Des économistes africains soulèvent la problématique de la monnaie nationale dans une lettre ouverte à la Banque centrale des Etats de l’Afrique l’Ouest (BCEAO) et soulignent ‘’la nécessité impérieuse d’une critique nouvelle et interne du franc CFA’’.
‘’Alors que de plus en plus de sociétés politiques africaines, dans un bel et suspect élan transcendant les colorations politiques, semblent se donner pour objectif l’horizon nouveau d’une +émergence+ économique +à l’asiatique+, peu d’intérêt paraît être accordé au fait que (…) les pays dits émergents disposent d’une monnaie nationale (…)’’, soutiennent Martial Zé Belinga, Makhily Gassama, Demba Moussa Dembélé et Sakho Bamba.
‘’Alors que de plus en plus de sociétés politiques africaines, dans un bel et suspect élan transcendant les colorations politiques, semblent se donner pour objectif l’horizon nouveau d’une +émergence+ économique +à l’asiatique+, peu d’intérêt paraît être accordé au fait que (…) les pays dits émergents disposent d’une monnaie nationale (…)’’, soutiennent Martial Zé Belinga, Makhily Gassama, Demba Moussa Dembélé et Sakho Bamba.
Dans leur lettre ouverte à la BCEAO, ils relèvent que la Chine, le Brésil, la Russie, l’Europe, le Japon, les pays du Golfe, les Etats-Unis d’Amérique, entre autres, ‘’par l’intermédiaire de leur banque centrale et de leurs ressources intellectuelles mobilisées, sont tous investis dans une gestion stratégique extrêmement fine et réactive de leur monnaie’’.
‘’Quant aux débats sur l’Euro, encore tenaces aujourd’hui, ils impliquent souvent ministres, députés, chefs de parti européens, et abordent les objectifs et fondements même de la politique européenne, le rôle de la banque centrale, l’inflation, n’excluant aucune possibilité y compris un éclatement de la Zone euro’’, ajoutent-ils.
‘’Quant aux débats sur l’Euro, encore tenaces aujourd’hui, ils impliquent souvent ministres, députés, chefs de parti européens, et abordent les objectifs et fondements même de la politique européenne, le rôle de la banque centrale, l’inflation, n’excluant aucune possibilité y compris un éclatement de la Zone euro’’, ajoutent-ils.
Les quatre économistes notent pendant ce temps que ‘’la demande critique et citoyenne d’un débat sur la politique monétaire en Zone franc se répand irréversiblement des minorités +progressistes+ partisanes de réformes ou de refontes des architectures monétaires, vers les peuples avides d’effets concrets sur leurs existences quotidiennes’’.
’’ A preuve, soulignent-ils, la manifestation étouffée par les forces de l’ordre à Yaoundé le 26 avril 2015, et qui exigeait la souveraineté monétaire avec des tee-shirts d’activistes portant la mention : +26 avril 2015: Mort du franc CFA+ !’’.
’’ A preuve, soulignent-ils, la manifestation étouffée par les forces de l’ordre à Yaoundé le 26 avril 2015, et qui exigeait la souveraineté monétaire avec des tee-shirts d’activistes portant la mention : +26 avril 2015: Mort du franc CFA+ !’’.
Ils soulignent également que c’est dans ce contexte ‘’marqué par la progression au sein de l’UEMOA/CEMAC d’une critique sociale (externe) appelant à tout le moins à un débat sur une monnaie historiquement imposée par le joug colonial français (…) que les positions réformatrices et courageuses du ministre togolais de la Prospective et de l’Evaluation des politiques publiques, M. Kako Nubukpo, prennent sens et valeur’’.
Selon ces économistes, ‘’il serait incompréhensible que les Africains se refusent toute opportunité de débattre de leurs options monétaires alors que le monde entier, poussé par les flux de la globalisation, la libéralisation des marchés, la volatilité des avantages compétitifs, les crises systémiques, s’attèle à la tâche d’élaborer et d’actualiser des stratégies et tactiques monétaires gagnantes’’.
Selon ces économistes, ‘’il serait incompréhensible que les Africains se refusent toute opportunité de débattre de leurs options monétaires alors que le monde entier, poussé par les flux de la globalisation, la libéralisation des marchés, la volatilité des avantages compétitifs, les crises systémiques, s’attèle à la tâche d’élaborer et d’actualiser des stratégies et tactiques monétaires gagnantes’’.
Ils estiment que ‘’la frilosité des groupes sociaux et administrations rentières ou bénéficiaires en ligne directe de la gestion du franc CFA ne devrait pas empêcher une nouvelle critique générationnelle des politiques monétaires d’alimenter le débat interne à l’Afrique sur les solutions que le continent doit nécessairement se construire en vue de sa propre prospérité’’.
‘’Les prises de paroles qui se libèrent, celle du ministre Nubukpo du Togo en l’occurrence, ont ainsi tout mérite et toute valeur, dès lors que parti aura été pris de voir les Africains acteurs de leur destin, dans une dialectique qui verra toujours se hisser les contre-feux des calculs personnels, l’obsolescence des routines institutionnelles, la peur d’assumer en responsabilité les conséquences d’une libération pleine’’, soulignent-ils.
‘’Les prises de paroles qui se libèrent, celle du ministre Nubukpo du Togo en l’occurrence, ont ainsi tout mérite et toute valeur, dès lors que parti aura été pris de voir les Africains acteurs de leur destin, dans une dialectique qui verra toujours se hisser les contre-feux des calculs personnels, l’obsolescence des routines institutionnelles, la peur d’assumer en responsabilité les conséquences d’une libération pleine’’, soulignent-ils.
De plus en plus, des voix s’élèvent sur le continent pour dénoncer l’arrimage du franc CFA à l’euro (1 euro = 655 franc CFA).
La BCEAO est l’institution d’émission de cette monnaie commune au Sénégal, à la Côte d’Ivoire, au Mali, au Burkina Faso, au Niger, au Bénin, au Togo et à la Guinée-Bissau.
Le franc CFA, qui existe depuis 1945, a signifié Franc des colonies françaises d’Afrique de devenir, en 1958, franc de la Communauté financière d’Afrique.
En Afrique centrale, six pays se partagent cette même monnaie avec leur propre institution d'émission: Cameroun, Congo, Gabon, Guinée Equatoriale, République Centrafricaine et Tchad.
OID/AD
La BCEAO est l’institution d’émission de cette monnaie commune au Sénégal, à la Côte d’Ivoire, au Mali, au Burkina Faso, au Niger, au Bénin, au Togo et à la Guinée-Bissau.
Le franc CFA, qui existe depuis 1945, a signifié Franc des colonies françaises d’Afrique de devenir, en 1958, franc de la Communauté financière d’Afrique.
En Afrique centrale, six pays se partagent cette même monnaie avec leur propre institution d'émission: Cameroun, Congo, Gabon, Guinée Equatoriale, République Centrafricaine et Tchad.
OID/AD
11 Commentaires
Anonymeptjmkdr
En Mai, 2015 (12:46 PM)Comme je dis souvent, citez moi un pays qui se développe sans souverainté sur la monnaie. ?
Dd
En Mai, 2015 (12:48 PM)Où fabrique t-on le FCA ?
Qui gère le cour du CFA ?
Qui décide de la valeur du CFA par apport aux autres monnaies étrangères ?
Quel est le rapport des flux Nord/ sud et Sud/ Nord ( c'est à dire combien de millions quitte l'Afrique vers l'Europe et vis versa).
Si vous répondez à ces questions vous comprendrez que l'Europe ( principalement la France) ne laissera jamais ces pays sortir de la zone Franc:: JAMAIS .
c'est ce qui maintient leur développement.
Thiam
En Mai, 2015 (12:52 PM)Mais est ce que nos chefs d'Etat ne savent pas cela ?
comment peut on faire pour leur rentrer ça dans leur tête ?
Wolof
En Mai, 2015 (12:58 PM)ils prennent l'argent du peuple et le rapatrie en Europe: exemple Alpha CONDE ( guinée), Omar BONGO (gabon), Houphouët BOUAGNI ( cote d'ivoire) etc...)
Anonyme
En Mai, 2015 (13:08 PM)Anonyme
En Mai, 2015 (13:11 PM)Lol !!!!!!!!!!!!!!
En Mai, 2015 (13:15 PM)Ces tocards de dirigeants africains sont incapables de gerer quoi que ce soit si ce n'est micro ou caméra de média. Et encore !.
Il y beaucoup d'ordre à mettre dans tous ces pays avant qu'ils soient capables de gérer une monnaie. Une vraie monnaie, pas une monnaie de singe comme celle du Zimbabwé de Mugabé, de la Gambie...etc
En attendant, le CFA, porté par l'Euro et garanti par la France est une chance pour tout pays de la zone CFA dont les dirigeants entreprendrait de travailler pour leur développement.
Au 22e siècle peut être ?
Anonyme
En Mai, 2015 (13:21 PM)Anonyme
En Mai, 2015 (14:16 PM)Il n' y a que dans les pays de la Zone franc qu'il bn' y aucune lois qui codifie la monnaie a utilise dans le pays.Cela a été fait express,c'est pour éviter que le CFA soit un sujet.
N'est -il pas curieux qu'aucun des candidats aux présidentiels ne parlent de politique monétaire....Prenez le Yonou Yokoute ou le PSE de Macky,ils n'en pipe mots,alors que la politique Monétaire est le levier indispensable de la croissance.
L'inflation réelle du CFA ,et la politique de du crédit que la Banque de France nous impose ne permettront pas la croissance.
Ce n'est pas en donnant notre arachide gratuitement a la France que le Paysan pourra accumuler du capital pour devenir un industriel,
Resal
En Mai, 2015 (15:13 PM)Tout ce qui est dit ici et commente par la, est sujet d'analyses et d'études depuis des années et les spécialistes Africains des affaires monétaires de nos zones respectives y planchent depuis des années, et c'est ainsi que la date de 2020 a été retenue.
Bien entendu, cette date ne procède d'un hasard , elle correspond à la date ou tous les critères de convergence de nos économies régionales seront réunis, pour émettre une monnaie commune: que l'on se souvienne que l'euro a été créé selon le même processus.
Enfin, considérons que la monnaie est une affaire trop sérieuse et sur laquelle, chacun a son opinion, mais pour qu'elle soit solide, crédible et pas de fantaisie ou dite de singe, soyons pour une fois patients et laissons les vrais spécialistes, y travailler.
Anonyme
En Mai, 2015 (16:39 PM)Participer à la Discussion