devant en constituer les garants de la préservation. On peut citer l’Etat et ses démembrements d’une part, et d’autre part, les structures coutumières, les investisseurs, privés et particuliers, ou tout autre candidat « postulant » à la terre.
En dépit de ce constat, la gestion foncière au Sénégal reste pourtant maintenue dans une approche institutionnelle à la fois cloisonnée, anachronique et dangereusement perméable, voire malléable. En cause, une inapplication des textes et règlements, avec comme point d’orgue un faible taux d’immatriculation aussi bien pour l’habitat que la production : seulement 152 000 titres fonciers sont en effet délivrés pour une population de 14 millions d’habitants en 2015 (Commission Nationale de réforme Foncière CNRF, 2015). Parallèlement, c’est une gestion parfois opaque, accentuée par une cohabitation peu compatible des régimes fonciers coutumier et institutionnel, qui est à la base de multiples dérives. Ces dernières alimentent régulièrement des scandales politico-judiciaires, en lien avec le foncier et impliquant parfois de hautes sphères de l’Etat.
Réforme foncière durable, sécurisation des investissements fonciers, gestion transparente, sont autant de préalables pour juguler les profondes tensions que connaît ce secteur : près de 80 % des alertes transmises en 2017 à l’exécutif concernaient des litiges et conflits impliquant le foncier. Sans oublier la nouvelle donne écologique avec un patrimoine foncier, désormais ressource à sauvegarder quoiqu’on en dise.
3.    Ressources naturelles : Stratégies pour un équilibre entre exploitation et préservation
La ressource foncière n’est d’ailleurs qu’une partie des innombrables ressources naturelles diversifiées dont est doté le Sénégal : le pays dispose d’importantes ressources en eau, d’une biodiversité variée, d’un littoral long de 718 km, de fortes potentialités en ressources minières, d’importantes réserves de gaz naturel et de pétrole offshore, d’un potentiel en énergies renouvelables, un fort potentiel halieutique. Autant d’atouts pour son développement économique.
L’un des freins majeurs à ce développement reste néanmoins le déficit de connaissance des ressources et potentialités naturelles dont il dispose ; elles sont en effet mal répertoriées et non quantifiées à l’échelle nationale. A cela s’ajoute un manque de valorisation suffisante pour apporter un bénéfice économique conséquent pour les populations : la balance commerciale du Sénégal est en effet déficitaire, avec un premier poste d’importation constitué de produits manufacturés (environ 69 % de produits importés selon l’ANSD).
Le Sénégal devrait pouvoir s’appuyer sur la valorisation de ses diverses ressources naturelles, en privilégiant leur transformation pour son marché intérieur, mais également pour l’export. Toutefois, il faudrait en amont agir sur les leviers meilleure connaissance et exploitation durable et bénéfique des ressources naturelles : mieux recenser, mieux connaître et mieux préserver les ressources naturelles, par le renforcement des systèmes de gestion de suivi et de contrôle, et le renforcement de la gouvernance et de la réglementation sur la protection et la préservation des ressources naturelles.
Cela est d’autant plus urgent que le pays paie les conséquences d’une surexploitation continue de ses ressources naturelles, principalement due à un manque de maîtrise et de contrôle sur la ressource ; touchant plusieurs domaines, le point d’orgue de cette surexploitation est néanmoins symbolisé par le désastre de la pêche. La baisse des stocks en produits halieutiques avec la non-maîtrise des quotas a eu en effet pour conséquence un appauvrissement de la profession artisanale, qui a fortement recours à l’immigration clandestine. L’exploitation des ressources minières n’est pas en reste : elle laisse apparaître de fortes inégalités en termes de retombés dans les territoires et pour les nationaux (artisanat et industrie). A titre d’exemple, les régions les plus dotées en ressources minières restent les plus défavorisées du pays ; la région de Kédougou, dans le Sénégal oriental, est l’illustration parfaite de ce paradoxe. Un rééquilibrage est donc à opérer dans la distribution des bénéfices apportés aux territoires, en termes d’infrastructures et d’équipements de base.
Mieux valoriser en transformant in situ les ressources naturelles des biens manufacturés : tel doit être le leitmotiv de la nouvelle politique de développement. Afin de produire progressivement et exporter, la valorisation envisagée devra s’appuyer sur une industrie de transformation locale, sur la maîtrise des technologies et des savoir-faire, tout en disposant d’une énergie disponible et suffisante.
Pour garantir la souveraineté sur les ressources naturelles et leur exploitation judicieuse, la batterie de mesures à adopter repose sur des actions phares. Celles-ci s'articulent autour d'un axe stratégique, comprenant la mise en place d'un Haut Conseil de Veille et de Sauvegarde des Ressources naturelles, l'adoption d'une Loi d'orientation sur la transformation industrielle (tenant compte des ressources disponibles et des apports complémentaires des pays voisins), ainsi que la création d'un observatoire national des ressources naturelles. L'objectif est de mesurer et quantifier ces ressources pour une meilleure connaissance de leurs potentialités. En somme une Certification des réserves de ressources naturelles pour en connaître l’identité, l’étendue, la qualité, le cycle de vie, les risques et opportunités permettra leur valorisation mais également leur protection. S’agissant des ressources halieutiques par exemple, un repos biologique de deux mois par an et un renforcement des moyens de la Marine permettront à la fois de lutter contre la surpêche tout en garantissant l’arrêt du pillage des ressources.
La protection des ressources naturelles contre les risques technologiques (risques industriels, pollutions), doit s’appuyer sur les nouvelles méthodes, systèmes de suivi et d’alerte : volumes d’eau disponibles et mobilisables, surveillance des feux, etc. La maîtrise des risques naturels doit également prendre en compte les impacts du changement climatique dans la préservation des ressources naturelles (érosion côtière, inondation, sécheresse), en renforçant la réglementation sur leur protection.
B.    Énergie, Eau et Assainissement : les piliers du progrès.
1.    Énergie : vers une maîtrise énergétique et des sources renouvelables
Les récents bouleversements géopolitiques mondiaux (guerre en Ukraine) ont fini de démontrer les enjeux colossaux liés à la question de l’énergie.  Secteur névralgique pour tout pays, l’énergie sera le vecteur essentiel du développement économique et social que vise le Sénégal : bien-être des populations, valorisation des ressources naturelles, développement des transports, des services, et de l'industrie. Deux grands axes à distinguer : le secteur des hydrocarbures et celui de l'électricité.
Concernant les hydrocarbures, l'exploitation du gaz et du pétrole offre une diversification des sources énergétiques, plaçant le Sénégal parmi les pays producteurs. Les défis résident dans l'instauration de conditions juridiques transparentes et la mise en place de mesures pour maximiser les avantages induits. Le Comité d'Orientation stratégique du Pétrole et du Gaz (COS-PETROGAZ) devra jouir d’une plus grande indépendance, et des efforts devront être déployés pour anticiper les besoins en main-d'œuvre spécialisée. Pour les combustibles domestiques, la dépendance aux privés crée des disparités de prix ; un plan d'exploitation aligné sur les besoins énergétiques et le développement d'activités dérivées est essentiel pour la transformation structurelle de l'économie.
S’agissant de l’électricité, les programmes d'accès universel à l'électricité ont amélioré la couverture du réseau. Cependant, des défis persistent, notamment la hausse des prix et la nécessité d'une tarification compétitive pour stimuler l'activité industrielle. Les contrats "TAKE OR PAY" présentent des limites, et la part des énergies renouvelables dans la production totale doit être optimisée. L'initiative d'usage productif de l'électricité doit être intégrée aux programmes d'électrification rurale, avec des mesures incitatives pour les sites isolés à fort potentiel économique.
Dans le domaine des énergies renouvelables, une coordination accrue est nécessaire pour tirer profit des ressources ; une nouvelle législation sur les énergies renouvelables est d’ailleurs proposée pour stimuler la croissance des énergies propres et réduire les émissions polluantes. L'application de directives sur l'efficacité énergétique est également essentielle. C’est dans cette perspective que les orientations stratégiques visent à placer l'énergie au service de la transformation industrielle, à promouvoir les énergies renouvelables, à développer les métiers de l'énergie, rationaliser le dispositif organisationnel, renforcer les initiatives de réseaux électriques sous régionaux, et garantir la transparence dans la gestion des ressources. Des orientations qui doivent également intégrer la gestion et la valorisation de la production pétrolière et gazière, la restructuration des services de l'État dans le secteur de l'électricité, l'appui à la recherche, la promotion de l'usage productif de l'électricité, avec des initiatives spécifiques pour l'agriculture et l'industrie.
Pour favoriser l'innovation et le développement, des mesures significatives dans le domaine de la recherche sont envisagées : un fonds dédié à la recherche scientifique est prévu pour encourager l'innovation en matière de solutions énergétiques durables. L'implication active des industries dans la recherche est également envisagée, créant par la même occasion des opportunités d'emploi et encourageant la collaboration entre les différents secteurs.
Une gestion efficace des ressources constitue un pilier essentiel de la proposition. Un plan d'exploitation énergétique est envisagé pour garantir une offre énergétique adaptée aux besoins, améliorant ainsi la qualité de vie. Parallèlement, un plan d'exportation est proposé pour contribuer à l'économie nationale, générant des revenus destinés à des projets sociaux. Le développement d'activités dérivées est également envisagé, créant des opportunités d'emploi et diversifiant l'économie.
En ce qui concerne l'utilisation productive de l'électricité, plusieurs mesures sont suggérées. La création de zones d'activités économiques électrifiées vise à stimuler l'entrepreneuriat local et à générer des emplois. Un fonds de subvention serait instauré pour rendre l'acquisition d'équipements abordables, soutenant ainsi les entreprises locales. L'intégration du principe d'usage productif est également soulignée, favorisant ainsi l'autonomie économique dans toutes les régions. Enfin, le secteur agricole bénéficierait d'une utilisation stratégique de l'électricité. La mise en place de chambres froides est envisagée pour soutenir les agriculteurs en préservant la qualité des récoltes, contribuant ainsi à la croissance de l'économie agricole locale.
Dans le cadre de l'implémentation de mesures additionnelles, plusieurs initiatives sont avancées pour renforcer le secteur énergétique sénégalais. Il est proposé de créer un Centre d'Excellence dédié aux énergies renouvelables, accompagné d'un financement spécifique pour les initiatives du WAPP. Une réévaluation des accords d'achat d'énergie des IPP ainsi que des facilitations pour le raccordement au réseau électrique des industries sont identifiées comme des points stratégiques. Un projet de développement de parcs de production d'électricité associés au gaz et la modernisation du réseau de transport sont aussi envisagés. Ces mesures sont pensées pour renforcer l'infrastructure énergétique du pays, assurant ainsi une distribution plus efficace et stable de l'électricité. En vue de promouvoir les filières scientifiques et techniques, une attention particulière est accordée au développement de formations en alternance école/entreprise et à la réforme des lycées techniques. D'autres mesures diverses sont également envisagées, telles que la création d'une usine de fabrication d'équipements, la création au sein des grandes écoles de filières autour du pétrole et du gaz.
Les objectifs sont ambitieux...et à juste titre : de la gestion optimale des hydrocarbures à la promotion des énergies renouvelables, en passant par l'usage productif et efficace de l'électricité, l'efficacité, une réelle transparence dans ces initiatives pourraient guider le Sénégal vers un avenir énergétique plus résilient, inclusif et prospère.
2.    Hydraulique : garantir un accès durable à l'eau.
Malgré les efforts consentis par les différents gouvernements successifs, l’accès à l’eau au Sénégal demeure toujours un problème majeur pour une partie non négligeable de la population en particulier celle située dans les zones dites rurales. Si le taux d’accès global à l’eau potable est estimé à 91,3 % (CSE, ANSD, MHA), de nombreuses localités ne disposent pas encore d’eau courante à domicile et s’approvisionnent à partir des puits et bornes fontaines publiques. Dans certaines régions du Sénégal, plus de 10 % de la population rurale s’approvisionne encore à partir de sources d’eau non potabilisée.
A ce jour, les nouveaux défis et contraintes associés à la disponibilité quantitative et qualitative de l'eau n'ont pas été pris en considération. Ce problème est aggravé par une croissance soutenue de la population, entraînant une augmentation projetée des prélèvements d'eau de l'ordre de 30 à 60% d'ici à 2035 selon la Banque Mondiale (2022). En outre, d'autres facteurs significatifs sont identifiés : un stress hydrique et une pollution liés aux changements climatiques, des sécheresses récurrentes entravant le développement agricole et industriel, et risque d'inondation susceptible de causer des dommages tant à la population qu'aux infrastructures.
Les mesures devant garantir un accès durable à une eau en quantité et en qualité s’appuient sur les leviers stratégiques suivants : protéger et préserver les ressources en eau et les milieux aquatiques, renforcer et harmoniser la gouvernance de l’eau pour une gestion simplifiée, équilibrée et efficiente de la ressource, et protéger les populations contre le risque inondation.
La relance des projets de « Revitalisation des Vallées fossiles » et du «Canal du Cayor» figure parmi les mesures phares indispensables visant à garantir une distribution équitable de l'eau potable, en parallèle de la poursuite des projets de désalinisation. Ces initiatives contribueront significativement à améliorer l'accès à l'eau potable en milieu urbain mais également dans les zones rurales, pour lesquelles, un accent devra être mis sur le renforcement des programmes d'équipement en ouvrages de captage et de stockage d'eau.
Le volet « Accès à l'eau potable et sécurisation de la ressource en eau » intègre donc de facto les mesures de correction des inégalités dans l'accès à l'eau potable. Mais il cible également la protection et la préservation de la ressource en eau : sécurisation des points de prélèvements (simultanément en milieu urbain et rural), la lutte contre la pollution des cours d'eau, des lacs et mares ainsi que des nappes souterraines. Rejets industriels, agricoles et domestiques (particulièrement préoccupants en milieu rural, avec le péril fécal) constituent en effet une réelle menace sur la ressource. L’inscription de la préservation de la ressource en eau dans les documents de planification (plan d’urbanisation local, plan de gestion et d’aménagement), en zone urbaine et en zone rurale est sans conteste une étape majeure. Le renforcement de la réglementation passera outre la mise à jour du Code de l’Eau, par l’installation d’un observatoire national de l’eau, alors qu’un volet plus étendu impliquera une coopération sous régionale sur la gestion des bassins versants et des cours d’eau transfrontaliers.
L’une des étapes incontournables en amont de la mise en œuvre des orientations déclinées, reste toutefois une meilleure connaissance des ressources disponibles : volumes, qualité, suivi seront des alliés de poids. Ces indicateurs régulièrement mis à jour, constituent en effet le préalable pour une bonne coordination de la planification, outil privilégié d’une gestion optimale et gage de bonne maîtrise de la ressource. Toutefois, à l’heure des approches participatives, les usagers, les élus locaux et les associations ne devront pas être en marge de stratégies de gestion trop souvent centralisées et théorisées hors-sol.  Pour rappel, ces populations sont à la fois bénéficiaires et acteurs privilégiés des initiatives « eau », impliquées dans la préservation des terroirs, elles ont en parallèle des aspirations d’accès à l’eau potable, et à son pendant : l’assainissement.
3.    Assainissement : au cœur de l’Hygiène, de la Propreté et de la Qualité de Vie
L’une des fortes attentes des populations du Sénégal, concerne en effet l’accès à l’assainissement et plus particulièrement une meilleure prise en charge des eaux pluviales. A leur décharge, force est de reconnaitre que dans les agglomérations urbaines du pays, cette « manne » est souvent associée aux inondations (principalement liées aux précipitations de la saison des pluies) et à leurs corollaires : isolement de quartiers entiers, destruction d’habitats, blocage des activités de production, péril sanitaire etc. Il est vrai que la gestion des inondations reste très inefficiente en dépit de l'existence de multiples structures dédiées, de plans de Gestion et de financement divers (bailleurs internationaux), avec des montants colossaux parfois en jeu. Pour exemple 766 Milliards de FCFA ont été ainsi consacrés au Plan Décennal de Lutte contre les inondations (PDLI) 2012-2022.
Au Sénégal c’est l’Office National de l’Assainissement (ONAS) s’occupe des eaux usées domestiques, industrielles dans les zones urbaines et péri-urbaines ; elle gère également des eaux pluviales, en lien avec la Direction de la Prévision et de la Gestion des Inondation (DPGI). Un rayon d’action (politique urbaine) d’évidence bien plus étendu que les compétences et missions d’assainissement généralement dévolues à la ce type de structure. Cela dit, des outils de planification urbaine ont bien identifié les zones inondables ; il existe en effet une cartographie des secteurs inondables, notamment à Dakar, mais qu’une forte pression urbaine rend très vite caduque…, surtout sans application et mise à jour. Au-delà du respect des recommandations issues de cette cartographie, et du traditionnel dimensionnement-entretien des ouvrages d’assainissement destinés à absorber les eaux de ruissellement, il convient de favoriser des solutions écologiquement plus viables. A l’heure de la raréfaction de la ressource Eau, il doit être question d’aménagement de zones d’expansion des crues et de bassins de rétention, de capter la ressource avant pollution, au plus près de leur point de chute : ouvrages de rétention-restitution (à défaut d’une bonne infiltration) avant d’envisager leur valorisation. L’esquisse d’une réponse durable aux inondations, par valorisation d’une ressource supplémentaire. A veiller toutefois que ces ouvrages ne soient pas des sources de danger et de pollution supplémentaires car non sécurisés et accessibles à tout type de rejets (déchets, eaux usées domestiques ou industrielles), phénomènes de débordements comme cela a été constaté à Dalifort (banlieue dakaroise).
L’autre volet pris en charge par l’assainissement, est l’évacuation et l’épuration des eaux usées et excrétas. Les eaux usées du secteur primaire concernent principalement celles en provenance des établissements agricoles : effluents d’élevage, d’entretien des matériels roulants et liquides provenant de la préparation des mélanges phytosanitaires sont visés. Les effluents d’élevage peuvent être qualifiés de non dangereux ; ils sont d’ailleurs potentiellement réutilisable in situ ou cédée à des intéressés, alors que les catégories suivantes doivent en fonction des volumes et des concentrations, être collectées, traitées (sur place ou via un prestataire), avant réutilisation ou rejet dans la nature. Dans le cas du Sénégal, les volumes en jeu sont réduits si on considère le stade production pure (sans grosse transformation), en lien avec la taille réduite des exploitations.
Bien plus conséquentes et préoccupantes, les eaux usées industrielles, issues des processus de production, sont pourtant souvent éludées dans les politiques de gestion des eaux usées ; elles font encore l’objet d’une gestion approximative, avec peu d’études quantifiant la nature ainsi que les volumes concernés. Cela, en dépit de leurs impacts néfastes sur l’Environnement, les écosystèmes et le cadre de vie.
Quant aux eaux usées du secteur tertiaire, elles concernent à la fois celles produites par les activités marchandes (le commerce, les transports, les activités financières, les services rendus aux entreprises ou aux particuliers, l'hébergement-restauration, l'immobilier et l'information-communication. Et celles issues des activités non marchandes : l'administration publique, l'enseignement, la santé humaine et l'action sociale.
A l’exception des rejets des établissements sanitaires, avec la composante « eaux usées dangereuses » (chargées en DASRI), ainsi que des rejets de certains services à potentiel polluant (stations carburant, de lavage, garages automobile etc.), le reste peut être considéré comme relevant des eaux usées domestiques ou municipales. En schémas de gestion, ces dernières sont constituées par les eaux vannes (issues des WC), et par les eaux grises issues des autres activités assimilées domestiques.
Dans les pays du Sud, l’assainissement est de plus en plus articulé aux programmes d’accès à l’eau potable ; le Sénégal n’échappe pas à ce constat avec un secteur également géré par le Ministère de l'Eau et de l’Assainissement. A travers le Plan Sénégal Emergent (PSE), l’Etat sénégalais visait donc à minima un taux d’accès de 86% en milieu urbain et 65% en zone rurale en 2023, avec même des ambitions de couverture totale de la population à l’horizon 2030 (Guide Sectoriel sur l’Eau et l’Assainissement au Sénégal 2021). Au chapitre des équipements publics gérés par l’ONAS (en direct ou via délégation) un réseau de 1703 km d’égouts en collectif reliés à 12 stations STEP (dont 4 à Dakar) et 14 stations de traitement des boues de vidange, matières issues également de l’Assainissement autonome. Toutefois, les objectifs globaux sont loin d’avoir été atteints et l’urgence reste ciblée « lieux d’aisance » : équipements (toilettes, ou latrines) reliés au tout-à-l’égout ou à des fosses septiques (à vidanger). A noter que 10 % de la population bénéficie d’un Assainissement collectif conventionnel : toilettes ou latrines améliorées dans des bâtiments raccordés à un réseau d’égouts (zones très urbanisées de certaines villes et/ou capitales régionales dont Dakar). De même, 60 % de la population dispose de toilettes ou latrines reliées à des Fosses septiques (à vidanger) : il s’agit de l’Assainissement Autonome conventionnel (individuel ou semi-collectif) non raccordé à un réseau d’égouts (Stratégie Nationale d'Assainissement de la Direction de l'assainissement). Enfin 30 % de de la population ne bénéficie pas de système d’Assainissement conventionnel : elle utilise des latrines non étanches, a recours aux édicules publics, mais pratique également la défécation à l’air libre.
En parallèle, la faible réutilisation des eaux traitées et des boues via l’agriculture urbaine ou l’entretien de parcs ou d’espaces verts, n’est que l’arbre qui cache la forêt de l’absence de maîtrise du circuit des eaux usées. L’incitation des acteurs privés à investir cette « niche » peut constituer une réponse salutaire autant pour cette étape, que dans l’instauration de circuits vertueux intégrant collecte, traitement et valorisation des matières collectées. Qu’à cela ne tienne, il sera également question pour ce secteur d’équipements et d’infrastructures.


C.    Infrastructures pour la Productivité : impératifs pour la croissance économique
«Sans infrastructures de réseaux, pas de croissance économique». Cette assertion, grand classique des théories économiques, et largement partagée dans les écoles d’aménagement, peine pourtant à être matérialisée spatialement partout au Sénégal.
Le diagnostic global réalisé a permis d’identifier les défis majeurs auxquels est confronté le pays dans le domaine des infrastructures d'appui à la production. En parallèle des équipements fixes, il intègre le volet équipements mobiles. L'amélioration de l'état des routes et l’extension du maillage, la revitalisation-développement du réseau ferré, la modernisation-création de ports constituent autant de puissants leviers à effets bénéfiques indirects (induits) ou directs (fléchés production). D’une part gains sur la sécurité routière, sur la mobilité quotidienne sociale (santé, éducation) et professionnelle, sur le désenclavement des zones rurales et d’autre part bénéfices dans l’acheminement de la production, compétitivité pour les échanges commerciaux du local à l’international.
La définition des besoins en infrastructures routières doit concomitamment intégrer l’identification des faiblesses du secteur : des infrastructures routières peu sécures (mauvais état, défaut de signalisation et d’éclairage, ralentisseurs informels) et en proie à manque d'entretien régulier ne peuvent ni garantir la sécurité aux usagers, ni durer dans le temps. En prime, une explosion des coûts associés à des réparations d'urgence aux résultats souvent piètres. L'inexistence d'un schéma routier directeur et le manque de clarté dans la définition du rôle des collectivités locales en matière de transport et de mobilité sont des faiblesses structurelles. Le coût élevé du transport, y compris les péages, est reconnu comme une faiblesse qui peut peser sur les entreprises et les usagers. Les actions visant à réduire ces coûts pourraient améliorer la compétitivité des entreprises, stimuler le commerce, et potentiellement conduire à une baisse des prix pour les consommateurs. S’agissant des équipements mobiles, une plus grande vigilance dans le suivi technique des véhicules (de transport de bien et de personnes) n’est pas incompatible avec des approches vertes : zones et allées piétonnes, incitations à l'adoption de véhicules électriques des modes de transport en commun plus respectueux de l'environnement. L'intensification des mesures de contrôle de la vitesse et de lutte contre la conduite dangereuse peut contribuer à réduire les accidents de la route, sauver des vies, et améliorer la sécurité des usagers de la route.
Certaines opportunités identifiées, telles que le développement du secteur logistique et les partenariats public-privé, peuvent avoir des retombées positives majeures : le renforcement du secteur logistique peut en effet favoriser l'efficacité des chaînes d'approvisionnement, créer des opportunités d'emploi dans ce secteur et stimuler le commerce international. Les partenariats avec le secteur privé pour financer et gérer efficacement les infrastructures de transport peuvent conduire à une utilisation plus efficace des ressources, à une meilleure gestion des projets, et à une accélération de la mise en œuvre des initiatives, entraînant des avantages tangibles pour les citoyens.
L'investissement massif dans le transport ferroviaire est une nécessité pour réduire la congestion routière et améliorer l'efficacité logistique ; un réseau ferroviaire fonctionnel doit offrir une alternative durable pour le transport de marchandises, mais agir également sur la mobilité des usagers, réduisant ainsi la pression sur les routes. La poursuite des travaux du TER et la définition d'un plan à moyen terme pour desservir le nord et le centre du Sénégal sont des actions qui peuvent améliorer les liaisons intérieures. La liaison Dakar – Bamako est identifiée comme une priorité parmi les projets à réaliser dans le secteur ferroviaire. Cette liaison peut renforcer les relations économiques entre les deux capitales et créer des opportunités commerciales transfrontalières. La réhabilitation du réseau de chemin de fer à travers toutes les régions du Sénégal, en desservant toutes les zones à fort potentiel économique, peut offrir et renforcer la connectivité entre les régions.
Sur le plan maritime, la réalisation de ports en eaux profondes autour de Saint Louis et de ports secs à Kaolack, Tambacounda et Kédougou sont des actions qui peuvent stimuler le commerce maritime, créer des emplois dans les zones portuaires, et renforcer les interactions avec l'arrière-pays. Le développement du transport maritime interurbain et le renforcement de la ligne Dakar – Ziguinchor participent également de cet objectif. Les projets de construction de ports, connectés par train aux principaux centres de consommation, peuvent stimuler le commerce maritime et créer des emplois dans les zones portuaires.
Dans le secteur du transport aérien, la reprise du modèle « Air Afrique » témoigne d'une ambition régionale ; cette initiative peut stimuler l’approche régionale, favoriser les échanges culturels et économiques, et renforcer le statut du Sénégal en tant que hub aérien majeur en Afrique de l'Ouest. La redynamisation de l'école sous régionale de formation aux métiers de l’aéronautique est une mesure stratégique pour développer des compétences locales dans le domaine de l'aviation. En formant une main-d'œuvre qualifiée, le pays peut soutenir sa propre industrie aéronautique et favoriser l'emploi dans ce secteur spécialisé. Le développement d'une compagnie aérienne locale avec des aéronefs techniquement et commercialement adaptés, reliée à Dakar et d'autres capitales régionales du nord, peut renforcer les liaisons aériennes internes et favoriser la mobilité des citoyens, en particulier dans les régions éloignées. L'ouverture de l'ancien aéroport de Dakar à certains vols particuliers pour des besoins économiques et sécuritaires, ainsi que l'exploitation du transport des personnes par voie maritime et le cabotage national, sont des initiatives qui peuvent diversifier les options de transport, stimuler le tourisme et renforcer les opportunités régionales. Connectivité physique, mais également numérique : à l’heure de la dématérialisation des procédures le déploiement de réseaux de communication haut débit doit également participer de cette dynamique.
En les mettant en œuvre de manière harmonieuse, les infrastructures de transports et d'appui à la production soutiendront à coup sûr la croissance de tous les secteurs de l'économie, via la facilitation des mobilités et des échanges commerciaux, quelle que soit l’échelle considérée. Ce n’est qu’à ce prix que le Sénégal pourra soutenir son développement et rivaliser dans la compétition statutaire de Plaque tournante régionale disputée avec certains pays voisins comme la Côte-d’Ivoire.
D.    Conclusion : Le Sénégal de demain
Il est bien admis que le Sénégal peine depuis son indépendance en 1960, à inverser le déséquilibre territorial très marqué qui le caractérise. En plus d’être infrastructurel, ce déséquilibre n’a eu de cesse de s’aggraver en s’autoalimentant dans un cycle pernicieux alliant marginalisation de vastes territoires, particulièrement de l’arrière-pays et sabordage du potentiel productif de pans entiers de l’économie, notamment des secteurs primaire (agriculture) et secondaire (industries).
L’émergence à pas forcée de quelques villes secondaires, loin d’être la résultante d’une planification maîtrisée ou visionnaire, n’est qu’un leurre : elle est le fruit d’un rush désespéré et continu d’une ruralité (sous les coups de boutoirs du changement climatique et du délaissement étatique) vers des centres urbains parfois plus attrayants, mais souvent disparates et bien déficitaires en infrastructures de base. En cela, hyper macrocéphalie de Dakar longtemps trompeuse est typiquement le cas d’école à ne pas dupliquer du fait de l’ampleur des défaillances en planification urbaine et infrastructurelle. D’infrastructures, il en est souvent question tant le pays, dans sa quasi-totalité, en manque pour activer le levier structuration de son économie ; l’implantation d’unités de production et de transformation industrielle, figurent parmi les piliers d’une souveraineté nationale essentielle, mais à mettre en perspective avec une nécessaire approche intégration sous régionale.
Souvent jugés flatteurs, certains indicateurs tels que PIB et taux de croissance (6,5 % en 2021 et 4 % en 2022 pour le Sénégal), n’ont pourtant ni équilibré la balance commerciale du pays, ni apporté de réels bénéfices aux populations les plus défavorisées ; ils contrastent plutôt avec le constat d’une dégradation continue de leurs conditions de vie, poussant une frange active à opérer des solutions de survie inquiétantes (immigration à tout prix).
Les capacités et potentialités pour inverser ce cycle sont pourtant réelles ; en dépit des apparences, le Sénégal est en effet un pays riche. Riche de ses ressources naturelles qui judicieusement exploitées, de manière durable et équitable, garantiront le développement économique du pays et le bien-être des populations. C’est d’ailleurs tout « l’esprit » de la Constitution sénégalaise, lorsqu’elle stipule que les ressources naturelles appartiennent au peuple sénégalais ; soulignant la nécessité de promouvoir leur exploitation raisonnée au bénéfice des populations, tout en les préservant afin de garantir leur pérennité et un legs aux générations futures. Pays riche également de par son capital humain à la fois dynamique (31 % de jeunes) et culturellement ancré (rôle et place du 3ème âge dans la transmission intergénérationnelle). Des acteurs sur lesquels il convient néanmoins de recentrer d’importants investissements socio-éducatifs et sanitaires, en érigeant notamment l’accès à la santé et à l’éducation, en cause nationale. En somme, quelques-uns des attendus d’une bonne gouvernance sous le sceau du développement durable, et d’une transparence institutionnelle dont le pays ne pourra certainement pas faire l’économie dans sa trajectoire à venir.
E.    Appel à l'adhésion citoyenne
Cette réflexion émane de la commission leviers du développement au sein du collectif des cadres du parti pour la construction et la solidarité (PCS-JENGU-TABAX), dirigé par Dr. Boubacar CAMARA KAMAH. Il constitue une analyse approfondie des secteurs cruciaux ayant un impact majeur sur toute politique de développement au Sénégal.
Basé sur le Programme du PCS « TABAX » élaboré par le collectif des cadres du PCS, cet article puise également dans le contenu du livre intitulé « Construire le Sénégal du Futur », rédigé par le président Boubacar CAMARA KAMAH et publié en 2023. Le programme dévoile les ambitions de Boubacar CAMARA et du Parti PCS, présentant des propositions salutaires sur des axes prioritaires tels que la gouvernance et la citoyenneté, la santé et l’éducation, la gestion des ressources naturelles, la protection et la promotion du patrimoine culturel et cultuel, l'ouverture géopolitique, et la protection de l’environnement.
Doté d'une expérience diversifiée en tant qu'avocat, haut fonctionnaire de l'État du Sénégal, et consultant international, le président Boubacar CAMARA a occupé des postes de haute responsabilité, y compris la présidence des Conseils d'Administration de prestigieuses sociétés telles que la SOCOCIM. Ayant récemment démissionné de son poste de directeur général adjoint de la douane béninoise, il se consacre pleinement au projet de reconstruction du Sénégal, une vision qui a marqué l'ensemble de sa carrière professionnelle et politique.
Le 24 décembre 2023, Monsieur Boubacar CAMARA a été investi par les instances de son parti pour représenter le PCS, ainsi que ses soutiens, lors de l'élection présidentielle sénégalaise du 25 février 2024. Cette démarche démontre son engagement résolu envers la concrétisation des aspirations et des propositions avancées par le Parti PCS pour le bien-être et l'avancement du Sénégal.
En encourageant la participation citoyenne, ce programme « TABAX » donne vie à une vision collective, où les aspirations de chacun sont entendues et prises en compte. C'est une opportunité pour chaque Sénégalais de contribuer à la construction d'une société plus juste, équilibrée et prospère.
Sous le leadership de Boubacar Camara, le programme politique met résolument l'accent sur l'encouragement à la participation citoyenne, reconnaissant que la réussite d'une nation repose sur l'implication active de ses citoyens. Cette approche novatrice vise à créer un lien plus étroit entre le gouvernement et la population, favorisant un dialogue ouvert et inclusif.



8 Commentaires

  1. Auteur

    En Mars, 2024 (16:44 PM)
    arreter lattribution de titres fonciers aux etrangers et le bradage de nos cotes des terres dagriculture et de paturage! mettre fin aux agressions sauvages sur la nature et le deboisement a la vitesse de la lumiere
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    • Auteur

      Reply_author

      En Mars, 2024 (18:52 PM)
      C est quoi ce texte kilométrique ?
      Ce n'est pas ce guignol qui demandait le report pour aller ensuite faire une marche contre le report ?
      N'importe quoi vraiment 
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  2. Auteur

    En Mars, 2024 (16:55 PM)
    Kamaeh le pd candidat 
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    Auteur

    Cafe De Colombie

    En Mars, 2024 (17:10 PM)
    Pourquoi porte t il une tenue de cuisinier?
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    Auteur

    Classe

    En Mars, 2024 (17:36 PM)
    Le véritable homme fort très social et très reconnaissant et humain alhamdoulilah 
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    Auteur

    En Mars, 2024 (17:49 PM)
    Il est tres farfelus ce gars!
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    Auteur

    Contribution Kilométrique !!!!

    En Mars, 2024 (17:58 PM)
    Àhhh quelle encyclopédie !!!! Purée c'est pénible de lire un texte dans ces conditions et sous ce format. J'ai dû abdiquer tellement j'ai mal aux yeux
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    Auteur

    Xaw Ma.

    En Mars, 2024 (00:03 AM)
    Et ce Mr. était membre du " club" de K. Wade!!!????

    yeah right!!!
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    Auteur

    Mamadou Doudsar

    En Mars, 2024 (11:40 AM)
    Le programme TABAX fait plus que détecter les leviers de développement. C'est vraiment un travail de recherche scientifique, d'investissement et d'expertise. Bravo, le Senegal ne peut ratter le changement de CAP avec Boubacar Camara 
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