Les trois membres du fan’s club de Wal Fadjri qui avaient été arrêtés la semaine dernière, ont recouvré la liberté. Après cinq jours de détention, ces jeunes ont été embarqués dans un véhicule, conduits jusqu’au marché Sandaga pour s’entendre dire, sans autre forme de procès : ‘Vous êtes libres’. C’était hier, vers 20 h.
Ils avaient l’air soulagé de humer l’air de la liberté en nous rendant visite hier soir. Ils, ce sont les trois jeunes membres du fan’s club Wal Fadjri, qui avaient été arrêtés le jeudi 17 mars dernier. Ils étaient accusés de fomenter un coup d’Etat. Ces présumés putschistes ont, finalement, été libérés hier, aux environs de 20 h. Demba Seydi du Mouvement des étudiants socialistes arrêté vendredi dernier, le sera également. ‘On nous a regroupé à la Dic (Division des investigations criminelle : Ndlr) pendant toute la journée, puis on nous a rendu nos portables qu’on nous avait confisqués, avant de nous embarquer dans un véhicule. Arrivés à Sandaga, on nous a demandé de descendre de la voiture et on nous a signifié que nous étions libres’, confie Cheikh Ndao, secrétaire général de l’association regroupant des sympathisants du groupe de presse privée. Sitôt libérés, les ex-otages des ministres de l’Intérieur et de la Justice se sont rendus directement au siège du groupe de presse sis à Khar Yallah pour faire leurs premières déclarations.
Expliquant les conditions de son arrestation, Mallé Diakhaté soutient que c’est chez lui, alors qu’il était devant le portail de la maison familiale, que les policiers se sont présentés jeudi dernier, vers 17 h, pour lui faire comprendre qu’ils avaient quelque chose à lui demander. Surpris de cette visite inopinée, il leur demandera les raisons de l’interrogatoire. Les policiers lui diront que c’est en rapport avec le sit-in initié par le président du groupe Wal Fadjri et qui devait avoir lieu le surlendemain. Selon Mallé, les questions ont tourné autour de la réunion que le fan’s club de Wal Fadjri avait organisée la veille. ‘Je n’ai eu aucun problème à leur répondre parce que rien de grave n’avait été dit ce jour-là entre les membres’, rapporte-t-il.
Quant à Mor Kassé, c’est au retour chez lui vers 18 h qu’il a trouvé une convocation auprès des siens. Aussi, a-t-il pris sur lui de déférer à celle-ci en se rendant au commissariat des Parcelles assainies. Il prendra, auparavant, le soin d’en informer Cheikh Ndao, le secrétaire général du Fan’s club. Ce dernier se rendit illico presto à Wal Fadjri pour en informer la presse. Mais, à sa sortie de Walf, Ndao sera, à son tour, cueilli par des limiers qui l’attendaient dehors.
Selon les trois otages, les questions qui leur ont été posées durant toute la durée de leur détention ont été, à la limite, ridicules. ‘Quelles relations entretenez-vous avec Sidi Lamine Niass ? Avez-vous parlé au téléphone avec lui ? Vous a-t-il donné de l’argent’. Telles étaient, entre autres, les interrogations des enquêteurs, selon les ex-détenus. A ces questions, ces derniers ont invariablement répondu que leur regroupement était non violent. ‘Nous leur avons fait savoir que nous étions des hommes et des femmes pacifiques. Nous nous étions connus depuis longtemps grâce à notre amour commun pour Wal Fadjri. Ce qui nous a conduits à mettre sur pied le fan’s club, lequel nous a, d’ailleurs, amenés à tisser des relations sincères entre membres au point d’avoir des projets de développement. Quant à la réunion qui est à l’origine de notre arrestation, elle avait pour ordre du jour, de préparer activement le combat de lutte du 4 avril prochain, parrainé par Sidi Lamine Niasse, pour en faire un succès retentissant. Mais jamais, nous n’avons parlé d’actes de vandalisme à commettre’, explique Cheikh Ndao.
Son camarade, Mor Kassé, s’offusque de l’accusation grave portée contre eux par le Garde des Sceaux, ministre de la Justice. ‘Comment une autorité de ce niveau peut-elle commettre une telle légèreté ?’, s’interroge-t-il, avant de confier qu’’aucun policier ne nous a parlé de coup d’Etat’ durant toute leur détention. Et d’assurer : ‘C’est le samedi 19 mars que nous avons appris que le ministre de la Justice a parlé de coup d’Etat à la Rts. Or nous n’avons jamais eu l’intention de nuire à quiconque ou de semer le trouble parce que personne n’aime ce pays plus que nous. D’ailleurs, tous les intervenants ont eu, ce jour-là, à sensibiliser les camarades qui voudraient se rendre au sit-in prévu à la place de l’Indépendance d’y aller de manière séparée et de ne rien détenir par devers eux parce que nous avions conscience qu’un dérapage de notre part pouvait être fatal à celui que nous portons dans nos cœurs, en l’occurrence, Sidi Lamine Niasse’.
Pour ce qui est de leurs conditions de détention, à part la torture morale consistant en des interrogatoires qui pouvaient durer cinq heures, Mallé Diakhaté et camarades n’ont pas eu à se plaindre. Au contraire, confient-ils, les policiers ont été courtois avec eux. Seulement, regrettent-ils, ils seront, désormais, désignés du doigt comme étant ceux qui voulaient faire… un coup d’Etat.
8 Commentaires
Bof
En Mars, 2011 (04:01 AM)Undefined
En Mars, 2011 (04:07 AM)Undefined
En Mars, 2011 (05:01 AM)Niuy
En Mars, 2011 (07:20 AM)Xalaas
En Mars, 2011 (07:47 AM)Le BORDEL quoi !! Où allons nous pauvre SENEGAL !
AUX URNES CITOYENS !!
Xalaas !
Wak Sel
En Mars, 2011 (08:32 AM)Nantèè
En Juin, 2011 (19:38 PM)Ndiaye Barcelona
En Juin, 2011 (21:10 PM)Participer à la Discussion