Seydi Gassama est pessimiste. Il sent que les autorités étatiques ne laisseront pas le président de la Cour d’appel, Demba Kandji, apprécier par intime conviction la décision de l’arrêt de la cour de justice de la Cedeao. « Les dirigeants de l’Etat du Sénégal sont soit des ignares soit des ignorants. Nous ne méritons pas d’avoir de tels dirigeants.
Les déclarations que nous entendons laissent croire qu’il y aura des pressions de l’exécutif sur les juges de la Cour d’appel », a fait remarquer Seydi Gassama, directeur exécutif d’Amnesty international, lors de la conférence de presse organisée par les organisations de défense des droits humains qui se prononçaient sur la décision de la Cour de justice de la Cedeao. Pour lui, le procureur Lansana Diabé a montré la voie la plus honorable pour sortir de cette affaire.
« Si les juges de la Cour d’appel ignorent cette décision, nous serons la risée du monde. J’espère que les juges de la Cour d’appel auront le courage de sortir le Sénégal de cette honte », sollicite-t-il. Prenant le contre-pied de ceux qui remettent en cause les décisions de la Cour de Justice de la Cedeao, Gassama considère que cette juridiction communautaire est l’un des instruments les « plus efficace » et « plus crédible » de protection des droits humains. Les juges qui y siègent, poursuit-il, sont compétents et indépendants.
A en croire Seydi Gassama, les autorités étatiques, qui critiquent et refusent d’appliquer la décision de la Cour de justice de la Cedeao, ont plus besoin de cette juridiction. « Je leur lance le défi. Nos dirigeants qui refusent cette décision viendront d’ici quelques années courir derrière nous pour la saisine de cette juridiction », dit-il. « On doit savoir que cette affaire dépasse Khalifa Sall.
Même les présidents actuels peuvent avoir intérêt à aller devant la Cour de justice de la Cedeao. Ne sacrifions pas des principes qui sont pérennes. Il faut que nos états soient sérieux », a renchérit Me Assane Dioma de la Ligue sénégalaise des Droits de l’Homme (LSDH). Le secrétaire général de la Raddho Sadikh Niasse abonde dans le même sens en rappelant que les décisions de la Cour de justice de la Cedeao sont exécutoires. Et que les autorités nationales doivent respecter les engagements auxquels ils ont librement souscrit.
11 Commentaires
Anonyme
En Juillet, 2018 (14:00 PM)Anonyme
En Juillet, 2018 (14:28 PM)Anonyme
En Juillet, 2018 (14:51 PM)Anonyme
En Juillet, 2018 (15:07 PM)Anonyme
En Juillet, 2018 (15:07 PM)Anonyme
En Juillet, 2018 (15:07 PM)Anonyme
En Juillet, 2018 (15:12 PM)IL faut affronter ce régime
Anonyme
En Juillet, 2018 (16:15 PM)Anonyme
En Juillet, 2018 (16:16 PM)Anonyme
En Juillet, 2018 (17:42 PM)Anonyme
En Juillet, 2018 (17:43 PM)Participer à la Discussion