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Politique

Malick Gackou, ministre du Commerce et numéro 2 de l’Afp : « Des réflexions sont en cours sur une fusion entre notre parti et l’Apr»

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Malick Gackou, ministre du Commerce et numéro 2 de l’Afp : « Des réflexions sont en cours sur une fusion entre notre parti et l’Apr»

El Hadji Malick Gackou est assez réservé pour un numéro deux. Le dauphin de Moustapha Niasse et l’Afp n’ont d’autres projets politiques que d’accompagner le Président Macky Sall. «Pour le moment» et «pour demain», selon lui. D’ailleurs, il affirme que des réflexions sont en cours sur les possibilités de fusion entre l’Afp et l’Apr. Le ministre du Commerce étale ses ambitions pour la concrétisation de la baisse des prix et une priorité à l’agriculture. Son départ du ministère des Sports, le «cas» Hélène Tine, …, Gackou joue le fair-play.

Quelle appréciation faites-vous de l’actualité nationale rythmée par les auditions d’ex-dignitaires libéraux ?


Le tumulte qui résulte de la perspective d’audition de certaines personnalités publiques du Sénégal appelle une attitude tout à fait normale. Nous venons de vivre la deuxième alternance politique du Sénégal qui est citée en exemple en Afrique et dans le monde. C’est tout à fait normal que des personnalités politiques qui ont eu à gérer les deniers publics puissent en rendre compte. Déjà en 2000, avec l’arrivée au pouvoir du Président Wade, les mêmes procédés ont été utilisés. Donc, je ne vois pas le sens de cette levée de boucliers. Les gens doivent garder leur sérénité et attendre les conclusions de cette procédure. Ils doivent laisser la loi, les institutions judiciaires du pays faire leur travail et apprécier, à leur juste valeur, les contours à donner à cette dynamique.


Ces anciens dignitaires estiment que certains responsables du régime actuel doivent aussi être entendus…


Dans ce cas de figure, il appartient aux institutions judiciaires de notre pays de gérer ces dossiers avec méthode et rigueur, mais avec tout le caractère républicain qui sied. Je ne comprends pas que quand  on doit entendre quelqu’un qu’il dise : «Il faut entendre l’autre.» C’est quand même dangereux comme idée. Ce qu’il faut faire remarquer de manière républicaine, c’est que nous devons tous garder notre sérénité. Ceux qui sont entendus aujourd’hui ou le seront demain doivent l’être dans le cadre normal d’une République qui marche. Chaque acteur politique doit avoir le bon comportement car, il y va d’une nouvelle politique qu’on veut insuffler au pays.


Ousmane Ngom estime que votre leader, Moustapha Niasse, doit, comme d’autres d’ailleurs du pouvoir, rendre compte. Qu’est-ce que cela vous inspire ?


Moustapha Niasse n’a jamais refusé de rendre compte et il ne le refusera jamais. Chaque fois qu’il a été convoqué, quand eux (les responsables de l’ancien régime) étaient au pouvoir, il a répondu sans problème. Donc, si demain les institutions judiciaires de notre pays ont besoin de quelque homme politique qu’il soit, proche de Moustapha Niasse, nous répondrons. La loi est là pour tout le monde. C’est à ceux qui convoquent de déterminer qui ils convoquent et pourquoi. Mais aujourd’hui, ce n’est pas aux convoqués de dire qui la justice sénégalaise doit convoquer. Donc, le problème n’est pas de dire que telle personne doit être convoquée parce que je suis convoqué; il faut d’abord répondre à la convocation pour éclairer la lanterne des Sénégalais sur la suite qu’il faut donner à ces accusations. Aujourd’hui, personne n’est accusé. Il y a des perspectives qui se dessinent pour déterminer des éclaircissements par rapport à tel ou tel autre acte. Chacun doit pouvoir répondre sans pour autant jeter l’opprobre sur la justice ou sur les autres personnalités de notre pays.


Leur sortie a eu quand même le mérite de choquer un peu votre coalition, Benno bokk yaakaar, qui était un peu dans la léthargie…


Je ne pense pas ! Nous sommes dans une République normale où les institutions fonctionnent de manière normale. Vous n’avez jamais vu une coalition politique qui dirige un pays se mettre en avant pendant que la justice de son pays fait son travail. Ce qui s’est passé est très simple : la justice a convoqué et ceux-là qui sont convoqués pensent qu’ils doivent réagir politiquement. Mais, ils ont tort, puisque ce n’est pas une réponse politique qui est attendue d’eux. Il s’agit d’expliquer le pourquoi de ceci ou de cela. Maintenant, ce sont eux qui ont fait une levée de boucliers ; c’est la raison pour laquelle nous étions obligés de réagir pour rétablir l’ordre, défendre la République et le Sénégal. Nous n’avons pas réagi, au contraire, ce sont eux qui ont réagi parce que la justice leur a demandé des comptes. C’est cette réaction qui justifie bien évidemment la position de Bby de défendre la République et la Nation.


(…) L’Apr a dénoncé que les alliés du Président n’aient pu le défendre à chaque fois qu’il est attaqué. Ont-ils raison ?


Défendre le président de la République, ce n’est pas l’expression qui sied ; la bonne expression, c’est défendre la politique incarnée par le président de la République et par l’ensemble des membres de Bby. Ce qu’il y a, c’est qu’étant membres du gouvernement, des acteurs qui agissent pour le développement du Sénégal, nous défendons cette vision politique du Président quotidiennement. C’est la raison pour laquelle, quand certains membres de la coalition tiennent ce langage, c’est leur point de vue. Mais ce qui est important, c’est l’efficacité de notre action. Par conséquent, l’efficacité de la coalition est tout à fait justifiée et à la mesure des ambitions que nous avons pour notre pays.


(…) Vous avez quitté le département des Sports pour atterrir au ministère du Commerce. Qu’est-ce que ce changement a provoqué chez vous ?


J’ai quitté le ministère des Sports et je suis au ministère du Commerce. Maintenant, je suis obligé d’appliquer la vision et la politique qu’il (le Président Macky Sall) a du secteur qu’il m’a confié. Je voudrais au passage le remercier ainsi que son Premier ministre. Je suis dans mon domaine car je suis docteur en économie, spécialiste du Commerce international. Je mettrai à contribution  toute mon expérience pour que l’ambition du président de la République de faire du commerce intérieur comme extérieur la priorité de sa politique soit concrétisée.  De ce point de vue, nous travaillons à mettre en place toute une stratégie à même de soutenir la cadence.


Pourquoi le gouvernement peine à maîtriser les prix des denrées de première nécessité ?


 D’abord, il faut saluer la décision du président de la République de faire baisser les prix des denrées de première nécessité. C’est une décision politique extrêmement importante et jamais prise dans l’histoire de notre pays. Cela a des conséquences sur le budget de l’Etat puisque le président de la République a enlevé, à travers le décret du 20 avril,  la Tva sur plusieurs produits, en subventionnant le sucre, en fixant le prix du riz brisé parfumé ordinaire de 500f à 435f soit une baisse de 65f, le riz brisé non parfumé de 350f à 280f soit une baisse de 70f, le sucre cristallisé en sac de 50Kg de 750f le kg à 580f soit une baisse de 170f, a rendu possible par une baisse de la Tva de 18 à 6%. Mais également, l’huile en fût qui passe de 1200f à 960f le litre, soit une baisse de 240f. De toute façon, le prix du riz qui passe de 360f à 280f est effectif sur l’ensemble du territoire national. Maintenant, le prix au détaillant peut varier, parce que nous n’avons pas un aussi grand contrôle pour voir si le boutiquier du coin vend à 5 ou 10 francs de plus. Mais ce qui demeure évident, c’est que ce sont ces prix qui ont été fixés. D’ailleurs, pour contrecarrer ces pratiques, nous sommes en train de travailler sur un programme avec l’Unacois et les consommateurs sur des boutiques de référence. Sans les boutiques de référence, on ne pourra jamais influer sur les prix au détaillant dans les quartiers. Nous pourrons alors faire des contrôles tous azimuts avec le secteur du commerce car, nous ne pouvons pas mettre derrière chaque boutiquier un contrôleur. Ce qui est évident, c’est qu’il faut réorganiser le secteur du commerce et nous sommes dans cette dynamique. Le président de la République nous a donné des instructions à ce niveau pour que la vérité des prix tels que fixés par le gouvernement soit appliquée sur l’ensemble du territoire.


Vous parlez d’innovation, mais toutes ces idées ont été explorées sans grand succès. Qu’est-ce qu’il faut faire pour contraindre le boutiquier à respecter les prix ?


C’est un problème très complexe et difficile à la fois à régler puisque le gouvernement, en fixant les prix, informe les commerçants parce que c’est avec eux que nous sommes tombés d’accord pour trouver les solutions permettant de diminuer les denrées de première nécessité. Les consommateurs sont les principaux témoins de cette volonté du gouvernement de réduire les denrées de première nécessité. Maintenant, comment faire en sorte que le consommateur qui achète le produit au détaillant dans le quartier puisse ressentir cela ? C’est fait déjà ! C’est que simplement ce n’est pas effectif partout. Mais c’est tout à fait normal, parce que nous sommes en régime de liberté de prix. Bien souvent, on ne peut pas mettre sous le joug tous les commerçants du Sénégal. Ce qui demeure évident, c’est que sur l’ensemble du territoire national, d’après les statistiques dont nous disposons, sur 80% du marché, les prix sont respectés. Cependant, quelques variations ont été remarquées dans certains marchés et certaines boutiques. C’est la raison pour laquelle le gouvernement va davantage impulser cette dynamique qui incite les populations à respecter les prix au dé­taillant. C’est la raison pour laquelle aussi, nous sommes en train de travailler sur un plan-programme de boutiques de référence avec l’Unacois et d’autres partenaires du secteur privé pour qu’on puisse avoir toute la plénitude de ces mesures prises par le chef de l’Etat.


 (…) Vous êtes un produit du sport. Votre départ de ce département pour le Commerce n’est-il pas une sanction ?


Du tout ! Je suis membre d’une coalition politique. Si le président de la République considère que je peux mieux servir le pays dans une autre position, il est dans son droit. J’aime bien le sport mais je préfère le ministère du Commerce, de l’Industrie et du Secteur informel parce que c’est mon domaine de prédilection. Donc, je suis à même d’insuffler un dynamisme aux secteurs qui m’ont été confiés. De ce point de vue, je suis satisfait et heureux d’être ministre du Commerce où je ferai montre de toutes mes capacités et de l’expérience que j’ai acquise dans ce domaine.


Revenons un peu sur l’affaire Augustin Senghor. Certains pensent que vous êtes derrière ce problème car, vous voulez prendre votre revanche sur lui. Qu’en est-il réellement ?


 Je ne voulais pas revenir sur ces questions, mais je vais en profiter pour dire que je ne suis pas un revanchard. Je crois en ce que je sais faire et je n’ai aucun problème avec Augustin Senghor encore moins avec un membre de la fédération de football. Un secteur m’a été confié et j’ai essayé de faire ce que je pouvais sans aucune considération d’affinité où d’inimitié à qui que ce soit. Maintenant, c’est un secteur géré par un autre collègue, je ne veux pas gêner son action. Donc, vous comprendrez aisément que je ne puisse pas revenir sur les désiderata de mon action gouvernementale dans ce secteur.  


Votre départ du ministère des Sports n’a-t-il pas été précipité par les évènements du 13 octobre (élimination du Sénégal et violences au stade Léopold Sédar Senghor) ?


Je ne pense pas. Vous savez, je ne suis pas dans le secret des dieux. Le président de la République a, selon la Constitution, toute la latitude de changer son gouvernement au moment où il le décide. Je suis ministre de la République et étant membre du gouvernement, je vais servir mon pays. Si demain je ne serai plus membre du gouvernement, je continuerai à servir mon pays. Je n’étais pas membre du gouvernement auparavant et cela ne m’empêchait pas de servir mon pays. Je ne pense pas que des influences quelconques aient pu guider le choix du président de la République qui est un choix souverain que j’accepte.


L’Afp n’a plus qu’un seul ministre dans le gouvernement avec le départ de Mata Sy Diallo. N’est-ce pas une perte ?


L’Afp ne perd absolument rien. Elle est membre d’une coalition qui dirige le pays. Déjà, ce que nous gagnons, c’est de pouvoir régler le problème des Sénégalais. C’est en ce sens que la contribution de l’Afp est importante et que l’Afp gagne. L’Afp n’a jamais considéré que son action auprès du président de la République doit être sous-tendue par une question de portefeuilles ministériels ou de directions. Notre action politique est une action de soutien déterminée, engagée et enthousiaste auprès du président de la République.


Dr Malick Diop promu porte-parole et Mbaye Dione président de la fédération départementale de l’Afp de Thiès. Pourquoi ce relooking ?


 (Rires). D’abord, je félicite Dr Malick Diop pour sa nomination au poste de porte-parole du parti. Je pense qu’il le mérite et qu’il en a les compétences. Il a aujourd’hui l’encadrement politique nécessaire pour porter la parole de l’Afp et bénéficie du soutien du président Moustapha Niasse et du bureau politique. Je pense que Malick va relever le défi. Je félicite aussi Mbaye Dione qui a été plébiscité par les camarades de la région de Thiès puisqu’il y avait un vide consécutif à l’absence d’activités de la région. C’est ce qu’ont constaté les militants de cette région qui se sont réunis souverainement, sans aucune influence de la direction du parti et qui ont décidé que la léthargie constituait un frein au développement du parti dans cette localité. Ils ont ainsi décidé de met­tre fin à la suppléance qu’incarnait Mbaye Dione et l’ont proposé comme secrétaire général de la section régionale de Thiès. Evidement, le bureau politique n’avait pas d’autre choix que d’entériner le choix démocratique des responsables politiques à la base.


Et c’est Hélène Tine qui perd…


 Hélène Tine restera toujours notre sœur. Nous avons partagé des moments exceptionnels dans la vie de notre parti. Ce que nous avons vécu de merveilleux va rester la trame de nos relations avec elle. Elle est membre du parti, mais vous connaissez plus que moi tous les évènements qui ont précédé ces changements. Je préfère ne pas y revenir. Les partis ont toujours fonctionné ainsi. Que ce soit le nôtre ou un autre, chaque fois qu’une léthargie est constatée quelque part, les suppléants remplacent les titulaires. Le changement qui s’est opéré dans la région de Thiès n’est pas une exception puisque cela se passe ainsi dans toutes les autres régions. Récemment, à Kolda, la même situation a eu lieu et cela n’a suscité aucun commentaire, tout comme dans la région de Dakar. Notre parti marche comme ça. En ce qui concerne Malick Diop, c’est aussi la même chose parce que vous avez constaté qu’il y avait une vacance de la direction de la communication du parti. Le bureau politique a jugé opportun de changer. Mais, ce n’est pas une décision contre Hélène Tine comme vous le subodorez. Hélène Tine est membre du parti, elle le restera tant qu’elle le souhaitera. Personne ne cherche à chasser Hélène Tine de l’Afp. Cela n’a aucun sens ! Nous sommes dans un parti politique où chacun jouit de prérogatives données. Mais, si la base constate que pourtelle ou telle autre raison il faut changer, elle le fait en toute liberté.


N’est-ce pas une mise à l’écart de Hélène Tine pour avoir été élue député sous la bannière de Bës du niakk et non de l’Afp ?


Personne ne nie qu’elle est élue sous une autre bannière. Mais, pourquoi dites-vous qu’elle est mise à l’écart ? Elle n’est pas mise à l’écart. Elle est élue député à l’Assemblée nationale sous une autre bannière si vous voulez. Mais ce qui est important, c’est que nous lui souhaitons tout le grand bien dans son rôle de parlementaire et, connaissant sa pugnacité et sa détermination à défendre le Sénégal, je crois qu’elle réussira avec brio à l’Assemblée.


Si la loi n’est pas révisée, Moustapha Niasse ne fera qu’un mandat d’un an. Est-ce que, quelque part, cela ne l’affaiblit pas ?


 Moustapha Niasse n’a jamais eu pour ambition de servir éternellement dans une position ou une autre. Ce qui est éternel dans l’ambition de Moustapha Niasse, c’est de servir le Sénégal. Donc, le fait que l’Assemblée, dans ses lois, prévoit le renouvellement de son bureau tous les ans ne pose aucunement problème à Moustapha Niasse ou aux membres de la coalition (Benno bokk yaakaar). Maintenant, si pour un souci d’efficacité, on pense qu’on doit changer cette loi, cela dépendra des députés. Si cette volonté est exprimée, elle s’affirmera. Mais, ce n’est pas cela qui affaiblit ou qui renforce Moustapha Niasse car, ce qu’il souhaite tous les jours, c’est d’accompagner le président de la République à réussir ses missions.


Il a besoin de stabilité quand même…


Vous savez, la stabilité de notre régime dépend de plusieurs facteurs. Ce qui est important en tout cas, c’est que nous souhaitons beaucoup de succès au Président Macky Sall et nous travaillons pour ce succès, que ce soit à travers la coalition, dans le gouvernement ou à l’Assemblée nationale.


Votre formation envisage-t-elle de conquérir le pouvoir en 2017 ?


L’Afp est un parti politique et la volonté de tout parti politique est de conquérir le pouvoir. Mais nous, notre ambition c’est d’être à côté du Président et de l’aider à réussir sa politique.


Pour le moment…


Pour le moment, comme pour demain, parce qu’il n’y a pas d’élection présidentielle. Le Président a été investi pour diriger le pays pendant cinq ans. Nous sommes membres de sa coalition avec d’autres forces politiques. Le moment venu, ces forces s’attèleront à tout faire pour que la politique qui a réussi puisse continuer. Donc, de ce point de vue, je ne peux pas prédire ce qui va se passer en 2017. Ce que je sais, c’est que nous souhaitons plein succès au Président Macky Sall et que ce succès puisse l’aider à réaliser un deuxième mandat.


Comptez-vous accompagner Macky Sall jusqu’en 2017 ?


Bien évidemment ! Nous accompagnerons toujours le président de la République Macky Sall. C’est cette volonté qui s’est exprimée le 25 mars. Les Sénégalais ont choisi d’aider Macky Sall à diriger ce pays. Il a été élu massivement avec 65%. On ne peut pas, nous membres de cette coalition, ne pas souhaiter davantage de succès au président de la République, à son gouvernement, à l’As­semblée nationale et à son régime de manière générale.


La réalité politique peut vous contraindre à autre chose…


La réalité politique nous contraint à soutenir toutes les actions du président de la République, à matérialiser ses ambitions pour le Sénégal et c’est ce que nous continuerons à faire.


On parle depuis un certain temps d’une possible fusion Afp/Apr. Cela est-il envisageable ?


Rien n’est impossible ! Si dans la marche de l’histoire de notre pays et de nos deux partis, nous arrivons à un moment où les directions des deux partis et les militants à la base considèrent que nous devons être ensemble, nous serons ensemble. Pour le moment, nous n’en sommes pas là.


Cela ne compromettrait-il pas l’histoire de l’Afp qui est quand même plus âgée que l’Apr ?


(Rires). Vous savez ce qui demeure constant, c’est que l’Afp est un grand parti politique ; l’Apr aussi. Les relations entre les deux partis sont à la dimension des relations exceptionnelles qu’il y a entre Moustapha Niasse et le Président Macky Sall. Cela constitue un paramètre à travers lequel nous regardons les perspectives que nous devons donner aux relations que nous entretenons.


A l’interne, cette éventualité n’a jamais été évoquée ?


Je ne peux pas vous dire les secrets de ce que nous faisons à l’interne (Rires). Ce qui demeure constant, comme vous le dites, bien évidemment il y a beaucoup d’idées qui sont agitées ça et là. Je pense que ces idées méritent une attention et les réflexions sont en cours pour voir un peu dans quelle mesure renforcer le président de la République et son action.


Certains disent que l’Afp a plus intérêt à s’allier à l’Apr, parce que si votre leader venait à mettre fin à sa carrière, les choses deviendraient compliquées pour vous.
Mais pourquoi ce sera compliqué pour nous ?
Parce que de plus en plus les gens soutiennent qu’à part Moustapha Niasse, il n’y a plus de leader à l’Afp…


Vous savez, le problème de l’Afp n’est pas aujourd’hui de savoir ce que l’Afp va faire après Moustapha Niasse. Nous sommes fiers de l’avoir à la tête de notre parti et nous souhaitons qu’il garde longtemps le fauteuil de chef de parti parce que c’est une référence, un homme de dimension exceptionnelle auprès de qui nous nous ressourçons tous les jours. C’est la raison pour laquelle, nous sommes heureux de le voir continuer son œuvre. D’ailleurs, le dernier bureau politique du parti lui a demandé de rester à la tête du parti pour davantage l’accompagner. Cela ne veut pas dire que Moustapha Niasse ne souhaite pas rajeunir le parti. Il l’a fait en me choississant comme numéro 2 avec le bureau politique et le congrès. Donc, cette volonté de rajeunissement s’est affirmée puisqu’aujourd’hui, dans toutes les régions du Sénégal, la direction du parti est assurée par des jeunes. Maintenant, qu’est-ce que l’avenir nous réserve par rapport à d’autres perspectives ? Il appartiendra à l’Afp d’en définir les bases.


Aujourd’hui, à cause de la composition de la coalition, le Sénégal se trouve sans opposition. Cela ne vous inquiète-t-il pas ?


Le Sénégal a une opposition. Ceux-là qui s’agitent représentent l’opposition.


Mais elle est carrément discréditée...


C’est une opposition discréditée, mais c’est quand même une opposition. Même discréditée elle le reste. Nous sommes dans le pouvoir et nous souhaitons rassembler le maximum de forces autour du président de la République pour le soutenir.


En maintenant, cette coalition  soupou kandia pour paraphraser Khalifa Sall ?


No comment !

 

 

 



13 Commentaires

  1. Auteur

    Diwan-j

    En Novembre, 2012 (17:29 PM)
    homosexuel la ki
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  2. Auteur

    Badolo

    En Novembre, 2012 (17:31 PM)
    manque d'ambition wa. cest parce que tu es juste ministre que tu oublies que tu doit également te battre pour conquérir le pays au meme titre que Macky. qu'est ce qu'il a de plus que toi à part d'avoir cru en lui. tu parle de fusionner l'AFP et l'APR, je reve quoi, non seulement vous n'avez pas les memes visions politiques ni appartenir à le meme famille politique, donc ça ne va pas marcher mon cher. continue de remplir ton gros ventre et ferme la
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    Auteur

    Ma Taye

    En Novembre, 2012 (17:32 PM)
    kholal encore Niasse dafa beugue dess assemblée mo takh mouy diema fusionner parti ak apr. Jeunes de l'AFP ne l'accepter pas mome dafa diékhal.
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    Auteur

    Souloukhou

    En Novembre, 2012 (17:33 PM)
    Quand vous aurez fini soupe kandjé (APR+AFP), vous allez vous affilier à l'internationale socialiste ou à l'internationale libérale? Mane daal politicien sénégalais diakhal na ma. Aucun intérêt pour les idées et les convictions. Alliances pour des intérêts rék!
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    Auteur

    Bour Saloum

    En Novembre, 2012 (17:39 PM)
    Monsieur le ministre, il n'ya pas lieu à réflexion, on connaît le mode de fonctionnement des partis politiques, au Sénégal. Moustapha NIASS sait qu'il a perdu toute ambition présidentielle, il veut seulement vendre son parti à Macky SALL, pour rester les cinq années de mandature au perchoir. Son ambition est de participer au faste de l'état après avoir accumuler beaucoup d'argent. Sa revanche sur son histoire aura un goût d'inachevé. C'est dommage. Ce deal, on le savait déjà, Moustapha NIASS a trois (3) adversaires au Sénégal : lui même de par ses origines qui le gênent terriblement, Djibo KA et Tanor DIENG.
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    Auteur

    Alexefagara

    En Novembre, 2012 (17:58 PM)
    Voila il est nomme president de l'assemblee nationale et il veut sacrifier tout le parti en le fusionnant avec l'APR. C'est de l'egoisme ou bien c'est du sama yeuf la louma nekh lay def. Doyna war
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    Auteur

    Pise

    En Novembre, 2012 (18:02 PM)
    Apres lecture de l'interview, je me demande d'ou vient alors le titre ? En aucun moment il n'a dit que des discussions etaient encours pour la fusion des deux partis.

    On peut etre pour ou contre une personne ou sa politique, mais il y'a tout des limites que nous impose l'honnetete intellectuelle.
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    Auteur

    Yaccc

    En Novembre, 2012 (18:23 PM)
    Trés bonne interview de Elhadji Malick Gakou! l'Alliance Pour la République et l'Alliance des Forces de Progrès peuvent bien fusionner, car l'APR n'est pas très à droite libérale et l'AFP n'est pas très à gauche non plus. Les obdiences et idéologies sont certes importantes, mais l'urgence en Afrique est de faire adhérer des hommes et des femmes à un projet de construction d'un état fort. A mon avis il y'a un nouveau courant à créer, le faire s'est anticiper!
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    Auteur

    Senegalais

    En Novembre, 2012 (19:06 PM)
    IL AVALERA MEME LA M......de Niasse ce type!!! BEUGEU NGOUR
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    Auteur

    Almeria

    En Novembre, 2012 (19:31 PM)
    niass kou sa ñone mou done sa baye si yene ñiye wakh
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    Auteur

    Vérité Qui Fache

    En Novembre, 2012 (19:56 PM)
    Niasse a corrompu certains leaders pour se presenter aux elections de 2012 avec le label benno qu'il a pris en marche. Normalement c'est le PS qui devait diriger la coalition car etant le plus grand parti parmi les autres. l'AFP n'existe que de nom, tout le monde le sait.



    le resultat de la malhonneteté intellectuelle de certains senegalais , qui , tout en sachant que c'est le PS qui devait diriger la coalition , n'ont pas critiqué la demarche honteuse de niasse. et ces même personne ont le toupet d'accuser Tanor dieng d'avoir empeché à niasse d'etre president. malhonneteté quant tu nous tiens.



    le PS seul a eu 11 % sans faire campagne, a 20 députés aux legislatives et plus de 3000 conseilleurs locaux. Niasse , soutenu par 60 partis à eu 13 % et aux legislatives , l'AFP a eu 4 députés.



    les menteurs et les hypocrites ont été demasqués.



    aujourdh'ui c'est l'APR la premiere force politique du pays, le PS est la deuxieme force politique , le reste suit derriere. voila les faits.
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    Auteur

    Oh!!!!!!!!

    En Novembre, 2012 (22:12 PM)
    VOUS ETES DE EGOISTES VOUS ETES AU POUVOIR REK ET VOUS OUBLIEZ LES MILITANTS MOTAKH VOUS VOULEZ FUSIONNER AVEC L APR, PENSEZ A CEUX QUI SONT DERRIERE ET QUI ONT LUTTER DES ANNEES DURANT POUR NIASSE,BANDE DE LACHES,DOU NIOU KO NONGOU ,ON CREERA ALOR AFP PARALLELE....
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    Auteur

    Fans En Belgique

    En Novembre, 2012 (00:12 AM)
    NOUS AVONS LACHE APR DEPUIS QUE VOUS PARLEZ DE FUSION , CET APR EN CONNIVENCE AVEC WADE A TOUT FAIT POURQUE NIASS ,,, IDY,,,ET TANOR ,, NE SOIENT JAMAIS PR , AUJOUDH UI VOUS DEVEZ MEME AVOIR HONTE DE PARLER DE FUSION AVEC CE PETIT CLUB , ENSUITE POUR PARLER DE 65% QUI ONT VOTE MAIS ILS ONT VOTE POUR DEGAGER WADE C EST CELA LA REALITE MAIS WADE EST PRTI VOUS N AVEZ PAS PU AVOIR 35% DE VOTANTS CELA VEUT DIRE QUE BBY DEVAIT DISPARAITRE DE FACON IDY VA SORTIR DE BBY ET PS AUSSI ALORS IL NE RESTERA QU UNE COQUIILE VIDE CAR LES MILITANTS DE APR AUSSI VONT PARTIR , IL FAUT REFLECHIR AVANT DE PARLER ET D AILLEURS C EST DR MALICK QUI DEVAIT PARLER AU NON DU PARTI
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