Les pays de l'écorégion WAMER doivent réfléchir à des initiatives communes pour booster la lutte contre la pêche illégale et illicite dans l'espace sous-régional en vue de mieux renforcer la sécurité alimentaire des communautés côtières, a indiqué, vendredi à Dakar, Alioune Badara Kaeré, chef d'unité environnement et changement climatique au programme des Nations unies pour le développement (PNUD).
Celle-ci regroupe la Mauritanie, la Guinée, la Guinée-Bissau, la Gambie, le Cap-Vert et le Sénégal. La contribution de la pêche à l'économie de la sous-région n'est plus à démontrer, a indiqué Alioune Badara Kaeré, soulignant que la pêche illicite risque d'anéantir les efforts fournis par les Etats et les partenaires techniques et financiers pour la promotion de ce secteur. "L'exploitation des ressources halieutiques contribue de façon substantielle à la création d'emplois, à la sécurité alimentaire et à la création de richesses à travers les exploitations", a-t-il ajouté.
L'impact positif de l'activité de pêche et des industries annexes n'est pérenne qu'à la condition d'une lutte efficace contre la pêche non déclarée et non réglementée (INN) dans la sous-région ouest africaine. "On estime aujourd'hui, à prés de 100 milliards de dollars US, les pertes générées par la pêche INN", a déclaré M. Kaeré.
La pêche illégale non déclarée et non réglementée est un fléau endémique pour les pêcheries de l'Afrique de l'Ouest, selon lui. "Elle se caractérise entre autres par l'utilisation d'engins de pêche non conformes ou la pêche sans licence dans les eaux d'un pays tiers. Elle concerne aussi bien la pêche industrielle que la pêche artisanale", a-t-il expliqué.
Selon M. Kaeré, cette perspective explique l'engagement de l'Union européenne et du PNUD dans la conduite de ce projet visant à informer et sensibiliser les acteurs de la pêche et les décideurs politiques sur les conséquences de la pêche illégale.
"Ils identifient ensemble les mesures à mettre en œuvre de façon conjointe pour enfin conduire les actions d'envergure pour son éradication" a-t-il fait savoir. Il reste toutefois "beaucoup à faire dans ce domaine", d'où la nécessité de lutter davantage contre ce type de pêche. "Le PNUD reste disposé à vous accompagner dans sa formulation et sa mise en œuvre" a assuré M. Kaeré.
SBS/BK
1 Commentaires
Ndiogane Faye
En Novembre, 2014 (07:40 AM)Participer à la Discussion