Elle est juriste et ministre conseiller du président de la République. 32 années de carrière universitaire au cours desquelles elle a formé des générations d’étudiants, Amsatou Sow Sidibé livre ses petits secrets dans un entretien au quotidien Le Populaire, ce samedi.
« Etre « jongué », ce n’est pas le « cuuraaay » seulement »
« Je suis née à Dakar, je suis une « boy Dakar », a d'emblée renseigné l’universitaire et femme politique qui se veut à la fois intello et coquette. « Ce qu’on appelle « Jongué », c’est être agréable dans la famille et ça peut passer par mille chemins. Ça peut ne pas être le «Cuuraay» (encens : ndlr) qui peut même étouffer quelqu’un. Car c’est une bombe le « cuuraay » que nous utilisons, ça donne l’asthme. Donc, être « jongué », ce n’est pas le « cuuraaay », seulement », mais plutôt « le fait de rendre la maison gaie, s’organiser, être attentionnée vis-à-vis de tout le monde, surtout de Monsieur, fait même marquer des points », a recommandé Amsatou Sow Sidibé que nous appelons ici, Professeure Jongué.
La juriste est d’avis qu’ « il faut essayer de vivre le ménage, pour éviter tout heurt » : « Kër dano koy neexal», dit-elle, livrant au passage des secrets sur ce qui maintient en paix un ménage et consolide les relations entre partenaires. « Personne jusqu’à présent, je fais mon marché, je vais moi-même acheter mon poisson, ma viande… », souffle-t-elle.
Interrogée sur ses origines, Professeure «Jongué» de renvoyer les lecteurs à Thiès et Dakar, après les étapes du Macina, de Pété dans le Fouta et du Walo. L’étudiante en droit devenue juriste parvient avec brio à dresser un pont entre une carrière et une vie de couple. « Ce n’est pas parce qu’on veut réussir au plan professionnel qu’on ignore la vie familiale. Car une famille est très importante. A l’Ucad (université Cheikh Anta Diop de Dakar : ndlr), pendant des décennies, j’ai enseigné le droit de la famille, car pour moi, il est nécessaire et primordial ». L’université, justement : le temple du savoir lui rappelle bien des souvenirs…
« J'envoyais promener les garçons… »
Alors étudiante, comment se comportait Sidibé vis-à-vis des garçons ? « J'envoyais promener les étudiants qui me faisaient les yeux doux », se rappelle l’ancienne « rat de bibliothèque ». « Dafa soof » (elle est chiante), répliquaient les garçons, à l’époque. Mais pas lieu de s’énerver pour cela. Amsatou garde toujours le sourire qu’on lui connait, elle voulait seulement s’éviter quelques ennuis qui pourraient nuire à sa carrière. Quoique… il ne faut pas chercher la petite bête, même si elle a des arguments pour rester toujours aimable, et éviter de tomber en colère. « Il m’arrive très rarement de m’énerver. Quand je le suis, c’est parce que l’autre est allé très loin », confie-t-elle.
9 Commentaires
Zeus
En Mai, 2013 (10:34 AM)Cjd
En Mai, 2013 (10:37 AM)Salambaye
En Mai, 2013 (10:42 AM)Griot Moderne
En Mai, 2013 (10:46 AM)Joe
En Mai, 2013 (10:51 AM)Tidj
En Mai, 2013 (11:46 AM)Un collègue enseignant chercheur !!!
Borodee
En Mai, 2013 (13:35 PM)MADAME DONNEZ LE POURQUOI DE CES ALLÉGATIONS FAUSSES SUR NOTRE PAYS SINON ON VOUS DÉNONCERA PARTOUT!!
Lux
En Mai, 2013 (16:25 PM)Lamine Siga Sarr Bassoul
En Mai, 2013 (17:13 PM)Participer à la Discussion