Il n’y aura pas aujourd’hui un scrutin à Guédiawaye pour élire le maire de cette ville. La Cour suprême a rendu un arrêt, hier, pour annuler l’élection.
Tout était fin prêt. Hier, des consignes ont même circulé avec la montée en première ligne du ministre des Sports, El Hadji Malick Gakou, originaire de la localité, pour aider Cheikh Sarr, l’ancien maire démis pour avoir été mal élu, à retrouver son poste. Toutes ces manœuvres sont tombées à l’eau. Le premier adjoint Souleymane Mbaye va continuer à assurer l’intérim. Il n’y aura pas d’élection du maire, comme prévu. Ainsi, en a décidé la Cour suprême qui a rendu un arrêt, hier, annulant ainsi la décision du Préfet du département, d’organiser aujourd’hui l’élection du maire en remplacement de Cheikh Sarr, alors que ce dernier a introduit, devant la Cour suprême, un recours contre l’annulation de son élection par la Cour d’appel.
Ce contentieux est né des élections locales de 2009 à l’issue de laquelle la ville de Guédiawaye a été gagnée par la coalition de l’opposition alors réunie autour de Benno Siggil Senegaal (Bss). Le socialiste, Chérif Macky Sall, est élu maire, mais il décède le 9 mai. Il a fallu attendre un an plus tard pour que les conseillers municipaux de la ville de Guédiawaye soient convoqués pour élire un nouveau maire. C’est alors dans une vive tension avec des soupçons d’achat de conscience que Bss finit par conserver le poste de maire avec l’élection de Cheikh Sarr, le leader de Niaxx Jarinu.
Invalidation de l’élection de Cheikh Sarr. Mais, le maire nouvellement élu ne va pas rester longtemps sur son fauteuil car il sera démis de sa fonction suite à un recours en annulation introduit à la Cour suprême par Me Ousmane Séye, agissant pour le compte d’un conseiller du nom d’Oumar Thiam, par ailleurs, Secrétaire général de l’Union des Patriotes Sénégalais (Upas). Un recours qui porte essentiellement sur des irrégularités constatées pendant le scrutin et dont certains conseillers attribuent la paternité à l’ancien préfet de Guédiawaye. Un manquement qui avait, d’ailleurs, motivé son départ de Guédiawaye.
L’erreur alors commise par le Préfet portait sur l’interprétation de l’article 101 du Code des collectivités locales qui dispose que «l’élection du maire et de ses adjoints a lieu au scrutin secret et à la majorité absolue. Si après deux tours de scrutin, aucun des candidats n’a obtenu la majorité absolue, il est procédé à un troisième tour de scrutin. L’élection a lieu à la majorité relative (mécanique). En cas d’égalité, le candidat le plus âgé est déclaré élu.» Ces dispositions n’avaient pas été respectées. D’où le recours alors introduit par le conseiller municipal qui a précipité la chute de Cheikh Sarr. Ce dernier saisit la Cour suprême pour être rétabli dans ses droits. Alors que la Cour suprême n’a pas encore vidé ce contentieux, une élection est programmée pour aujourd’hui. Souleymane Mbaye qui assurait jusqu’ici l’intérim, s’y oppose en saisissant la Cour suprême qui décide d’annuler toute élection du maire avant son arrêt.
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Khourala
En Juillet, 2012 (07:52 AM)Participer à la Discussion