Le taux de croissance projeté à 4,6% en 2014 autorise une amorce correcte de la stratégie d’émergence économique du Sénégal, a déclaré lundi à Dakar le ministre de l’Economie et des Finances, Amadou Bâ.
S'exprimant à l'ouverture d'un conseil présidentiel de suivi des politiques publiques du Sénégal, M. Bâ estime qu'en se fondant sur le scénario tendanciel, le taux de croissance du produit intérieur brut (PIB) réel est attendu à 4% en 2013 contre 3,5% en 2012.
‘'Puisque le développement se bâtit pas à pas, affirme le ministre, ce résultat doit être consolidé et renforcé par des réformes institutionnelles ardues et courageuses qui feront le lit de la croissance''.
Selon lui, l'exécution budgétaire a été caractérisée au cours de l'année 2013 par une mobilisation modérée des ressources et une exécution prudente des dépenses publiques. M. Bâ avance ainsi que la première année de mise en œuvre de la réforme fiscale constitue la particularité de ce contexte.
Il promet de ce fait de poursuivre les mesures de rationalisation des dépenses fiscales de même que la modernisation et l'amélioration de l'efficacité des administrations financières dès janvier 2014. Dans la même mouvance, le ministre de l'Economie annonce le parachèvement de la rationalisation des agences.
Concernant la facture téléphonique de l'Etat, Amadou Bâ est d'avis que sa réduction est irréversible. ‘'Cette facture sera plafonnée à 11 milliards FCFA et permettra d'économiser le même montant'', a-t-il promis, ajoutant qu'à partir de juin 2014, l'Etat ne paiera plus de loyers à usage d'habitation pour loger ses agents.
Concernant certains de ceux-ci, le ministre a affirmé que, tirant les conséquences de l'audit de la fonction publique, ses services procéderont à la suspension des virements automatiques des salaires de 11.629 agents de l'Etat.
‘'La bonne tenue des finances publiques devra être renforcée par les réformes envisagées et la mobilisation de ressources additionnelles pour financer notre développement économique'', a indiqué M. Bâ. C'est, selon lui, la justification du passage du Sénégal au Groupe consultatif de Paris dans les locaux de la Banque mondiale dans 70 jours.
‘'C'est, a-t-il souligné, la Stratégie nationale de développement économique et sociale (SNDES) renforcée par des projets du Plan Sénégal émergent (PSE) qui sera présentée au Groupe consultatif de Pars et qui justifie aujourd'hui une actualisation du cadre macroéconomique''.
6 Commentaires
Tec
En Décembre, 2013 (20:12 PM)Fans
En Décembre, 2013 (22:14 PM)Zerohedge
En Décembre, 2013 (09:09 AM)Il faut creer un environement favorable aux entreprises qui operent (informel et formel) au Senegal et essayer de maximiser les flux des investissement prives.A mon avis ces entreprises privees ont un effet mulitiplicateur beaucoup plus important sur la croissance economique du Senegal que l'Etat. Par exemple quel est le poids du poste energie sur la structure des couts des entreprises sachant que le kw facture par la Senelec est l'un des plus eleve de la sous-region? Quel est le poids des taxes (indirects ou directs ou diverses) sur cette structure des couts? C'est un element de competitivite de nos entreprises qu'il faut passer au peigne fin comme tout ce qui peut constituer un obstacle a la renaissance des entreprises senegalaises.
L'emergence ne se mesure pas en terme de la bonne execution de la politique budgetaire ou de la taille de la commande publique. C'est plutot la capacite de la maitrise du processus de production et de notre habilite a valider le genie des senegalais dans ce processus. Ohhh il ne faut pas perdre de vue la politque monetaire qui est une complement dans cette dynamique ou objectif de croissance.
Congo
En Décembre, 2013 (10:22 AM)Paysan
En Décembre, 2013 (10:54 AM)Coxera
En Décembre, 2013 (11:34 AM)Participer à la Discussion