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Relaxe pour le majordome de Bettencourt et des journalistes

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Relaxe Majordome Bettencourt
Le tribunal correctionnel de Bordeaux a relaxé mardi l'ex-majordome de Liliane Bettencourt qui avait enregistré clandestinement des conversations de la milliardaire et cinq journalistes qui en avaient publié des extraits.

Le tribunal a reconnu pour le majordome Pascal Bonnefoy que son acte était "socialement utile" et répondait à "la nécessité" de protéger son employeur, l'héritière de L'Oréal victime d'un "abus de faiblesse" pour lequel huit personnes ont été condamnées. Sept d'entre elles ont fait appel. 

 Pour les journalistes et les directeurs de publications Edwy Plenel, Fabrice Arfi, Fabrice Lhomme, Franz-Olivier Giesbert et Hervé Gattegno, poursuivis comme le majordome pour atteinte à l’intimité de la vie privée, les magistrats ont souligné que l’intentionnalité de cette atteinte n'était pas établie.

Ils ont également souligné qu'un "travail sérieux d’enquête" avait été effectué, et rappelé que "la liberté de la presse est un fondement" de la démocratie. Ils ont reconnu que la diffusion des extraits avaient permis de mettre au jour la situation dans laquelle se trouvait Liliane Bettencourt.

Le parquet avait requis des peines de principe d'un minimum de 1.500 euros contre les six prévenus. 

 Le tuteur de Liliane Bettencourt avait lui-même demandé que Pascal Bonnefoy soit relaxé car "ce qu'il a fait était nécessaire et remarquable", et avait reconnu que les journalistes avaient permis à un abus de faiblesse de cesser.

L'ex-majordome avait capté une vingtaine d'heure de conversations au domicile de Liliane Bettencourt en plaçant un dictaphone derrière son fauteuil.

Ces enregistrements sont devenus un support essentiel de cette affaire quand Françoise Bettencourt-Meyers, la fille de la milliardaire à qui il les avait remis, les a transmis à la brigade financière le 10 juin 2010.

Edwy Plenel, directeur de la publication de Mediapart, a souligné que le tribunal avait "rappelé qu’il y a un droit supérieur qui est le droit du public d’être informé".

"C’est une décision qui honore notre démocratie. Nous sommes fiers aujourd’hui de notre justice", a-t-il ajouté.

Ce procès est le quatrième volet de la tentaculaire "affaire Bettencourt", qui mêle accusations d'abus de faiblesse sur la personne de l'héritière de L’Oréal et soupçons de trafic d'influence et de financement politique occulte.

(Claude Canellas, édité par Yves Clarisse)


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