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Secteur de l’éducation : Plus de 4 milliards de FCfa à l’Académie de Tambacounda en 2016

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Secteur de l’éducation : Plus de 4 milliards de FCfa à l’Académie de Tambacounda en 2016

Lors du forum de lancement des auditions publiques de la Coalition des organisations en synergie pour la défense de l’école publique (Cosydep) sur l’utilisation des fonds alloués, il a été révélé que le budget 2016 de l’Inspection d’académie (Ia) de Tambacounda était de 4,863 milliards de FCfa.

Durant l’année 2016, l’Inspection d’académie de Tambacounda a disposé d’un budget de 4,863 milliards de FCfa. La révélation a été faite, à Tambacounda, lors du forum de lancement des auditions publiques de la Coalition des organisations en synergie pour la défense de l’école publique (Cosydep). Les 96% du budget étaient destinés aux salaires des professeurs contractuels. Les frais de déplacement pour les examens du Cfee, du Bfem et du Bac représentaient 2,5%, soit 121,5 millions de FCfa, là où le fonctionnement représentait 0,86% du budget (41,9 millions FCfa). Les contrats de performance (Cdp) étaient de l’ordre de 289,5 millions FCfa et les quatre Inspections de l’éducation et de la formation (Ief) de la région s’étaient partagées 122,169 millions. Les contrats avec les « daaras » dans le cadre du Paqueeb (Projet d’amélioration de la qualité et de l’équité de l’éducation de base) étaient évalués à 41,158 millions FCfa.

L’objectif des auditions publiques est de collecter des données sur les besoins de l’éducation et l’utilisation des fonds alloués à l’éducation qui retient 35 % du budget et 6% du Pib.

Organisées pour la première fois, ces auditions s’inscrivent dans la phase 2 du programme « Sunu budget » (Notre budget) devant être exécuté par la Cosydep dans les régions de Tambacounda, Kédougou, Kolda et Sédhiou, en partenariat avec l’Ong 3D, avec l’appui de l’Usaid, souligne Cheikh Mbow, coordonnateur de la Cosydep. Selon lui, « ce programme cherche à surveiller les ressources injectées dans le secteur de l’éducation et de la formation, à engager les communautés à mieux s’approprier les questions d’éducation, à faire en sorte que le partage des données sur l’éducation devienne un exercice classique et ordinaire ».

Pour ce faire, des sessions de formation sur le suivi budgétaire avaient été organisées avant la tenue de ces fora dans les régions d’intervention. « L’objectif est d’abord d’identifier les besoins en éducation et ensuite d’organiser des auditions publiques des managers de centres de responsabilité », soutient Awa Diop, adjointe au gouverneur, qui a présidé cette rencontre.
Aussi, ce forum sera-t-il mis à profit pour recueillir la contribution de Tambacounda dans le rapport semestriel qui sera destiné à l’autorité, comme un « outil d’aide à la prise de décision ». Ces auditions permettront d’interroger l’efficacité du système, en mettant côte à côte les ressources injectées et les résultats obtenus.

Au-delà de ces fora, il y aura des stratégies de suivi budgétaire tout au long de ce semestre à l’aide d’outils confectionnés pour collecter et analyser des données. Chaque antenne régionale de la Cosydep a pris l’initiative d’identifier les managers de centres de responsabilité à auditionner.

Louise Diène Seck, coordinatrice régionale de la Cosydep, a, dans son propos, regretté la non diffusion de l’information financière à tous les niveaux, la non prise en compte des contributions des ménages et le faible niveau d’engagement de la communauté. Elle a aussi évoqué la difficulté à mesurer l’impact des ressources injectées sur les performances scolaires. Ce qui ne contribue pas à une mise à l’échelle dans la région d’une gouvernance efficiente et inclusive du système éducatif qui ne mettait pas en avant une systématisation de reddition des comptes, d’imputabilité des résultats et de transparence.

Faiblesse des infrastructures scolaires
L’Inspecteur d’académie (Ia) de Tambacounda, Alassane Niane, a, lors du forum de lancement des auditions publiques de la Coalition des organisations en synergie pour la défense de l’école publique (Cosydep), évoqué la faiblesse des infrastructures scolaires. Il a révélé que, de 2014 à 2016, un seul collège, celui de Djimbé (Bakel), a été créé et aucun lycée n’a vu le jour. Des établissements avec classe de Seconde ont toutefois évolué en lycées. Dans l’Ief (Inspection de l’éducation et de la formation) de Koumpentoum, seules trois écoles ont été créées de 2015 à 2017 et toutes l’ont été en 2017. Sur la même période, seules deux écoles ont été créées dans l’Ief de Bakel, a poursuivi M. Niane. S’y ajoute le déficit du personnel enseignant et de la formation. L’académie de Tambacounda fait également face aux grèves des élèves et des enseignants, à l’enclavement, au taux de chômage élevé, au nombre élevé d’abris provisoires, à la faiblesse de la logistique, entre autres.

Pape Demba SIDIBE

 



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