En matière de recherche et d’exploitation de pétrole et de gaz, «il fait faire la différence entre les ressources et les réserves, c’est à dire ce qui est réellement exploitable». Et dans la plupart des champs du monde, souvent, «on ne recouvre que 45% des ressources disponibles», a soutenu le ministre de l’Energie et du développement des énergies renouvelables, Thierno Alassane Sall qui animait, vendredi, à l’école polytechnique de Thiès, une conférence sur le thème : «Les contrats pétroliers et gaziers au Sénégal: Principes – Mise en œuvre».
«Il n’y a pas d’argent donné, mais des engagements financiers»
En écho à certains points relatifs à la polémique autour de la découverte et l’exploitation de pétrole et de gaz au Sénégal, le ministre de l’Energie constate que, «Souvent, les gens confondent les obligations avec de l’argent qu’on a donné au gouvernement du Sénégal». Or, «il n’y a pas d’argent donné», mais «des engagements financiers», tient à préciser le ministre de l’Energie au cours de sa conférence qui où il a été question des différentes phases de recherche et d’exploitation des ressources pétrolières et gazières du pays, des contrats, de la commercialisation, entre autres points qui ont suscité l’attention du public étudiant.
«Les exonérations de taxes et droits de douanes sont nécessaires»
Le ministre et cadre de l’Apr qui insiste sur la «capacité technique et financière» des compagnies opérationnelles sur les différents sites de recherche et de développement, a préconisé le recours aux grandes compagnies. «On n’a pas intérêt à prendre de petites compagnies, parce que les petites compagnies, même si elles trouvent, même si elles sont assez sérieuses jusqu’au point de trouver, vont certainement faire recours à de grandes compagnies pour pouvoir passer à la phase supplémentaire qui est la phase de développement qui peut coûter jusqu’à 5 milliards de dollars», informe-t-il.
Relativement à l’association qui lie Petrosen aux différentes compagnies, «sans l’accord d’association, la recherche pourrait être difficile», souligne le ministre de l’Energie.
Quid des exonérations qui ont fait polémique dans le landerneau politique ? «Il est nécessaire pendant la phase de recherche et la phase de (…) qu’il y ait des exonérations de taxes et droits de douanes», justifie l’hôte de Supdeco.
Le pétrole lourd découvert à la frontière avec la Guinée-Bissau «n’est pas commercialement rentable»
La première production de pétrole attendue entre 2021 et 2023, le ministre d’indiquer qu’il y a toutefois des découvertes de pétrole qui n’ont pas été exploitées au Sénégal. C’est le cas des réserves de pétrole lourd découvert à la frontière avec la Guinée-Bissau, 1 milliard de m3 potentiel. «Commercialement, ce serait jamais rentable, c’est du pétrole qu’on ne peut pas raffiner au stade actuel», a-t-il relativisé. Citant, à titre d’exemple, la mauvaise expérience de pays africains, parfois frontaliers. La production, «Avec 65 000 barils jour, au bout d’un an d’exploitation, est tombée à 30 000 et aujourd’hui à moins de 20 000», lâche-t-il à leur sujet.
En conséquence, «Il est extrêmement important dans la phase actuelle où on est, de faire des travaux extrêmement pointus, sérieux avec des sociétés qui ont une capacité avérée pour pouvoir voir dans quelles conditions utiliser au mieux notre pétrole et quel est le concept de développement le plus approprié pour pomper le maximum de notre pétrole. Et surtout avoir un flux régulier dans le temps», insiste encore Thierno Alassane Sall, hôte du campus universitaire de Thiès, dans le cadre du cycle de conférences : «Les vendredis de Supdeco», du Groupe Supdeco Dakar, qui, pour la première fois a décidé de déplacer sa première conférence de l’année à Thiès.
«Il est important que votre génération se passionne sur ces questions», conseillera le ministre aux étudiants.
8 Commentaires
Anonyme
En Mars, 2017 (14:34 PM)Anonyme
En Mars, 2017 (14:42 PM)demain ils diront que 30 000 baril par jours mais en verite le double qu'ils vont se le partager
gouvernement de voleurs
Anonyme
En Mars, 2017 (15:54 PM)Anonyme
En Mars, 2017 (16:09 PM)Anonyme
En Mars, 2017 (16:46 PM)Anonyme
En Mars, 2017 (18:18 PM)Ind
En Mars, 2017 (18:34 PM)Arrêter avec ces histoires de pétrole "lourd", "léger"... soit c'est du pétrole soit c'est du bitume (goudron) qu'il y a à la frontière avec la guinee Bissau.
45% des ressources disponible exploitées ...hum balivernes !! C'est beaucoup plus en fonction dé l'architecture du champs et du process. Jusqu'à 60 à 75% sont facilement récupérable et ensuite, il y a des "booster" à mettre pour continuer l'extraction.
Anonyme
En Mars, 2017 (21:02 PM)Participer à la Discussion