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Politique

( Dossier ) 25 mars 2012: La palpitante et dernière «drague» de Wade

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Abdoulaye Wade - ex-Président de la République du Sénégal

“Duma dem, duma dem, fii lay took” (Je ne vais nulle part, je reste : Ndlr), disait-il. Debout à travers le toit ouvrant de son véhicule, le vieil homme avait à peine suffisamment de force pour déclamer ses mots. Le poing dans le vent, il défie un sort qui ne tardera pas à s’abattre sur lui. La fin de son reigne était proche. Me Wade ne le savait peut-être pas, mais il venait de faire sa toute dernière drague. Fini pour lui les grandes campagnes de séduction de l’électorat. Plus jamais de candidature ou d’élections pour cet orfèvre de la politique. Le crépuscule de ce frais vendredi du 23 mars 2012, qui étalait ses tentacules sur l’interminable caravane bleue, jetait le noir sur ses ambitions présidentielles. Il stoppait net une vie politique impressionnante. Le dimanche 25 mars, Wade est surclassé par son fils, Macky Sall. Seneweb vous replonge dans la palpitante campagne d’un président déchu. 

Mardi 7 février 2012. Un vent frais balaye la cour avant du palais de la République. Le vert foncé d’un gazon méticuleusement tondu contraste d’avec la fraîche peinture rouge du pavé sur lequel stationne le véhicule présidentiel. L'étendard flottant au-dessus de la grande bâtisse blanche et les mythiques gardes rouges, en faction dans chaque intersection du palais, imposent la solennité. L’odeur âcre du carburant embaume l’air pollué par le vrombissement des moteurs de quelques véhicules. Ils n’attendent plus que la sortie du maître des lieux. Et ce n’est que vers 18 heures que le vieil homme sort de la majestueuse bâtisse. Il a troqué son traditionnel boubou bleu de campagne contre une chemise blanche, enveloppée dans un somptueux costume gris. Le crâne chauve couvert par un bonnet gris, il s’engouffre dans la limousine présidentielle fringuant de forme. Le flot de véhicules ruisselle jusqu’à Niary Tally. 

Revigoré par une foule des beaux jours, Me Wade fait cap sur l’avenue Bourguiba. Mais, très vite, l’ambiance se gâte. A hauteur du carrefour de Castors, la tension monte. Son cortège n’est pas seul. Son futur principal challenger s’est invité sur les lieux. Macky Sall et sa caravane viennent vers eux. L’ambiance devient tendue. Les agents de sécurité bandent les muscles. Téméraire, le vieil homme sort sa tête du toit ouvrant de son véhicule. Il prend le gouvernail de ses troupes et distribue des coups de mains à ses partisans. Sans jamais quitter son sourire espiègle, il toise le candidat adverse qui fut son ancien directeur de campagne. Les gardes de chaque camp ceinturent les véhicules de leurs candidats.

Premières sorties, premières erreurs

Peine perdue pour les agents de sécurité. Car aucune étincelle ne jaillira de cette rencontre fortuite au carrefour de Castors. Au contraire, ces fortuites retrouvailles entre Me Abdoulaye Wade et son ancien Premier ministre, a  détendu l’atmosphère d’une période électorale tendue. L’ambiance redevient bon enfant. «J’étais très content de voir qu’il était là et qu’il n’y avait personne avec lui. On s’est salué d’ailleurs. Il était avec un petit camion et quelques dix personnes qui étaient avec lui. La foule était avec moi, et seules quelque dix personnes étaient avec lui», déclara un Me Wade souriant à la fin de sa tournée du jour. Quoique ses propos fussent teintés d’un humour jovial, le “pape du Sopi” venait de commettre sa première erreur d’appréciation. Ne venait-il pas de sous-estimer celui qui lui prendra ce qu’il voulait si jalousement garder au prix même de la stabilité du pays ? La voix des urnes affirmera que oui. Mais, cette petite «marche bleue» dans les rues de Dakar, cachait bien des cafouillages du directoire de campagne de Me Wade. 

«Vous vous rappelez, le président Wade avait croisé Macky à Bourguiba. Vous savez pourquoi? Nous avions prévu ce jour-là d’aller voir Serigne Abdoul Karim Mbacké. C’était quelque chose qu’on avait improvisé. Toutes les voitures étaient là. On était prêts. Mais avant de sortir du palais, le Président nous demande : ‘‘Mais est-ce que vous avez vérifié si le marabout est là’’. Vérification faite, le marabout était à Touba. Nous avons été obligés d’improviser une marche dans les rues de Dakar. Et c’est ainsi que le Président a croisé Macky Bourguiba et disait ‘‘j’ai croisé Macky, il était dans une camionnette’’. Nous avons mené une campagne électorale très difficile dans la mesure où on n’avait pas de directoire de campagne fonctionnelle. Tous les soirs, on tenait une petite réunion où il y avait le Président, Bruno Diatta, Habib Sy, moi-même, Zakaria Diaw, Pape Samba Mboup et, je crois, Madame Mbaye (sa secrétaire). Ce, pour voir un peu le programme qu’il fallait dérouler le lendemain. On ne gère pas une campagne comme ça. Par contre, Macky qui avait dirigé la campagne de Wade en 2007, il n’a fait que reprendre le programme qu’il avait. C’est pourquoi d’ailleurs, il a souvent rencontré Wade à l’intérieur du pays durant la campagne électorale», se remémore Serigne Mbacké Ndiaye qui était Porte-parole du Président Wade en 2012.

«Ce que j’ai fait pour Idy et Ousmane Ngom»

Le rythme de la campagne hausse d’un cran. Les langues se délient. Le 08 février, Me Wade va pêcher des voix à Thiès, ‘‘la ville rebelle’’. Mais, le douloureux divorce d’avec son fils d’emprunt, le contraint à la confession. «C’était une séparation très douloureuse. Le fait qu’il soit parti a poussé beaucoup de thièssois à m’en vouloir. Et pourtant, ils ne savent pas que c’est Idy qui a tort. Idy, depuis qu’il a eu son Bac, c’est moi qui payais le loyer de l’appartement dans lequel il vivait avec Ousmane Ngom. Et les pouvoirs que je lui avais donnés dépassent ceux que j’ai donnés à Souleymane Ndéné Ndiaye, mon actuel Premier Ministre», confie-t-il à la Khadara de la famille Ndiéguène. Il repartira de la ville rebelle le cœur gros, sous les huées des partisans d'Idrissa Seck. La moisson du jour n’est, hélas, pas honorable. Mais, le candidat encaisse et poursuit son bonhomme de chemin.

«Dama liguèye ba sénégalais yi contane»

La longue et palpitante campagne bat son plein. Au moment où une bonne partie de l’opposition affronte les forces de l’ordre au boulevard du centenaire et à la place de l’indépendance, Me Wade fait le tour du pays. Le “pape du Sopi” drague les foules, promet, liste ses réalisations. Mais surtout, il explique pourquoi il lui faut un nouveau mandat. «Dama liguèye ba sénégalais yi contane. Mais j’ai des projets. C’est moi qui les ai pensés, je les ai lancés. Certains ont abouti et d’autres sont en cours et je veux les finir tous pour les présenter aux sénégalais. Il y a d’autres projets que j’ai pensés et je ne les ai même pas commencés. Et pour réaliser tout cela, il me faut un autre mandat», expliquait Me Wade à Pire. Le motif est tout trouvé. Après la candidature de trop, le chef de l’Etat venait de donner là, les raisons de son coup de force.

Il échappe au pire

De ville en ville, ses pérégrinations l’amènent jusqu’à la petite côte où l’irréparable a failli se produire le 15 février 2012. Ce jour-là, vers 15 heures, son cortège de véhicules quitte Joal et s’engage vers Mbour. Dès Ndianda, les effluves de l’hostilité se faisaient sentir. Les populations, huées à la bouche et foulards rouges en main, accompagneront Me Wade jusqu’à la sortie de la localité. Mais, le pire attendait la caravane libérale à la prochaine cité : Nguéniène, fief du leader des Socialistes, Ousmane Tanor Dieng. Ici, on aurait cru que toutes les âmes de la cité avaient envahi la voie principale pour huer Me Wade, tant les décibels de leurs hurlements étaient insoutenables. Le cortège ne s’arrêtera pas au cœur de cette fournaise. Comble de témérité, Me Wade veut braver cette hostilité. Mais, à peine avait-il réussi à sortir son crâne chauve de la voiture, qu’une pluie de pierres s’abat sur son cortège. Les projectiles venaient de partout. Le viel homme s’en sortir indemne, grâce au courage d’un de ses gardes qui s’est courbé sur lui et qui a pris les cailloux à sa place. Mais, la vitre arrière droite du somptueux 4x4 Ford Suburban noir, à bord duquel il était installé, vole en éclats. Un responsable libéral prit une pierre en pleine figure. Vite, le cortège accélère. Certains gardes sécurisent le candidat tandis que d’autres, encagoulés et armés jusqu’aux dents, descendirent pour riposter. Puis, les huées se transforment en cris. La chaleur infernale et la poussière rouge, soulevée par les échauffourées, créent une atmosphère funeste durant lequel les villageois attaqués de toutes parts par des hommes armés de couteaux, de coupe-coupe, de barres de fer, furent violentés. La riposte fut disproportionnée. Le sang des nguéniènois a coulé. 

La colère noire

Me Wade, furieux, descendra à Mbour tout furieux.  «En traversant Nguéniène, on a vu beaucoup de gens avec des chiffons rouges. Nous sommes passés tranquillement, ils nous ont jeté des cailloux. Ils ont presque crevé l’œil d’un de nos responsables. Mais on m’a dit qu’il n’a pas perdu l’œil. Ce ne sont pas des démocrates, mais des sauvages», peste le président sortant dans une colère noire à Mbour. Du haut du podium de son meeting, il charge Ousmane Tanor Dieng qu’il traite de «fasciste», de «violent». «Ils ont dit que si je ne déclare pas que je ne suis pas candidat ils vont brûler le pays. Personne ne peut brûler le Sénégal. Après ils ont dit que si je présente ma candidature ils vont brulé le Sénégal, ils n’ont rien brûlé. Après ils ont dit que si le conseil valide ma candidature ils vont brûler le Sénégal, ils n’ont rien brulé. Donc ils ont raconté des histoires aux Usa et en Europe. Ce sont des bonimenteurs», fusillait-il son opposition. Sous le coup de la colère, il refuse tout report des élections et ferme la porte au dialogue. L’atmosphère se gâte.

Me Wade et le vieux militant zélé

Me Wade n’était pas du genre à cacher ses sentiments ou à nuancer ses propos. Les piques les plus acerbes qu’il lançait à l’opposition, il aimait à les dire en Wolof. Et dans un vocabulaire bien moins lustré. Morceau choisi: «Opposition bi fène yougnoulène fène boba ba tèy, Khana nguén diap si Yalla et ne plus croire à ce qu’ils vous racontent», a-t-il dit aux populations de Mbour. Ses humeurs, ses colères aussi, il ne les maquillait pas. Et quand il doit freiner un militant zélé, il ne passe pas par 4 chemins. Ce fut le cas à Fatick où Me Wade qui adore les bains de foule, a, cependant montré qu’il n’aime pas être coupé. A peine avait-il commencé à parler à ses partisans, qu’il est stoppé net dans sa lancée par un vieux militant. «Gorgui», «gorgui», «gorgui», scandait-il. Wade est freiné. Enervé sous l’impitoyable soleil fatickois, il bouillonne de l’intérieur. Le militant se tait et le candidat poursuit son discours. Têtu, l’impénitent militant revient à la charge. Il freine à nouveau le candidat. Wade le fusille avec un regard qui disait clairement : «mon ami si vous vous avisez à me répéter cette impolitesse, je vous promets que je ne réponds plus de mes actes». Mais, l’indélicat militant, qui n’a pas décrypté le regard de son président, ne se lasse pas. «Ya bari doolé…», avait-il entonné quand le candidat reprit son speech. A peine avait-il déclenché que Me Wade le rabroua, furieux: «Way yow  deuglouma way seugn bi. Moi je viens pour vous transmettre des messages, c’est bien d’applaudir, mais il faut écouter d’abord pour savoir ce que vous allez dire  après». L’homme se tut tout de suite, certainement surpris par cette facette de son idole. Il se noie dans cette grande foule que draina Me Wade. Le jour du scrutin, il sera surpris d'aller au second tour avec un challenger, maire de Fatick, nommé...Macky Sall.

Wade est épuisé, il toussote… 

Au début du second tour, les manifestations pour son départ redoublent d’intensité. La tension s’intensifie. Wade fait la sourde oreille. Il poursuit sa campagne dans les profondeurs du pays. Mais, ployant sous le poids de l’âge, le vieil homme n’est plus aussi fringuant qu’au début de sa campagne. La fatigue le gagne. La poussière des routes cahoteuses, pour ce candidat octogénaire, qui a effectué une bonne partie de ses trajets par hélicoptère ou par avion, eurent raison de la solidité du vieil homme. Me Wade commence à toussoter. Il est enrhumé à son entrée à Nioro. Son meeting à Tamba fut tenu après le coucher du soleil. «Waw je ne savais  pas qu'il était si vieux», s’exclama un ado qui regardait médusé Me Wade monter péniblement les marches du podium sur lequel il devait faire son speech. Ici, les nouvelles ne sont pas bonnes. On lui raconte que certains de ses hommes sont sur le point de quitter le bateau. Ils veulent rallier le camp de l’«ennemi». Furieux, Me Wade contient sa colère. Il ira, le couteau à la bouche, riposter sur les terres de son adversaire. «C’est un apprenti qui a commencé à faire ses leçons politiques dans mon université qui s’appelle le Pds, qui croit avoir tout appris et qui, un jour, a préféré aller de son propre gré créer un autre parti. Mais je pense que l’expérience de cette élection vous montrera qu’il n’a pas encore tout à fait assimilé la politique pour pouvoir avoir un diplôme qui lui permette de partir de lui-même», disait-il. Pour Me Wade, même «Idrissa Seck est plus fort en politique que Macky Sall».

La course folle au cœur du Sine

Sa tournée dans le Sine se poursuit. Mais dès Ourour, les deux candidats se croisent. Ils se font encore quelques signes de main. Mais ici, Me Wade n’a plus le sourire aux lèvres. Les résultats du premier tour sont passés par là. Sa colère a inhibé son humour. Son cortège s’arrête à Ouadiour. Macky Sall et ses hommes sont derrière. Des éléments de la gendarmerie accourent. Ils stoppent les républicains et font barrage entre les deux convois. Pape Samba Diop, chef de protocole du patron de l'Apr, intervient auprès des gendarmes. Mais rien n’y fait. La caravane marron descend du bitume, emprunte une piste parallèle à vive allure pour devancer la caravane adverse. Macky Sall, aux commandes, est debout à travers le toit ouvrant de son véhicule, le poing dans le vent. Il est vêtu d’un grand boubou beige. Le cortège adverse avance à son tour. La tension ne faiblit pas. Plusieurs éléments de la gendarmerie courent pour freiner l’avancée du cortège Apr, stoppé de justesse à Gossas. Macky Sall et ses hommes, qui ne voulaient pas s’arrêter en si bon chemin, forcèrent encore le passage et coupent le convoi de Me Wade en deux pour atteindre l’autre côté de la route. Les libéraux gardent tout leur calme. Ils ne réagissent pas. Ouf de soulagement ! Le pire est encore évité.

Quand la fin sonne 

«La fin, quand c’est fini, comment le sait-on, comment fait-on, comment ça finit ?» questionnait Camille Laurens dans son roman intitulé «Dans ces bras-là». Avec Wade, les avalanches d’erreurs durant la campagne, furent les éléments annonciateurs, ou provocateurs du divorce entre le peuple et son président. 

A Ziguinchor, le 12 mars, Wade lâche : «J’ai nourri moi des rebelles pendant des années. Je revendique cette responsabilité et je serais le seul Président de la République à faire ça». Les familles des victimes du conflit casamançais, qui ne purent comprendre que leur président faisait vivre les assassins de leurs fils, parents et proches, furent sous le choc. Le 20 mars 2012, Me Wade fait une déclaration surprenante. Il avertit que s’il n’est pas réélu, il y aura une grève générale car les salaires ne pourront plus être payés. Le lendemain, 21 mars 2012, à 4 jours du scrutin, stupéfaction totale à Tivaouane peule. Me Wade s’en prend aux podorois et matamois. Leur tort ? Avoir voté dans leur majorité pour Macky Sall.

Wade déraille et foire sa fin de campagne

«Que les départements Podor et de Matam s’expriment clairement lors du second tour, surtout celui de Matam. S’ils votent pour Macky, je ne réaliserai pas les projets de leurs localités, je les laisserais à Macky, limafa défone sakh dinako dindi. Comme il dit qu’il sait travailler, et que vous votez pour lui, je vous laisse avec lui. L’argent que je dois y investir je le transférerai chez ceux qui m’ont aidé et qui ont besoin de ponts et de routes. Le Pont qui était à Matam on l’avait construit depuis très longtemps. Il était tellement détérioré que quand une voiture passait l’autre l’attendait. Moi j’ai construit deux ponts modernes. Mais Matam n’a pas voté pour moi. Ce que je veux leurs dire ‘‘dou goudou dou gate’’. Si vous me demandez quelque chose, et que vous voulez que je le fasse, il faut que vous votiez pour moi. C’est quelque chose que j’avais gardé en moi et j’ai attendu que je sois parmi les haalpular pour le dire», lâche-t-il devant une population ébahie.

Me Wade avait-il oublié qu’il venait de déverser sa bile sur le citoyen qui l’a fait président. Oubliait-il que les ressources publiques qui servent à construire ces ponts et routes dont il parle appartiennent à ces pauvres citoyens qu’il menaçait ? «La malheureuse déclaration, c’est celle de Tivaouane peule. Moi j’étais dans le convoi, mais je ne l’avais pas entendu. J’étais devant et c’est quelqu’un qui est dans l’entourage du Président qui m'a dit : «appelle les radios pour rectifier, ils ont fait dire au Président que s’il gagne …». Je lui ai dit : “attention, moi j’ai entendu le président dire une chose comme ça dans son bureau. Donc avant de parler aux radios, laissez-moi le soin de vérifier”. J’écoute la radio, je l’entends lui-même parler. Je me rappelle le lendemain, mon grand, Zakaria Diaw, qui était le secrétaire général de la Présidence, me disait «je ne sais pas comment je vais retourner au Fouta», racontait le dernier porte du Président libéral. 

«Mane daanogouma dé» (j'ai pas encore chuté)

A mesure que les erreurs du vieux s’accumulaient, sa fin inexorable s’approchait à pas de titans. Mais, le vieil homme lui-même refusait sa fin. «De grands pays prédisaient le pire et m’ont demandé l’autorisation d’envoyer des observateurs pour les élections. Certains m’en ont envoyé 1000, d’autres 1800. Leur plan c’était que le jour où le Sénégal brulerait qu’il y ait le maximum d’observateurs pour le dire dans le monde entier. C’était leur plan, soutenus par certains sénégalais. Ils disaient même aux journalistes de venir pour voir comment le président va tomber. Après nioumay nieuw féliciter mane mi nga kham né dagnou beugone niouw sétane naka lay daano. Mane daanogouma dé. Jamais jamais jamais wallahi (…). Je veux terminer ces chantier. Alal djou bari la, té technique bou doywaar la ladj, té nama Yalla Bale mane rek mako mane yégali (J'ai des chantiers qui nécessitent beaucoup de ressources pour sa réalisation. Je suis le seul qui pourra terminer mes grands travaux:Ndlr)» expliquait le Présidant sortant qui ne voulait pas lâcher le pouvoir.

«Macky savait minute après minute ce qui se passait chez nous»

La campagne fut intense pour le “Pape du Sopi”. Et durant ses pérégrinations, malgré le sentiment de ras le bol qui prédominait, le vieux suscitait toujours l’affection ou la compassion chez nombre de sénégalais. L’humour du vieil homme savait égayer. Ses colères inquiétaient, mais ses sautes d’humeur faisaient bien sourire. Sa démarche devenue difficile rendait quelques fois triste. Ses difficultés à monter les escaliers des podiums, sonnaient comme un rappel à l’ordre de l’âge qui lui pesait. Mais, ce n’est pas que l’âge qui l'affaiblissait. Le pouvoir le quittait.

«Moi personnellement, j’avais suffisamment de détachement pour constater les défections. Des gens étaient là, mais ils trahissaient le Président. Il y a une personnalité que je ne nommerai pas. Une liste avait été dressée. Quand nous reprenions la liste, son nom a été sauté. Il est venu à la réunion et a dit : ‘‘Mais il n’y a pas mon nom. Kou tolou ni mane vous faites une liste et vous m’oubliez, je quitte la salle’’. J’ai dit aux gens laissez-le partir, vous ne pouvez pas le retenir. Même en salle de conseil des ministres, j’observais les gens. Et je voyais que  beaucoup étaient là physiquement, mais en réalité ils étaient partis. Je pense que c’était cela la force de Macky. Parce qu’il savait minute après minute ce qui se passait chez nous», se désole Serigne Mbacké Ndiaye.

La chute du Maître

L’homme n’a jamais abdiqué devant l’adversité. Il ne semblait retrouver une nouvelle jeunesse que dans le baroud d'honneur. Mais, cette fois, le sort avait décidé de lui dire non! Sa vaste connaissance de la science politique, ses grandes réalisations, et ses élastiques ressources présidentielles n’y feront rien. La cloche de sa fin politique avait sonné. Les électeurs lui ont tourné dos. Sa chute fut spectaculaire au soir du dimanche 25 mars 2012. Celui qui baignait tant dans l’affection et la grâce des sénégalais, venait d’être vomi par l’électorat. Il avait pourtant demandé, supplié, et même quémandé quelques années à l’électeur pour finir «ses projets». Mais, ce temps, il ne l’aura pas. Le 25 mars 2012, son pouvoir s’est écroulé, comme un jour il échappera à Macky Sall...

Youssouf SANE



23 Commentaires

  1. Auteur

    Citoyen

    En Mars, 2016 (09:36 AM)
    Triste fin pour cette personne qui se croit irremplaçable. Abalye Wade > .
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  2. Auteur

    Anonyme

    En Mars, 2016 (09:36 AM)
    le nouveau venu n a pas ses qualities mais a ses drfauts
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    Auteur

    Le Desethnicisé

    En Mars, 2016 (09:39 AM)
    Bel artcile, bien ecrit. Une belle trame. Des mots justes.Des maux ressassés. Une chute ( fin d'article) promonitoire
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    Auteur

    Mamegorko

    En Mars, 2016 (10:01 AM)
    Hé oui ainsi va la vie, seule la royauté de DIEU ne finisse pas....

    Mais ces signes de fin de pouvoir Wade ne pouvait pas le savoir, son entourage aussi, peut être quelques uns le savaient.... Ces signes, seuls ceux qui ont grandis avec leur grand parent ou grand père peuvent le détecter.....

    Faut que makk yarla , nga kham signes yi meunn ko détecter ....

    La première fois que j'ai entendu un enfant de 3 ans et demie dire , maman le cheval va manger le mil.... oupssss je me suis dis c'est fini.....

    Sur le drapeau de Maky y'a le cheval et sur celui de Wade du mil....ahhhhhhh la vérité sort de la bouche des enfants.... pure vérité way.....



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    Auteur

    Anonyme

    En Mars, 2016 (10:14 AM)
    Je tire mon chapeau à l'auteur d'un si bel article. Un écrivain
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    Auteur

    Mackyment

    En Mars, 2016 (10:26 AM)
    pourquoi la presse s'epoumonne encore a nous raconter les conneries de ce vieuc singe de wade. passons a autre chose de plus interessant pour ce pays. discutons agriculture, elevage, peche, industrialisation avec la transformation de nos produits locaux. wade est fini il ne reviendra plus au senegal et ce bouffon de macky sall faye ne fait pas mieux que lui. mais parler politique du matin au soir il n'y a qu'au senegal ou les gens ont ce temps
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    Auteur

    Anonyme

    En Mars, 2016 (10:38 AM)
    J'ai lu avec beaucoup d' intérêts votre narration et elle d'un grand intérêt
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    Auteur

    Anonyme

    En Mars, 2016 (10:39 AM)
    Le vioque le démodé WADE WEDY s’en est allé.

    Le Macky nouveau est arrivé

    Adieu WADE le vioque Le vieux vioque chauve s’en est allé depuis maintenant un an. Les sénégalais qu’il méprisait tant lui ont réglé son compte. Il ne fait aucun doute que Wade aura été l’un des plus mauvais présidents de la planète, un comédien, un mythomane doublé d’un cleptomane. C’est à son image qu’il choisissait ses amis, recrutait ses collaborateurs, ou s’en débarrassait lorsqu’ils ne sont pas ou ne deviennent pas aussi vicelards qu’il souhaitait. Elu tel qu’il l’a été en 2000, même le gougnafier le moins diplômé du Cap au Caire n’aurait pas été aussi lamentablement éjecté tel qu’il l’a été. Il était arrivé de France en Décembre 1999, accueilli comme un héros, il retournera en France 12 ans après, chassé comme un zéro. Les huées lors du 1er tour des élections de Février 2012 dans son propre centre de vote seront ses derniers instants de communion avec les sénégalais à la suite d’un triste règne qu’il a lui-même résumé par ces propos que l’on retiendra de lui : « ma wakhone, wakhète ». Il est parti, nous laissant ses déchets du PDS, mais lui-même est déjà rentré dans les poubelles de l’histoire du Sénégal. Aucun stade, aucun aéroport, aucun hôpital, aucune place, ne portera son nom. Seuls des dossiers porteront le nom d’Abdoulaye Wade. Les reportages ou documentaires qu’il mérite sont des bêtisiers. Adieu le vioque, puisses-tu ne jamais remettre les pieds au Sénégal, si ce n’est pour répondre de tes actes devant les tribunaux Bonjour Macky et bon vent Wade ne se serait pas entêté à briguer un 3ème mandat illégal, nous aurions probablement eu un 2ème tour disputé entre Macky Sall et Moustapha Niasse. Tous deux ont œuvré pour mériter d’arriver en tête des élections du premier tour. Les sénégalais n’auraient alors eu que l’embarras du choix. Il n’aurait pas été alors certain que Macky gagnerait aussi facilement face à Niasse, ce dernier étant un personnage qui rassure, loin d’être affamé comme le vioque, qui aurait pu regrouper autour de lui beaucoup de candidats malheureux du 1er tour, et bénéficier de l’adhésion de bon nombre de leurs électeurs Macky a travaillé pendant 3 ans après avoir été éjecté de l’Assemblée Nationale. Il a naturellement récolté les fruits de son dur labeur. Cependant, quiconque prend le relais après le passage dévastateur de Wade et ses cleptomanes est plus à plaindre qu’à envier. Le vioque a passé son temps à ruiner les institutions, à torchonniser la constitution, à déconstruire l’économie, à prostituer la morale, à inverser les valeurs morales et éthiques. Quiconque qui passe après lui devrait bénéficier d’un minimum de période de grâce pour ne fusse que faire un état des lieux et déminer un tant soit peu le système kleptocratique laissé en héritage par le vioque Malgré tous les malheurs que nous a souhaités le vioque, le chaos après lui, les salaires impayés dès le 4ème mois, les ténèbres sans son fils, Macky et ses alliés ont su stopper la marche du Sénégal vers le néant auquel les Wade et leurs complices l’y avaient dirigé en pilotage automatique si les commandes devaient leur être retirées des mains. Un an après ces prévisions catastrophiques du vioque, - les salaires continuent non seulement d’être payés, mais ils ont été augmentés, - les lampes sont restées allumées malgré le programme énergétique concocté par le vioque et son fils qui ne devait durer, selon leurs plans, que l’instant d’une élection avant de demander aux sénégalais de retourner à la bougie, - la famine qui avait été programmée pour le milieu rural par un sabotage de la campagne agricole a été déjouée, - la flambée des prix qui devait résulter de l’incapacité de l’Etat à maintenir une quelconque subvention à cause de caisses vidées, des budgets annuels pillés en un trimestre, sera contenue, ……. 12 mois après la fuite du vioque, le nouveau régime a empêché le Sénégal de sombrer comme il y était programmé, et cela suffit amplement comme bilan satisfaisant pour un an car c’est comme faire 10 longs kilomètres de sprint comme échauffement avant un match de foot qui s’annonce extrêmement rude. Les nouveaux tenants du pouvoir méritent aujourd’hui plus que jamais d’être soutenus dans la remise en état de la nation, tant que leur volonté de débarrasser le pays du système qui l’avait hypothéqué reste manifeste. Certains journalistes, commentateurs, sites d’information, politiciens, font beaucoup de bruit, font dans la démagogie, le chantage ou la surenchère, Il y’a beaucoup d’hypocrisie dans certains commentaires, du zèle, du m’as-tu-vu, de la malhonnêteté, du manque de réalisme, mais nous pouvons faire confiance au peuple sénégalais. La majorité silencieuse, qui est loin de certains mediums reste cohérente dans sa démarche, elle comprend ce qui se déroule sous ses yeux, elle sait faire la différence entre le vrai et l’ivraie. Les législatives ont démontré cette cohérence des sénégalais, une cohérence qu’ils vont poursuivre lors des locales en renforçant les moyens de sa mission donnés au nouveau régime choisi. Moustapha Niasse et l’Assemblée Nationale Meilleur choix ne pouvait être fait. L’homme a la dimension de la fonction, et il a surtout la légitimité d’être la 2ème personnalité de l’Etat car placé par les sénégalais juste derrière Macky en Février 2012. Une telle position de Président de l’Assemblée Nationale, et 2ème personnalité de l’Etat n’est plus le seul choix des représentants du peuple à l’Assemblée, mais du peuple lui-même. Il va sans dire que le mandat de la présidence de l’Assemblée Nationale doit être ramené à la durée d’avant les règlements de compte du vioque Parler de partage de gâteau est ridicule On gagne ensemble, on gouverne ensemble. Le principe est valable n’importe où sur cette planète, et le Sénégal n’est ni sur Mars, ni ailleurs. Ce n’est certainement pas avec le PDS et/ou la Cap 21 qu’il fallait gouverner. D’autre part, le simple choix d’un Chef de Gouvernement qui n’est membre d’aucun parti politique est suffisant pour démontrer l’ouverture du pouvoir aux technocrates et à la société civile également. Choisir un Ministre de l’Economie et des Finances membre d’aucun parti ne fait que confirmer cette ouverture. Mais il s’en trouvera toujours des hâbleurs pour parler de partage de gâteau, soit parce que simplets, soit malhonnête, ou parce que simplement privés d’une bouchée Les pilleurs doivent être traqués jusqu’aux chio… Récupérer l’argent volé par les Wade, leurs larbins et complices reste une promesse de campagne que les sénégalais surveillent comme du lait sur le feu. Ce n’est pas une mince à faire tellement ces cleptomanes étaient avides et rivalisaient d’inspiration dans les méthodes de pillage. C’est un travail de longue haleine qui trouvera sur son chemin tous types d’obstacles du fait des ramifications et des complicités. Cette traque doit s’effectuer sans pitié car en prison croupissent des voleurs de poulet, alors que les voleurs de milliards pullulent dehors, avec comme figure emblématique le fils du vioque, Karim Wade La communication sur le sujet de la traque des biens mal acquis ne sera pas simple à gérer face à certains individus malhonnêtes ou démagogues, journalistes, politiciens, analystes, psseudo politologues, pour la plupart, qui accuseront l’Etat, tantôt de trop parler du sujet, tantôt de mutisme sur le sujet. Dans tous les cas, ce que nous voulons, c’est notre argent. Et laisser sortir du pays Karim et compagnies, c’est laisser partir nos voleurs. Il faut effectivement leur fermer les frontières tant que pèsent sur eux des soupçons sérieux et légitimes. A «Y’en a marre » Il faut éviter de tomber dans l’excès, dans le piège du besoin d’exister, dans la démagogie. Apercevoir un micro ou une caméra ne doit pas pousser à la ramener forcément, au risque de travestir l’idée du Nouveau Type de Sénégalais et de le dénier ce profil à tout ce qui n’est pas vous ou ne tourne pas autour de vous. Attention à ce qu’on n’en ait pas marre de vos «y’en a marre» intempestifs, interminables, névrotiques, et sans discernement. Attention à l’idée stupide que certains d’entre vous véhiculent consistant à reprocher à d’autres patriotes ayant combattu l’ancien régime, de se ranger aux côtés du nouveau régime pour apporter leur pierre à l’édifice de construction d’un Sénégal nouveau. Au contraire c’est un bien meilleur signe de patriotisme de se mettre au service de république, que ce que vous faites, à savoir rester dans le privé ou dans le freelance sans risque d’être autant contrôlés que eux dans leurs nouvelles fonctions et dans leurs agissements. Au sujet de Souleymane Jules Diop, Abdou Latif Coulibaly, et les autres Les savoir membre du régime actuel est rassurant et une caution suffisante. Ils ont énormément fait pour le Sénégal, ils ont énormément contribué à l’éclairage et à l’éveil des citoyens ces 12 dernières années. Bien malhonnêtes, ou peut-être tout simplement envieux, sont ceux qui disent ne plus les reconnaître, uniquement parce que l’un n’est plus reclus en exil toujours entre 2 procès intentés par des bourreaux du Sénégal, et parce que l’autre a décidé de se lancer dans une autre forme d’engagement pour son pays après lui avoir donné durant une décennie les pistes indéniables pour recouvrer une bonne partie de l’argent volé par les mêmes bourreaux que précédemment. Que n’auraient-ils pas pu avoir comme richesse et honneur sous l’ancien régime s’ils avaient accepté de se taire, de se ranger, ou de se compromettre comme d’autres l’ont fait ? Que n’ont-ils pas subi pour avoir dénoncé la mal gouvernance du régime du vioque ? Que n’ont-ils pas traversé comme misère et difficultés tout en continuant à refuser de sacrifier une once de leur dignité, de leur intégrité, ou de leur patriotisme ? Non ce n’est sûrement pas d’anciens fumeurs de yamba, ou commanditaires d’expéditions punitives contre ses camarades, comme Malal Talla (ou Fou Malade) qui vont donner des leçons de bonne conduite ou de patriotisme à ces deux là. Encore moins ces quelques journalistes qui nourrissent de gros complexes vis-à-vis de leurs deux confrères qui les dépassent de loin en intégrité, compétence, connaissance, culture, et en engagement, Il est également heureux de compter parmi les nouveaux tenants du pouvoir, ou en tout cas parmi leurs proches collaborateurs ou conseillers, d’autres figures emblématiques de la lutte contre le système cancéreux qui a failli faire basculer le Sénégal dans le chaos s’il perdurait, je cite : Amath Dansokho, Abdoulaye Bathily, Alioune Fall, Penda Mbow, Abdou Aziz Diop, Momar Samb, Imam Mbaye Niang, et bien d’autres. Dans la suite de ce texte sont soulevés quelques sujets qui feront l’objet d’une seconde partie ou de contributions ultérieures Le débat sur la légalisation de l’homosexualité La rumeur a en réalité été distillée par les homosexuels bien connus appartenant à la fameuse « génération du concret ». Les Karim Wade, Bachir Diawara, Bara Gaye sont donc entre autres à l’origine de cette rumeur. Au sein de la « génération du concret », comme dans certaines franges du PDS, il est usuel qu’un homme s’offre à un autre pour lui donner un gage de fidélité ou pour ainsi signer un pacte de non trahison. Et ceci n’est pas une rumeur mais du concret. A propos de Idrissa Seck On reviendra sur le cas Idrissa Seck, sur ses sorties malheureuses récentes qui démontrent que l’inconstance est la seule chose dans laquelle il est constant. Pendant des années il a régulièrement dit aux sénégalais toutes choses et leurs contraires sur Wade et son système. Avec Idy, ce ne sera pas seulement du « Ma wokhone, wakhète », mais du « ma wokhone, wakhète, wakhate, whokhète, wakhaty, wakhètaty, tè parègouma ». Son principal adversaire, c’est lui-même, c’est sa tortuosité, malgré une intelligence malheureusement utilisée à mauvais escient la plupart du temps. Mais les sénégalais ne sont pas dupes, ils le lui ont démontré en 2012. Même ses propres électeurs de 2007 lui ont tourné le dos, il a perdu 300.000 électeurs entre les élections de 2007 et celles de 2012, passant de 510.000 a 210.000 électeurs. Et si il s’entête dans sa tortuosité comme il vient de le faire, les sénégalais le rangeront définitivement aux oubliettes en 2017 comme Djibo A propos de Sidy Lamine Niasse Le comportement du mollah maître chanteur n’a échappé à personne et est facile à expliquer. Le mollah s’est braqué contre le nouveau régime entre les deux tours des présidentielles de 2012 par jalousie après le rapprochement Macky Sall – Youssou Ndour pour qui il a une haine infinie. Le mollah envieux s’est radicalisé davantage et en a perdu la tête après l’autre rapprochement qui s’en est suivi, Macky Sall – Moustapha Niasse. Youssou Ndour et Moustapha Niasse sont les 2 êtres que le mollah mercenaire hait le plus au monde, et il a donc braqué tous ses journalistes et organes de presse contre le régime de Macky Sall et ses alliés. Le mollah mercenaire savait dès l’entre deux tours, qu’avec de tels alliés de Macky au pouvoir, ses chantages ne passeront plus aussi facilement que cela l’était sous le vioque qui lui avait entre autres gratifié en catimini de 400 millions soutirés aux pauvres contribuables à la suite de faits d’agression qui ne concernaient pourtant ni l’Etat, ni les contribuables. A suivre Vioque : qui a beaucoup servi et est usagé ou démodé Ex : des pompes moches et vioques Thiey Marvel, namoone nagn la. Je suis d'accord avec tout ton argumentaire qui comme d'habitude est pertinent avec des arguments chocs. la situation récente et actuelle du pays est bien résumée et je trouve cela pertinent. là où j'ai des réserves est par rapport au paragraphe sur Idy. Moi je trouve que ndamal kadioor est bien dans son rôle. La nature ayant horreur du vide et lui fin politicien comme il est, il sait qu'il y'a un gouffre à remplir de sa présence et de sa personne. Mais comme tu le dis, réussira t'il à convaincre les goorgorlou ou récoltera t'il l'effet inverse, Yalla rekka kham. Diaadieuf

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    En Mars, 2016 (11:56 AM)
    toi aussi quelle est l'utilité de ce discours fleuve qui montre que tu es un aigri .
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    Auteur

    Anonyme

    En Mars, 2016 (12:07 PM)
    on doit tirer les leçons de cet article. seul le peuple set souverain! :sunugaal: 
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    Anonyme

    En Mars, 2016 (12:12 PM)
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    Anonyme

    En Mars, 2016 (12:40 PM)
    Serigne Babacar Sy dans les écrits de Serigne Cheikh Tidiane Sy - Par Cheikh Ahmed Tidiane Ndiaye



    Rédigé par leral.net le Vendredi 25 Mars 2016 à 11:09 | | 0 commentaire(s)|



    Serigne Babacar Sy dans les écrits de Serigne Cheikh Tidiane Sy - Par Cheikh Ahmed Tidiane Ndiaye



    L’Homme à la djellaba aime à citer son seul maitre et guide dans ses écrits. Une souplesse et une profondeur rares y illustrent les différentes facettes de l’homme au bonnet carré : Homme de Dieu, Scientifique, Théologien, Commandeur des Croyants, Docteur de la foi, Homme de lettres, Tribun, Mufti, Catalyseur, Philosophe, Poète…le legs de Serigne Babacar SY (RTA) est d’une intemporalité et d’une universalité qui surpasse l’égo de tous ses contemporains.



    POLE INCONTESTABLE ET INCONTESTE DE SON EPOQUE

    Dans une Lettre Ouverte publiée le dimanche 9 janvier 1994, Serigne Cheikh Tidiane SY évoque l’héritage spirituel de l’homme avec une logique que seule une conscience éclairée est à mesure de comprendre. « Il ne m’appartient pas de choisir, c’est un problème qui dépasserait largement mes prérogatives », affirme Seydil Hadj Malick SY (RTA). « Effectivement, d’autres que lui m’ont choisi », confirme Serigne Babacar Sy (RTA). A cela Al Maktoum ajoute : « C’est une question de consensus ou les esprits rachitiques n’ont pas leur place. » Une analyse qui sonne le glas dans la confusion actuellement constatée au Sénégal. On verse assez souvent dans une logique conforme à une « hiérarchisation des héritages des membres des familles religieuses ». Si l’on veut commenter une telle approche comme un journaliste le ferait pour un événement politique ou un combat de lutte, il y’a lieu de noter là les signes inquiétants d’une crise d’interprétation.

    UN CHARISME LEGENDAIRE

    Dans Jouer avec le Destin, l’auteur du fameux Fa Ileyka revient sur un témoignage de Hadj Saidou Nourou Tall (RTA) à l’égard de son condisciple de compagnon : « Ababacar Sy n’a jamais cessé de plaire, évitant de jouer avec le destin des gens. » Malgré cela, on lui reconnait un charisme légendaire. Un néophyte aurait fait référence là à un paradoxe. Et pourtant, une telle approche demeure conforme aux réalités insondables de l’univers de la Haqiqa. Aujourd’hui, le phénomène de l’obscurantisme religieux fait qu’on séduit plus qu’on instruit, avec un «caricaturisme » et une quête de disciples inquiétants. Quand ceux qui doivent faire de sorte que leur démarche soit conforme à celle évoquée par le ciel agissent de la sorte, n’est-ce pas là l’un des éléments de la crise évoquée par le Prophète (PSL) durant ses derniers jours ? Seydil Hadj Malick Sy (RTA) l’avait bien compris, parce qu’ayant légué aux générations futures cette prophétie: «Il arrivera une époque où la prêche sera l’affaire des illettrés. »

    LA VOLONTE COMME FONDEMENT DE L’ŒUVRE DE L’HOMME DE DIEU

    La volonté est un mot maitre dans l’œuvre d’Al Khalifa, en atteste sa fameuse invocation : « Seigneur ! Préservez-nous d’une paix superficielle ! Une paix qui tue la volonté d’un homme.» Une suggestion en parfaite harmonie avec la «conception maktoumienne de la valeur », celle que le confort sous toutes ses formes rebute, parce qu’allant à l’encontre de l’élément justificatif de l’existence d’une valeur : la rigueur. « Un champ céleste est un champ de bataille. On y laisse sa vie ou du moins le confort de sa vie », nous confie le pensionnaire de Fann Résidence.



    UNE POSITION DE NON INDEPENDANTISTE

    Il faut être le digne successeur de Seydil Hadj Malick Sy (RTA) pour oser, dans un contexte aussi complexe que celui marquant le règne du colonisateur, dénoncer le manque d’ambition des français, mais aussi et surtout la conscience des chefs politiques sénégalais, inspirée par la politique politicienne. L’homme au bonnet carré soutenait que de l’envoi de grands missionnaires, la France est passée à l’expédition de simples salariés au Sénégal. Aussi Serigne Cheikh Tidiane Sy nous confie ces propos de l’homme de Dieu : « Je suis français aujourd’hui. Je le serai encore demain. Pourquoi ne pas accorder une double nationalité à un homme doublement colonisé ? ». Les impénitents prirent le chemin inverse. La rupture brutale avec la France fut à l’origine d’un déséquilibre total en matière politique. Le temps a fini par donner raison à sa position de non indépendantiste, avec les vicissitudes constatées dans la gestion des institutions depuis l’indépendance. Pire, aujourd’hui, la colonisation n’est plus une question d’occupation de terres, mais plutôt une façon «d’occuper les consciences». Un complexe qui demeure comme figé dans le moi profond de la plupart des fils de l’Afrique. Demba n’a pas cessé de voir en Dupont un « autre », originaire d’une «race supérieure ».



    COMPORTEMENT SOCIAL ET VALEURS TRADITIONNELLES

    L’enseignement du fils de Seydil Hadj Malick Sy (RTA), homme de Dieu sans conteste et catalyseur de nature, n’épargne nullement les aspects négatifs du comportement social du musulman. La quête du savoir étant un impératif, il précise que ce que l’on peut appeler la santé intellectuelle a ceci de particulier : qu’elle peut être ruinée par le soleil (chaleur), la graisse (repas de prestige) et le thé (consommation abusive), qui peut provoquer chez l’individu un éternel étourdissement. Il s’y ajoute une remarquable appréhension des attitudes nourries à la sève des valeurs traditionnelles, et qui font qu’un wolof soit philosophe pour les autres, un sérère digne de confiance, un lébou membre d’une société secrète,…



    UN DIGNE REPRESENTANT DE DIEU SUR TERRE

    La religion est perçue par Serigne Cheikh Tidiane Sy comme une tension perpétuelle qui n’a d’yeux que pour le maintien d’un équilibre parfait pour la bonne grâce de tout ce qui existe. Les trois dimensions auxquelles on lui assigne, comparées à l’œuvre de Serigne Babacar Sy(RTA), font de lui le grand père spirituel de plusieurs générations :

    -Elle est source de grâce, et le Khalif affirme avoir accompli tous ses devoirs religieux sans défaillance aucune vis-à-vis de son créateur ;

    -Elle est attitude raisonnable et raisonnée de la créature à l’égard de son créateur, et l’homme au bonnet carré prône le fait qu’il ait respecté toutes les recommandations divines ;

    -Elle est comportement social, et le digne héritier de Seydil Hadj Malick Sy (RTA) déclare avoir appris à ses disciples à connaitre et à suivre l’éternel.







    59 ans après sa disparition, le Patriarche de Tivaouane demeure un symbole que des âmes honnêtes revendiquent comme chef spirituel. Son œuvre ne cesse d’inspirer les jeunes générations, et sa présence se ressent toujours de façon intuitive. A l’origine, par une requête spirituelle, de la fin de la seconde guerre mondiale qui fit qu’Hitler et le nazisme connurent une défaite historique, promu au rang de commandeur de la légion d'honneur, Il précisa à l’égard de la conscience collective : "Cette nomination n’est que superficielle, puisque j’ai reçu des héros du ciel d’autres médailles. Mais je l’accepte quand même, vu qu’elle a éveillé de façon considérable la compassion des disciples», (en wolof : « li ko ndiaboot yii bégué rékka takh ma nanguou ko, wayé daf fi fékk yénène médaille »). Et Serigne Cheikh Tidiane Sy de soutenir, dans un discours tenu au CICES de Dakar : « Ababacar Sy git dans notre cœur. Il s’y est trouvé une place de choix quelque part, là où la haine et la colère s’installe chez les esprits butés.»

    Cheikh Ahmed Tidiane Ndiaye















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    Auteur

    Anonyme

    En Mars, 2016 (15:39 PM)
    demga tchi kattanou yallah,vieux arrogant!
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    Auteur

    Anonyme

    En Mars, 2016 (15:51 PM)
    Kou khamoul sourna niou téyé sa lokho. Dème ba dème diotè mo guene took baniou dakhla. :thumbsdown:  :thumbsdown: 
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    Auteur

    Le Niominka

    En Mars, 2016 (16:23 PM)
    Toutes mes félicitations Monsieur Youssouf. Bel article.
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    Auteur

    Thiam Bakelanonyme

    En Mars, 2016 (16:52 PM)
    pas de commentaire sur wade , c'est du passé

    Par contre , j'ai lu quelque part un article dans lequel IDY de rewmi réclame la paternité des SMS de remerciement du Président MACKY ; qu'attend alors de réclamer la paternité du OUI du référendum; IDY le maudit

     :fbhang:  :fbhang:  :fbhang:  :fbhang:  :fbhang:  :fbhang:  :fbhang:  :fbhang:  :fbhang:  :fbhang:  :fbhang:  :fbhang:  :fbhang:  :fbhang:  :fbhang:  :fbhang:  :fbhang:  :fbhang:  :fbhang:  :fbhang:  :fbhang:  :sunugaal:  :sunugaal:  :sunugaal:  :sunugaal:  :sunugaal:  :sunugaal:  :sunugaal:  :sunugaal:  :sunugaal:  :sunugaal:  :sunugaal: 
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    Auteur

    Moda

    En Mars, 2016 (18:18 PM)
    Ce qu'on peut regretter de Wade, c'est de ne pas avoir connu une fin à la dimension de son action politique. Les félicitations à Macky lui ont été dictées par l'histoire de la sortie du Président Diouf. Si Diouf s'est livré à cet exercice de bonne foi, Wade l'a fait à contrecœur.

    Dire que Wade c'est du passé, c'est lourdement se tromper, car il actionne bien des leviers au PDS, et même de l'opinion politique nationale. Il a l'avantage sur Macky d'avoir été le mentor de beaucoup de leaders politiques aujourd'hui, qui lui vouaient un certain respect, une certaine déférence. Touche chose que ces derniers refusent à Macky, à qui ils ne peuvent pardonner d'être parti de derrière pour leur souffler le rêve de leur vie politique: remplacer Wade au pouvoir.

    C'est pourquoi ce sera difficile d'espèrer une décrispation politique au Sénégal, un dialogue politique comprenant Rewmi et le PDS.

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    Auteur

    Anonyme

    En Mars, 2016 (01:22 AM)
    J'aime bien la derniere phrase, Macky j'espere que tu l'as lu et retenu... Ngourou Yalla rek mo doul diekh  :fblike: 
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    Auteur

    Anonyme

    En Mars, 2016 (07:14 AM)
    Quelque chose de grave est entrain de se passer inaperçu, à la fin de ce référendum. Le ministre de l'intérieur annonce, avant référendum 12 381 bureaux de vote.

    La preuve ici:

    http://www.sencms.com/news/Politique/organisation-du-referendum-la-situation-_n_176303.html

    Pour proclamer les résultats, je juge Kandji déclare 13 594 bureaux de vote.

    La preuve ici:

    https://www.youtube.com/watch?v=t4WUK-_V3Ns&feature=youtu.be

    1 213 bureaux de vote de différence, c'est pas une petite affaire.
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    Auteur

    Anonyme

    En Mars, 2016 (18:11 PM)
    vous n avez rien compris avec l iaaf et la conspiration de la CREI certains sont mal barres au pouvoir et veulent nous divertir mais macky est le plus minable des présidents senegalais il a peur d affronter ces adversaires mais la décision du groupe de travail de l onu l a cloues 2 fois mais préparez vous a subir les pires châtiments jamais dans l histoire des procès au senegal un accuses sous perfusion a été admis dans nos tribunaux même les juges qui l ont cautionnes en auront pour leur grade la communauté libanaise vous attend
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    Auteur

    Anonyme

    En Mars, 2016 (20:43 PM)
    un vieux contrebandier pris la main dans le sac! Pas un homme digne! il a voulu conduire le pays au gouffre de sa poche! Il était trop gourmand pour être fin!

    Il finira dans l'oubli d'un président avide et médiocre! Pourquoi en parler si ce n'est pour la nostalgie de ses obligés qui recevaient beaucoup d'argent du peuple!

    La vie est passée, le monde change et les petits malins ont de moins en moins de soutien!

    Son fils est juste avide, et sans projets autre que foutre la merde dans l'Etat!

    Et si on avait besoin d'une génération de politicien moins bêtes, et qui travaillent pas seulement pour eux-m^mes???
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    Auteur

    Mbodji Lba Depuis Lespagne

    En Mars, 2016 (00:17 AM)
    Macky sall dafa wor il vous a trahit il a trahit le Senegal il est mechant il a peure de karim wade le Senegal est fatiguer cest finie le gouvernement de macky et inchalah le 4 presidente serás karim wade ou est awa Ndiaye la voleuse laffaire diack le association des senegalais de lexterieure derriere oumar sarr vive le p d s sopie nous vaincrons inchala
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    Auteur

    Anonyme

    En Mars, 2016 (08:33 AM)
    DIAAdief wade
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