L’endettement à 47% n’est pas alarmant si l'on prend le paramètre de la bonne gouvernance de l'emprunt fixé par les grandes institutions financières comme la Banque mondiale et même notre organe sous-régional qu'est la Cedeao, qui doit être à 70% du Pib. L’assurance est de l’économiste Meissa Babou, qui estime toutefois, qu’au Sénégal, il n’y a pas encore d’action politique d’envergure qui pourrait booster la croissance à 5,4%. Dans les colonnes de l’Observateur, ce weekend, il revient sur le service de la dette qu’il conseille de surveiller.
«Nous remboursons 55 milliards par mois. Ce qui fait qu’on n’a pas encore atteint la limite, quand bien même on croit que le niveau est acceptable, il faut surveiller le service de la dette, c'est-à-dire le remboursement mensuel par rapport aux entrées fiscales. Le Sénégal n’ayant plus d’autres ressources que la fiscalité», fait-il remarquer.
Parce que, «si les 100 milliards de Cfa environ par mois attendus doivent payer presque 40 milliards de FCfa de salaires des fonctionnaires, il ne reste pas grand-chose. Si on continue à s’endetter et à payer presque 60 milliards par mois, c’est le financement du développement qui sera plombé. On risque d’entrer dans un cycle de difficultés de trésorerie tel qu’à la fin du mois, après avoir remboursé et payé les fonctionnaires, il ne reste plus rien».
Pour l’économiste, l’aspiration du Pse à 7% de croissance en 2017 est noble, mais, reconnait-il, «nous sommes aujourd’hui à 4,5%, on a accusé un retard par rapport aux prévisions de 2015, parce que nous sommes en dessous de 5%. Je ne vois pas le secteur sur lequel on va surfer pour booster notre croissance là de plus d’un point».
Meissa Babou reste sceptique quant au secteur qui pourrait booster l’économie sénégalaise, et lui fait faire un grand bon en avant. «La croissance, dit-il, ce sont des bénéfices des différents secteurs d’activité. On ne peut pas continuer à espérer notre croissance sur des secteurs comme la téléphonie ou les banques, il faut corriger cela et avoir une croissance beaucoup plus massive qui intéresserait le plus les Sénégalais comme les Petites et moyennes entreprises avec des secteurs comme l’artisanat, la pêche et l’agriculture».
13 Commentaires
Anonyme
En Avril, 2015 (12:10 PM)Anonyme
En Avril, 2015 (12:21 PM)Me Sall
En Avril, 2015 (12:44 PM)Lanceur Dalerte
En Avril, 2015 (15:00 PM)Anonyme
En Avril, 2015 (15:36 PM)Anonyme
En Avril, 2015 (15:37 PM)Anonyme
En Avril, 2015 (17:10 PM)Anonyme
En Avril, 2015 (20:14 PM)Cocumbo
En Avril, 2015 (20:38 PM)Anonyme
En Avril, 2015 (21:56 PM)Anonyme
En Avril, 2015 (10:28 AM)E
En Décembre, 2019 (18:08 PM)E
En Décembre, 2019 (18:09 PM)Participer à la Discussion