Le sommet du G-20 s'est terminé hier, en Corée du sud, sur fond de fortes dissensions monétaires. Un bras de fer mené par la Chine, dont la puissance économique ‘torture’ l'euro et les autres monnaies des pays émergents.
Les performances économiques de la Chine commencent à poser de sérieux problèmes au reste du monde. La deuxième puissance économique du monde a encore pesé de tout son poids, lors du dernier sommet du G-20, tenu en Corée du sud. Une rencontre de grande portée qui a voulu poser le débat sur le rythme d'évolution monétaire des pays développés. Les Etats-Unis et la Chine qui constituent les deux locomotives de l'économie mondiale, disposent de monnaies très fortes. Cela, à tel point que les autres pays ont du mal à les suivre. En effet, dans un monde encore sous le poids de la crise économique et financière, le dollar et le Yuan semblent être utilisés contre le reste du monde. D'où la fameuse ‘guerre des monnaies’ qui se mène au détriment de l'Union européenne et des pays émergents. Il s'agit, entre autres, du Brésil, de l'Inde, de la Chine, qui mobilisent près de 50 % de la richesse mondiale. Le G-20 recommande d'éviter une autre récession mondiale, tout en réduisant les déséquilibres économiques qui constituent ‘l'équilibre d'une croissance mondiale’, selon le président Barack Obama. Pourtant, les préalables posés demeurent une dépréciation du Yuan, la monnaie chinoise, par rapport au dollar américain.
La Chine n'ayant pas trop souffert des effets de la crise, a réussi de bonnes performances économiques. Ce qui maintient sa monnaie dans une bonne posture qui semble drainer aujourd'hui, l'économie du reste du monde. Celle-là qui sera obligée de suivre son rythme, malgré une absence de compétitivité. En effet, paradoxalement, dans plusieurs pays, il n’y a pas eu de croissance capable de supporter un tel rythme. C'est pourquoi, ce sommet du G-20, regroupant près de 90 % de la richesse mondiale, s'est finalement achevé en eau de boudin. L'unité de façade entretenue jusqu'ici entre les dirigeants, s'étant envolée devant les intérêts étatiques. Aucun pays ne voulant céder sur ses acquis internes dans un contexte mondial très sensible où les économies nationales sont toujours sous perfusion. Un monde en récession dans lequel la Chine dicte sa loi à l'Union européenne. L'Europe a beaucoup plus insisté sur l'édification d'une monnaie forte, que sur sa propre croissance.
Il revenait au G-20 de jeter les bases d'un véritable équilibre mondial, basé sur la croissance partagée. Mais certains pays qui ont réussi à préserver leur économie nationale, par un certain protectionnisme, ne sont pas prêts à céder sur cet aspect. Car la Chine et l'Allemagne qui demeurent les plus gros exportateurs mondiaux, se sont montrés réticents sur le projet de dépréciation de leur monnaie. Les Etats-Unis ont pris les devants, en soutenant le niveau de leur économie. Car, le 4 novembre dernier, la banque fédérale américaine avait décidé d'injecter dans l'économie et jusqu'à la fin du mois de juin de l'année prochaine, 600 milliards de dollars. Cela, en rachetant 75 milliards d'obligations d'Etat par mois. Mais, pour le moment, l'Union européenne et les pays émergents devront négocier avec la Chine, une nouvelle forme d'échanges qui tiendra beaucoup compte de l'urgence de la mise en place d'un nouvel ordre monétaire mondial. Une approche qui sera conçue essentiellement sur l'‘équilibre de la croissance mondiale’.
5 Commentaires
Leuz Mou Rew
En Novembre, 2010 (14:06 PM)Lebouc
En Novembre, 2010 (14:07 PM)Fall Taph
En Novembre, 2010 (14:31 PM)Cheikh
En Novembre, 2010 (14:49 PM)Suuy
En Avril, 2021 (13:19 PM)Reply_author
En Avril, 2021 (16:43 PM)Reply_author
En Avril, 2021 (18:01 PM)A Jeannot Lapin
En Avril, 2021 (05:44 AM)@
En Novembre, 2010 (16:01 PM)Participer à la Discussion