Vélingara : des oiseaux dévastent 10 hectares de riz (producteurs)

Dix hectares de riz en maturité dans les champs du bassin de l’Anambé (département de Vélingara, sud) ont été dévastés en un temps record par des essaims d’oiseaux migrants qui dévorent tout sur leur passage. ‘’Les superficies emblavées qui sont déjà en maturité se trouvent dans le secteur G et 4 du bassin de l’Anambé où les parcelles ont bien donné en culture de contre saison. Mais l’espoir des riziculteurs est perturbé par la présence de ces oiseaux qui sont partout dans la rizière’’, a confié à l’APS Abdoul Aziz Niang, producteur de riz. Le président de l’Union des producteurs de riz du secteur G au bassin de l’Anambé, Bory Kandé, larmes aux yeux, déplore le manque de moyens matériel pour faire face à ces oiseaux. La Société de développement agricole et industriel du Sénégal (SODAGRI) ‘’a fait de son mieux, en nous facilitant le travail depuis la préparation des sols jusqu’au labour’’, a souligné M. Kandé. ‘’Nous avons saisi la direction de la protection des végétaux (DPV) de Kolda pour qu’elle nous aide à faire le traitement. Mais celle-ci nous a expliqué qu’aucune unité de ce genre n’existe dans la région de Kolda’’, a-t-il dit. M. Kandé a ajouté : ‘’C’est une équipe venant de Saint-Louis qui a fait le déplacement et son travail n’a duré que deux jours. Ce qui est insuffisant par rapport aux essaims d’oiseaux qui peuplent et ravagent les parcelles de riz’’, a expliqué Mamadou Baldé, lui aussi responsable de l’union des riziculteurs. Selon Abdoul Aziz Niang, ‘’la DPV de Saint-Louis exige 1.030 litres de gasoil et des frais de déplacement pour revenir faire le traitement. Ce que ne dispose ni la SODAGRI, ni les unions des producteurs qui ont tout dépensé pour la culture de contre saison qui coût cher’’. ‘’Si d’ici deux jours, rien n’est fait, nous allons tout perdre. Depuis que l’on a annoncé la présence de ces oiseaux dévastateurs, nous ne dormons plus. Nous essayons de protéger jour et nuit nos productions’’, selon les riziculteurs du bassin de l’Anambé qui demandent le soutien de l’Etat.

MSM/AD