Le nouveau plan stratégique quinquennal (2015-2019) du Cames est élaboré autour de 7 axes et va coûter 17 milliards de FCfa. Au-delà d’une volonté de s’adapter aux évolutions de son environnement, cet organisme de contrôle de l’enseignement supérieur veut promouvoir la qualité et la recherche pour assurer la croissance économique de ses Etats membres.
Le Conseil africain et malgache pour l’enseignement supérieur (Cames) ne veut pas rester en marge des évolutions et mutations du monde. Créé en 1968, cet organisme panafricain veut se moderniser pour fonctionner avec les outils de son siècle afin d’être compétitif. C’est là le sens et la portée de son nouveau plan stratégique quinquennal dont la mise en œuvre a été validée lors du conseil des ministres du Cames tenu, en avril 2013, à Cotonou. En visite au Sénégal pour sa vulgarisation, le secrétaire du Cames, le Pr. Bertrand Mbatchi, a indiqué que ce document, qui s’inscrit dans un souci de repenser l’université, est autant un levier capable de propulser le développement des Etats membres qu’un outil de sauvegarde du Cames. « Ce plan stratégique devrait booster le développement de l’espace Cames en termes économique et de croissance. Par ailleurs, tout organisme qui veut évoluer doit s’adapter aux modifications de son environnement. Le plan stratégique du Cames est donc appelé, entre autres, à marquer un changement de politique managériale pour apporter des réponses aux défis qui l’interpellent, en adéquation avec sa mission, ses valeurs et sa vision », a-t-il expliqué.
Table-ronde pour mobiliser des fonds
Ledit plan est structuré autour de 7 piliers pour une durée de 5 ans. Son coût est estimé à 17 milliards de FCfa. Le 1er axe concerne la mise en place d’un code d’éthique et de déontologie pour renforcer la confiance, préciser les valeurs, les normes d’éthique et de déontologie, ainsi que les obligations applicables aux membres et participants aux programmes. Mais aussi déterminer les sanctions applicables aux membres ou participants coupables d’agissements contraires à l’honneur et à la probité (cas de plagiat par exemple).
Le 2ème axe porte sur la modernisation de la gouvernance du Cames avec une meilleure appropriation de l’outil informatique afin de régler les problèmes d’administration des différents programmes de la structure. A terme, les inscriptions au Cames se feront en ligne, les revues seront également mises en ligne et l’institution disposera d’un grand centre de service numérique.
Les autres axes concernent le soutien et la valorisation de la recherche et de l’innovation, particulièrement aux Ecoles doctorales, afin d’accroître l’impact de la recherche et de l’innovation, de valoriser ses résultats et le transfert de technologie, en somme, faire en sorte que les chercheurs soient plus utiles à la société, qu’ils supportent les innovations, transformations et mutations de la société ; le développement de la culture de l’assurance-qualité, un programme qui devra permettre de revoir l’évaluation institutionnelle, les programmes de formation et le pilotage de la mise en œuvre du Lmd et des centres de recherche de l’espace Cames ; le développement des synergies et de partenariats de programmes innovants au sein du Cames pour optimiser l’utilisation des compétences, renforcer la gouvernance des universités, promouvoir la pédagogie universitaire et surtout créer de nouveaux programmes. Enfin, il s’agit de bien communiquer.
Pour le secrétaire général du Cames, ce plan stratégique aura un effet sur les établissements d’enseignement supérieur, car ils pourront s’en inspirer pour se développer et tisser des liens plus forts avec cette institution. S’agissant du financement du plan, le Cames va débourser sur fonds propres 826 millions de FCfa. Le reste, c’est-à-dire près de 16 milliards de FCfa, sera mobilisé grâce à des initiatives, comme la table-ronde des partenaires techniques et financiers qui doit se tenir, dans les prochains mois, à Libreville, au Gabon.
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