L’absence de dialogue sur le processus électoral préoccupe au plus haut point la Rencontre africaine pour la défense des droits de l’homme (Raddho). Et le président intérimaire, Sadikh Niasse l’a fait savoir ce vendredi lors d’une conférence de presse tenue pour discuter de la situation politique du pays.
Sadikh Niasse a expliqué la préoccupation de leur organisme sur le climat tendu qui, à son avis, caractérise les rapports entre le pouvoir et l’opposition. « La rupture du dialogue anéantit les espoirs d’entente sur l’essentiel et installe un climat de suspicion. Au niveau de l’organe de supervision, on note que les dispositions légales régissant la Commission électorale nationale autonome sont actuellement violées par l’autorité elle-même. En effet, le mandat du président de la Cena a expiré depuis plusieurs mois sans qu’il ne soit remplacé alors que l’élection présidentielle se tient dans six mois », a révélé Niasse. Qui, dans le même ordre d’idées, pense que cette situation ne peut continuer car la consultation à venir renferme une innovation majeure qui n’a pas fait l’objet de consensus et dont on ne peut préfigurer les impacts. « Le rôle de la Cena sera déterminant c’est pourquoi elle doit être pleine de son droit et de sa liberté d’arbitrer », dit-il.
L’arrêté Ousmane Ngom sera attaqué
Concernant les interdictions répétées des rassemblements ou marches en Centre-ville, la Raddho a annoncé qu’elle va attaquer l’arrêté Ousmane Ngom. Cet arrêté, martèle Sadikh Niasse, doit être retiré de l’ordonnancement juridique sénégalais puisqu’il est « anticonstitutionnel et constitue une grave violation de la liberté de manifestation et d’expression »
Par ailleurs, la Raddho s’est prononcé sur la révocation du maire de Dakar. Selon Sadikh Niasse, une suspension du maire de Dakar en attendant l’issue de la procédure aurait suffi. Mieux, il pense que le président de la République aurait dû attendre que le concerné et ses co-accusés reçoivent l’arrêt d’appel qui n’est ni disponible, ni numéroté.
Sur le rejet de l’inscription de Karim Wade sur les listes électorales, Sadikh Niasse et ses camarades pensent que la Cour suprême a rendu une décision qui ne règle pas le problème du requérant et risque de jeter le doute sur l’impartialité de l’institution judiciaire.
De même, la Raddho a constaté, pour le dénoncer, l’absence de l’Ofnac des débats sur la corruption. « L’office est inféodé au régime en place et constitue en ce sens une charge budgétaire dont on peut valablement discuter de l’utilité. Concernant la loi visant à réglementer l’accès à internet des citoyens, Niasse prévient que cette disposition constitue un danger dans la mesure où dans certaines circonstances, elle peut menacer réellement la paix sociale.
19 Commentaires
Anonyme
En Septembre, 2018 (18:49 PM)Anonyme
En Septembre, 2018 (21:05 PM)J'ai pleuré, lorsque je lui ai entendu dire dans le journal de rfm 18h de ce vendredi, " Khalifa et ses coaccusés ".
C'est très grave , lorsqu'un dirigeant d'une structure de droit de l'hommiste ne sait pas faire la différence entre " prévenu" coaccusé " et " inculpé "
Sadikh , on dit khalifa et ses coprevenus car ils sont poursuivis et condamnés pour délits.
On parlerait de coaccusés si on était en présence d'un crime....
Il faut aller apprendre mon vieux,ce n'est pas trop tard.
Anonyme
En Septembre, 2018 (12:56 PM)Anonyme
En Septembre, 2018 (12:56 PM)Anonyme
En Septembre, 2018 (12:56 PM)Anonyme
En Septembre, 2018 (13:03 PM)Anonyme
En Septembre, 2018 (13:03 PM)Anonyme
En Septembre, 2018 (13:03 PM)Anonyme
En Septembre, 2018 (13:03 PM)Anonyme
En Septembre, 2018 (13:03 PM)Anonyme
En Septembre, 2018 (13:03 PM)Anonyme
En Septembre, 2018 (13:03 PM)Anonyme
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En Septembre, 2018 (15:35 PM)Anonyme
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En Septembre, 2018 (15:38 PM)Anonyme
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