-NEW YORK- Wall Street a terminé dans le rouge vendredi, les interrogations sur les intentions de la Réserve fédérale (Fed) reléguant au second plan des statistiques américaines plutôt encourageantes: le Dow Jones a perdu 0,36% et le Nasdaq 0,53%. Selon des résultats définitifs, le Dow Jones a reculé de 61,49 points, à 16.987,51 points, et le Nasdaq de 24,21 points, à 4.567,60 points.
L'indice élargi S&P 500 a cédé 0,60%, soit 11,91 points, à 1.985,54 points.
Une certaine anxiété s'est emparée du marché à l'approche de la réunion du
Comité de politique monétaire de la Fed (FOMC) la semaine prochaine. Certains
prédisent des changements de langage dans le communiqué diffusé à l'issue de la
réunion signalant un relèvement des taux plus tôt qu'anticipé, a souligné
William Lynch de Hindsdale Associates. Or une remontée des taux
d'intérêt, si elle témoigne bien d'une amélioration de l'économie, a aussi pour
conséquence de rendre plus attractif le marché obligataire face au marché des
actions, a rappelé William Lynch. Elle renchérit aussi le coût du crédit
pour les entreprises qui empruntent, pesant sur leur chiffre d'affaires.
Les
investisseurs n'ont pas envie d'augmenter leur exposition au marché (des
actions) face aux incertitudes qui continuent de planer, géopolitiques ou sur
le communiqué de la Fed mercredi, a renchéri Gregori Volokhine de Meeschaert
Financial Services. Les courtiers tentent notamment de déterminer quelles
peuvent être les conséquences du durcissement des sanctions des Occidentaux à
l'encontre de la Russie pour son rôle dans le conflit ukrainien, ont estimé les
experts de Charles Schwab. Ces nouvelles mesures de rétorsion ciblent
particulièrement le secteur pétrolier et les valeurs énergétiques en ont pâti
(Chevron -0,94% et ExxonMobil -1,29%).
La
bonne tenue des indicateurs américains diffusés vendredi, reflet d'une
consommation ayant repris des couleurs en août, n'a pas suffi à rasséréner les
investisseurs. Selon le département du Commerce, les ventes de détail aux
Etats-Unis ont nettement progressé en août (+0,6% par rapport à juillet), comme
s'y attendaient les analystes. En outre pour juillet, l'indice a été révisé en
hausse à 0,3% alors qu'une première estimation avait donné une stagnation de la
consommation.
Le
moral des ménages américains a de son côté rebondi plus que prévu en septembre,
selon la première estimation de l'indicateur établie par l'Université du
Michigan: il a atteint 84,6 en septembre, marquant une hausse de 2,1 points par
rapport au mois d'août. Le marché obligataire a terminé en baisse. Le rendement
des bons du Trésor à 10 ans a progressé à 2,614% contre 2,531% jeudi soir, et
celui des bons à 30 ans à 3,351% contre 3,254% à la précédente clôture.
-ABIDJAN-Le
Président du Groupe de la Banque africaine de développement (BAD), Donald
Kaberuka et l’Ambassadeur du Japon, Inoue Susumu, représentant le Gouvernement
japonais ont signé, vendredi à Abidjan, une convention de prêt concessionnel
portant sur un montant de 300 millions de dollars, soit près de 150 milliards
de FCFA. Cette convention, la cinquième du genre, pour l'appui du secteur privé
en Afrique s'inscrit dans le cadre de l'initiative de l'Assistance Renforcée au
Secteur Privé en Afrique (EPSA). Lors du Sommet du G8 tenu à Gleneagles en
2005, le Gouvernement japonais avait annoncé une initiative importante : celle
de soutenir le développement du continent africain dans les domaines des
infrastructures et du secteur privé. Les modalités de mise en œuvre de
l'Initiative EPSA ont trois composantes : l'installation accélérée de
co-financement (pour le secteur public), le Fonds d'assistance au secteur privé
africain (FAPA), et les prêts au secteur privé. Au cours de ces sept dernières
années, des projets importants ont été co-financés dans ce cadre. Le prêt signé
ce jour fait suite à l'annonce faite par le Premier Ministre japonais Shinzo
Abe, de doubler l'engagement de son pays pour le compte d'EPSA, de 1000 à 2000
millions de dollars sur les trois prochaines années. C'était lors de sa visite
officielle à Abidjan au début de cette année.
-DAKAR-La France
a matérialisé 42,12% de ses engagements financiers nouveaux qu’elle avait pris
en février 2014 pour accompagner la mise en œuvre du Plan Sénégal émergent
(PSE), a déclaré, vendredi à Dakar, le ministre sénégalais de l’Economie, des
Finances et du Plan. Amadou Bâ s'exprimait lors de la signature avec Annick
Girardin, Secrétaire d'Etat français chargée du développement et de la
Francophonie, de trois conventions d'un montant total de 33 milliards FCFA.
Selon lui, ces conventions s'ajoutent à trois autres et ‘'portent les nouveaux
concours financiers de la France au Sénégal à 118,8 milliards FCFA''.
Lors de la réunion du groupe consultatif pour le Sénégal, tenue les 24 et
25 février 2014, la France avait promis un financement global de 282 milliards
FCFA couvrant la période 2014-2017.
-ABIDJAN-La
Bourse régionale des valeurs mobilières (BRVM, basée à Abidjan) a clôturé sa
séance du vendredi 12 septembre 2014 en baisse par rapport à la séance
précédente. L’indice BRVM 10 est passé de 263,02 à 262,66 points, soit une
baisse de 0,14%. L’indice BRVM Composite a cédé 0,22% à 248,53 points contre
249,09 précédemment. La valeur des transactions s’est établie à 708,67 millions
de FCFA contre 744,02 millions de FCFA, jeudi. La capitalisation boursière du
marché des actions se chiffre à 6034,21 milliards de FCFA, celle du marché
obligataire s’élevant à 1 259,27 milliards de FCFA. Le titre le plus actif en
volume est Ecobank Transnational Incorporated TG avec 735 077 actions
échangées. Le titre le plus actif en valeur est Bank Of Africa BF avec 431,83
millions de FCFA de transactions.
-ABIDJAN-Les
Bons et Obligations du Trésor Public ivoirien ont été expliqués cette semaine
aux populations de Daloa (Centre Ouest) dans le cadre d'une campagne permanente
autour de ces produits pour optimiser la levée des ressources à travers une
mobilisation plus accrue de l’épargne intérieure. Selon une note d'information
transmise à APA, une mission conduite par Charles Dagrou Wahi, Sous-Directeur
des marchés financiers du Trésor Public a échangé mercredi à la Préfecture de
Daloa avec les élus, les cadres, les chefs coutumiers, les opérateurs
économiques, les fonctionnaires et les coopératives agricoles, sous la
présidence du Préfet de région, Brou Kouamé. Dans sa présentation, M. Dagrou a
rappelé l’historique de ces produits mis en place depuis 2004 par
l’administration du Trésor qui a donné des orientations lors du séminaire de
Yamoussoukro, en mars 2012. "L’objectif est de mener une campagne
permanente autour de ces produits dans le pays profond pour optimiser la levée
des ressources à travers une mobilisation plus accrue de l’épargne intérieure
et améliorer par conséquent les revenus des populations rurales", explique
la note en citant Charles Dagrou Wahi. Depuis 2005, ajoute M. Dagrou, "le
seul guichet de souscription véritablement opérationnel est logé à Abidjan avec
plus de 99% des dépôts. Il fallait donc inverser la tendance au regard des
potentialités économiques de nos régions et capter les importants flux
financiers qui y circulent et qui restent pour la plupart dans le secteur
informel". Le chef de mission a donné les caractéristiques des différents
types de Bons (3, 6, 9 et 12 mois) et d’Obligations (3 et 5 ans) avec leurs
avantages notamment le niveau des taux d’intérêts et la souplesse qu’offrent
ces deux instruments en matière de remboursement. Les taux vont de 3,75% par an
à 5,00% par an en fonction de la maturité pour les Bons et sont fixés à 7,25%
et 8,25% respectivement pour les Obligations de 3 et 5 ans.
-NEW
YORK-
Les cours du coton échangé à New York ont regagné un peu de terrain cette
semaine, profitant d'une révision à la baisse par les autorités américaines de
leur prévisions de production pour la fibre blanche cultivée aux États-Unis.
Dans son rapport mensuel sur l'offre et la demande de produits agricoles dans
le monde (Wasde) diffusé jeudi, le ministère américain de l'Agriculture a
dégonflé son estimation sur les stocks de fin de campagne aux États-Unis. En
cause notamment: un temps trop sec au Texas et des conditions météorologiques
qui se détériorent en Géorgie et en Arkansas, ont indiqué les analystes de
Morgan Stanley. Les rendements ne sont pas aussi bons qu'anticipé et la récolte
est désormais attendue à 16,5 millions de balles, contre 17,5 millions le mois
dernier. Une partie de cette révision à la baisse est aussi imputable au fait
que moins de champs ont été consacrés à la fibre blanche cette année qu'on ne
le pensait jusqu'ici, a ajouté Sharon Johnson, agent de courtage pour KCG
Futures. "Aussi loin que je puisse m'en rappeler, c'est la première fois
que l'USDA révise à la baisse sa prévision de production d'un million de balles
entre les rapports d'août et septembre", a-t-elle souligné. L'USDA a en
revanche gonflé ses prévisions sur les stocks de fin de campagne dans le monde,
en raison de la hausse des importations chinoises et de la grosse récolte
attendue en Inde et en Turquie. La livre de coton pour livraison en décembre,
la plus échangée actuellement sur l'IntercontinentalExchange (ICE), évoluait
vendredi en cours de séance à 68,40 cents contre 64,31 cents en fin de semaine
dernière. L'indice Cotlook A, moyenne quotidienne des cinq prix du coton les
plus faibles sur le marché physique dans les ports d'Orient, s'échangeait à
75,85 dollars les 100 livres contre 74,45 dollars vendredi dernier.
-CHICAGO- Les cours du maïs, du blé et du soja, en chute libre depuis mai, ont battu encore un peu plus en retraite cette semaine, fragilisés par les prévisions de moissons abondantes et la hausse du dollar. Grâce aux giboulées du printemps, aux températures modérées et à la pluviométrie quasi-idéale de l'été ainsi qu'à l'absence d'événement météorologique nuisible, le maïs et le soja ont bénéficié de conditions extrêmement favorables cette année.
Les prix n'ont cessé de se replier face à la multiplication des preuves de récoltes qui s'annoncent record, descendant à leur plus bas niveau depuis 2010. Dans les Etats situés les plus au sud du pays comme le Texas ou le Mississippi, où la moisson de maïs a déjà commencé, "on entend dire que les rendements sont très bons, parfois bien au-dessus des attentes", rapporte Jack Scoville de Price Futures Group. Le rapport mensuel du département américain de l'Agriculture (USDA) sur l'offre et la demande de produits agricoles diffusé jeudi a confirmé cette impression. Traditionnellement, les experts n'apportent pas beaucoup de modifications au document diffusé en septembre. Mais cette fois-ci, ils ont déjoué les attentes des analystes en relevant plus que prévu leurs estimations sur les rendements et la production totale de maïs et de soja aux Etats-Unis.
Autre facteur baissier pour les cours de cette céréale: l'USDA "a augmenté
ses prévisions d'importations aux Etats-Unis tout en révisant à la baisse
celles sur les exportations, conduisant à un relèvement des stocks de fin de
campagne supérieur aux attentes", remarquent les analystes de Morgan
Stanley. Le boisseau de maïs (environ 25 kg) pour livraison en décembre 2014,
le plus échangé actuellement sur le marché, évoluait vendredi à la mi-séance à
3,3850 dollars contre 3,5600 dollars à la clôture vendredi dernier. Le boisseau
de blé pour livraison en décembre, le contrat le plus actif en ce moment,
s'échangeait à 5,0125 dollars contre 5,3525 dollars en fin de semaine dernière.
Le boisseau de soja pour livraison en novembre, le plus coté, s'établissait à
9,8050 dollars contre 10,2150 dollars vendredi dernier.
-PARIS-Les
Bourses européennes ont fini en petite forme, attentistes avant une semaine
chargée, marquée notamment par une réunion de la Réserve fédérale américaine,
et dans un contexte géopolitique toujours délicat. Les Bourses n'ont pas trouvé
"beaucoup de catalyseurs cette semaine" et ont donc connu "une
phase de digestion après la hausse liée aux annonces de la Banque centrale
européenne la semaine précédente", a estimé Renaud Murail, un gérant de
Barclays Bourse. La géopolitique, même si elle est passée "un peu au
second plan, est néanmoins restée une source de préoccupation", notamment
avec les sanctions contre la Russie, a-t-il également souligné. Au total,
"c'est un peu une semaine pour rien" en attendant les gros dossiers
de la semaine prochaine avec l'issue du référendum écossais, la réunion de la
Réserve fédérale ou le premier prêt exceptionnel aux banques de la zone euro
par la BCE (TLTRO), a relevé M. Murail. L'Eurostoxx 50 a perdu 0,08%.
Paris
a fini à l'équilibre vendredi, gagnant 0,8 point (+0,02%) à 4441,7 points, dans
un volume d'échanges très faible de 2,2 milliards d'euros. La veille, il avait
lâché 0,22%, signant sa cinquième séance de baisse d'affilée.
EDF a signé la plus forte baisse du CAC 40 (-2, 15% à 25,27 euros).
Le titre de Club Méditerranée a été suspendu à la demande du régulateur. Le
conglomérat chinois Fosun est revenu dans la bataille pour racheter le groupe
en annonçant avec des partenaires une nouvelle offre à 22 euros, supérieure à
celle de l'homme d'affaires italien Andrea Bonomi, qui est à 21 euros.
Lagardère a fini en forte hausse (+3,94% à 21,35 euros). Areva a gagné 0,89% à
11,91 euros. Ipsos a sévèrement reculé (-4% à 21,33 euros). Carmat a souffert
(-6,84% à 79,49 euros) de la diffusion d'un documentaire critique à son sujet
diffusé jeudi soir sur France 2.
Londres a clôturé en légère hausse de 0,11%, prudente face à la publication de
sondages indiquant des positions toujours serrées avant le référendum sur
l'indépendance de l'Ecosse.
L'indice FTSE-100 des principales valeurs a grignoté 7,34 points à 6806,96
points. Les banques basées en Ecosse ont néanmoins quelque peu rebondi, grâce
aux sondages plaçant le non à l'indépendance légèrement en tête: Lloyds a
grimpé de 0,67% à 74,58 pence et Royal Bank of Scotland de 1,07% à 349,7 pence.
Barclays a pris 2,00% à 230 pence. Rio Tinto a pris 0,54% à 3221,35 pence mais
BHP Billiton s'est effritée de 0,03% à 1848,5 pence. Toujours dans le secteur
minier, la compagnie mexicaine Fresnillo a terminé en baisse de 0,37% à 816
pence.
A Francfort, le Dax a lâché 0,41% pour terminer à 9651,13 points, cédant
0,98% sur la semaine.
Les groupes énergétiques, dépendants de la Russie pour leur approvisionnement
en gaz, ont réagi aux antipodes: EON a pris 0,38% à 14,40 euros et, en bout
d'indice, RWE a lâché 1,82% à 31,01 euros.
Fresenius SE (-1,99% à 38,50 euros) et K+S (-1,65% à 24,45 euros) ont fini parmi
les autres plus fortes baisses. ThyssenKrupp a cédé 1% à 21,72 euros. Sur le
MDax des valeurs moyennes (+0,11% à 16.164,77 points) Rheinmetall a cédé 1,02%
à 23,68 euros. Volkswagen a reculé de 0,45% à 175,50 euros. En baisse aussi,
Merck KGaA (-0,72% à 67,56 euros). Hors indices, Porsche SE a gagné 0,40% à
68,43 euros.
A Milan, l'indice FTSE Mib a perdu 0,10% à 21'071 points. La plus forte
hausse au cours de la séance a été réalisée par World Duty Free (+3,04% à 8,485
euros) suivi par la banque Monte Paschi di Siena (+2,87% à 1,146 euro) et
STMicroelectronics (+2,17% à 6,37 euros). Pirelli enregistre la plus forte
baisse (-1,43% à 11,68 euros), suivi de CNH Industrial (-1,27% à 6,225 euros)
et A2A (-1,25% à 0,8305 euro).
Madrid a fini dans le rouge une semaine marquée par le décès du président de
la banque Banco Santander et dans l'attente sur l'indépendance de l'Ecosse, un
vote très suivi par la Catalogne: l'Ibex 35 a terminé quasi-stable, lâchant
0,02% à 10'888,9 points. Banco Santander a repris des couleurs (+0,44% à
7,69 euros) après le décès subit d'Emilio Botin, une figure de l'économie
espagnole, qui a été immédiatement remplacé par sa fille, Ana Patricia Botin.
Le géant des télécoms Telefonica a fini inchangé à 11,92 euros au terme d'une
semaine difficile (environ -4% entre lundi et vendredi).
A la Bourse suisse, l'indice SMI a clôturé sur un repli de 0,37% à 8795,93
points. Transocean, l'opérateur de plateformes pétrolières, a chuté de
2,81% à 33,87 francs tandis que le cimentier Holcim a continué de céder du
terrain (-1,59% à 71,35 francs). L'action UBS, numéro un du secteur bancaire en
Suisse, a gagné 0,43% à 16,46 francs et le laboratoire Actelion 0,36% à 111,10
francs.
Bruxelles a cédé 0,08% à 3172,76 points. La plus forte baisse a été
enregistrée par le numéro un mondial de la bière, AB Inbev (-0,84% à 85,76
euros). Parmi les autres baisses, le laboratoire pharmaceutique UCB a reculé de
0,37% à 69,72 points. Du côté des hausses, le groupe de services automobiles
D'Ieteren a tiré l'indice Bel-20 vers le haut (+1,35% à 31,57 euros).
Amsterdam a clôturé en légère baisse, de 0,05% à 417,80 points. A la
baisse, le brasseur Heineken a perdu 2,17% à 59,43 euros. A la hausse, le
fabricant de systèmes de lithographie pour l'industrie des puces électroniques
ASML a gagné 1,48% à 76,95 euros.
Lisbonne a perdu 0,43% à 5896,45 points, entraîné par la chute de
l'énergéticien EDP (-3,50% à 3,39 euros). Poids lourd de la place
portugaise, le géant de la grande distribution Jeronimo Martins a contribué au
recul de l'indice (-0,64% à 9,63 euros). Les banques ont réalisé une bonne
séance, BCP gagnant 1,74% à 0,11 euro tandis que la BPI réalisait la meilleure
performance du jour (+2,00% à 1,53 euro).
-WASHINGTON- Une hausse des ventes de détail et du moral des ménages aux Etats-Unis en août redonne des couleurs à la consommation et aux perspectives de croissance pour la première économie mondiale au 3e trimestre. Les ventes de détail ont progressé davantage qu'attendu à 0,6% en août et le ministère du Commerce a révisé en hausse les chiffres des deux mois précédents (+0,3% en juillet et +0,4% en août). Dans le même temps, le moral des consommateurs a rebondi plus que prévu en ce début septembre, l'indicateur de l'Université du Michigan marquant un progrès de 2,1 points à 84,6.
La hausse de l'indice a toutefois été
portée par "la confiance des ménages en l'avenir" plutôt que par leur
évaluation "des conditions actuelles", qui a reculé. "Ces
progrès fournissent de nouveaux signes que l'économie américaine se maintient à
un rythme soutenu au troisième trimestre", a commenté Chris Williamson, de
Markit. Ils suggèrent, selon lui, que les créations d'emplois décevantes du
mois d'août annoncées la semaine dernière (142.000) vont "s'avérer
provisoires". Après ces chiffres du commerce de détail et une hausse
continue des stocks des entreprises publiée également vendredi (+0,4% pour
juillet) les experts de Barclays Research misent sur une croissance du produit
intérieur brut (PIB) de 2,6% au 3e trimestre. Ceux de Macroeconomics Advisers
misent même sur une expansion de 3,4% de juillet à septembre. Au deuxième
trimestre, la croissance américaine avait bondi de 4,2%, marquant un rattrapage
après la contraction de l'hiver.
"Les
consommateurs prennent leur revanche !", affirmait Chris Christopher d'IHS
Global Insight relevant que les ventes de détail ont été tirées "par un
grand besoin d'achats de voitures, par des prix en baisse à la pompe et des
dépenses de rentrée qui se sont avérées meilleures qu'on ne le prévoyait".
Les ventes automobiles ont atteint un sommet en huit ans à 17,5 millions
d'unités, tirées notamment par des conditions commerciales très avantageuses
offertes par les concessionnaires (prêts sans intérêt).
-MOSCOU-La
monnaie russe est tombée vendredi à un nouveau record de faiblesse face au
dollar, plombée par le renforcement des sanctions occidentales contre une
économie russe au bord de la récession. Pour la deuxième journée consécutive,
le rouble a battu un record à la baisse. Le dollar est monté dès l'ouverture
des échanges de la Bourse de Moscou au-dessus de son précédent record de jeudi
et poursuivait son envolée dans la journée, atteignant 37,97 roubles.
Il valait vers 15H00 GMT, 37,89 roubles. Face à la monnaie européenne, le
rouble baissait aussi à 49,00 roubles mais restait au-dessus de ses plus bas
niveaux du printemps. La chute du rouble risque de renforcer encore
l'inflation, déjà à près de 8% actuellement en Russie et qui accélère à cause
de l'embargo décrété début août sur la plupart des produits alimentaires
européens et américains.
Moscou a déjà prévenu que d'autres mesures de rétorsion contre les Occidentaux,
pouvant restreindre les importations automobiles ou de certains vêtements,
étaient prêtes.
Les analystes de VTB Capital ont expliqué la chute de la monnaie russe par le
renforcement des sanctions occidentales mais aussi par la baisse des cours du
pétrole, négative pour un pays très dépendant des exportations d'énergie. La
chute du rouble s'est accentuée à l'annonce par la banque centrale du maintien
de son taux directeur à 8%. Le marché s'interrogeait sur un possible nouveau
durcissement monétaire afin d'enrayer la dépréciation de la monnaie qui
accentue l'inflation.
Cette nouvelle a en revanche été bien accueillie à la Bourse car le niveau
élevé des taux, au moment où l'économie souffre, est de plus en plus critiquée.
En baisse à l'ouverture, la Bourse de Moscou a fini sans direction claire,
l'indice Micex (libellé en roubles) prenant 0,61% et le RTS (en dollars) cédant
0,38%. Les nouvelles sanctions européennes contre Moscou sont entrées en
vigueur vendredi matin malgré les réticences qu'avaient exprimées certains
Etats membres vu le cessez-le-feu en vigueur dans l'est de l'Ukraine.
Elles visent surtout le secteur pétrolier: Rosneft, Transneft et la branche
pétrolière de Gazprom, Gazprom Neft. Cinq grandes banques publiques (Sberbank,
VTB, Gazprombank, VEB et Rosselkhozbank), déjà affectées, voient leurs accès
aux financements encore réduits.
L'accès aux capitaux européens est également bloqué pour plusieurs groupes dans
le secteur de la défense et de l'armement: Kalachnikov, le fabricant de chars
OPK Oboronprom, United Aircraft Corporation, maison mère des entreprises
fabriquant les avions Mig et Soukhoï, et l'entreprise aérospatiale publique
Ouralvagonzavod, qui produit des hélicoptères.
La holding Rostec, qui chapeaute la plupart des entreprises de la défense, a
prévenu en réaction que les sanctions n'allaient que "stimuler" la
production nationale afin de remplacer les équipements importés. A la fin de la
séance boursière russe, Washington a annoncé ses propres sanctions, ajoutant
notamment la puissante Sberbank à sa liste noire.
-LONDRES- L'or et les autres métaux précieux ont fortement décliné cette
semaine, emportés par une forte hausse du dollar, un reflux des tensions
géopolitiques et une demande quelque peu tiède.
"L'or et l'argent ne cessent de baisser à cause de la récente robustesse
du dollar", a expliqué Jasper Lawler, analyste chez CMC Markets. Le métal
jaune a ainsi atteint vendredi son plus bas niveau depuis huit mois, à 1228,13
dollars l'once, tandis que l'argent a ployé jusqu'à 18,46 dollars l'once, au plus
bas depuis juin 2013. Les autres métaux précieux, le platine et le palladium,
ont également été entraînés dans cette spirale descendante, marquant
respectivement des plus bas depuis plus de huit mois (à 1355,30 dollars l'once)
et deux mois et demi (à 821,05 dollars l'once). Le renforcement du dollar -
provoqué notamment par de bonnes perspectives de croissance américaine et des
spéculations sur un prochain resserrement de la politique monétaire aux
États-Unis - pèse sur les matières premières libellées dans la monnaie
américaine, en les rendant plus coûteuses pour les investisseurs munis d'autres
devises. Le billet vert a ainsi atteint cette semaine un plus haut en 14 mois
face à l'euro et depuis six ans face à la monnaie japonaise. Les métaux
précieux ont également été plombés par l'apaisement des tensions en Ukraine,
après la trêve conclue entre Kiev et les séparatistes pro-russes, a expliqué
Ole Hansen, analyste chez Saxo Bank.
La tension reste toutefois vive entre la Russie et les Occidentaux, ces
derniers venant d'adopter de nouvelles sanctions contre les secteurs bancaire
et énergétique russes.
1 Commentaires
Hjkl
En Septembre, 2014 (10:50 AM)Participer à la Discussion