Principal parti d’opposition, à la tête de la coalition de l’opposition ''Boolo Taxawu Askanwi'', le Parti démocratique sénégalais (PDS) a décidé de se radicaliser et de porter un combat frontal contre la majorité. C'est "le discours d'Abidjan". L’idée était agitée depuis la deuxième mise en demeure adressée à Karim Wade par la Cour de répression de l’enrichissement illicite (CREI), à la mi-octobre 2013, pour justifier l’origine de sa fortune supposée. Divisés en deux camps, - faucons et colombes -, les premiers semblent avoir gagné, car depuis les premiers mois qui ont suivi le début de la traque des biens mal acquis, ils avaient plaidé pour ''une opposition sans complaisance'' au régime du président Macky Sall.
C’est dans ce sens qu’il faut comprendre le discours de plus en plus dur des députés PDS au Parlement et la recherche tous azimuts de nouveaux alliés. Alors, la faction la plus radicale des responsables du PDS a trouvé un soutien de taille dans le développement de cette stratégie avec Me Wade lui-même qui, depuis Abidjan, leur a adressé des signaux très clairs. Invité à donner une conférence par l’Association des jeunes juristes africains, l’ancien président a dénoncé les accusations portées contre son fils et assuré qu’elles ''ne mèneront à rien''.
Mais il a surtout fait un clin d’œil aux responsables de son parti et aux derniers irréductibles du PDS. ''Il ne pense qu’a son fils !'' Depuis sa perte du pouvoir, c’est la première fois qu’il est aussi proche du Sénégal, après des séjours en Ouganda et à Dubaï, après une longue retraite française, à Versailles. Il a en profité pour inviter de hauts responsables libéraux qui lui sont restés fidèles et à qui, selon nos sources, il a demandé ''la remobilisation des troupes'' en attendant son retour. Entre sa conférence, un déjeuner suivi d’un tête-à-tête avec le président Ouattara, une audience avec le président de l’Assemblée nationale ivoirienne, Guillaume Soro, il aura beaucoup discuté avec ses proches qui étaient venus le rejoindre, solliciter ses avis et recevoir des consignes. En début de semaine, étaient donc présents à ses côtés Abdoulaye Faye, ancien (?) administrateur général du PDS ; Pape Samba Mboup, son chef de cabinet à la présidence de la République entre 2000 et 2012 ; l’ancien député Tafsir Thioye ; Serigne Mbacké Ndiaye, son ancien porte-parole ; son neveu Doudou Wade, ancien président du groupe parlementaire libéral ; Bara Gaye, patron des jeunesses libérales ; El Hadj Amadou Sall, ancien ministre et Farba Senghor.
D’autres ''faucons'' auraient dû venir, mais ils sont interdits de sortie du territoire national, à l’instar de l’ancien ministre d’État Samuel Sarr et de l’actuel coordonnateur du PDS, Oumar Sarr. Paradoxalement, dans cette délégation, les moins radicaux sont ceux qui ont participé aux ''années de braise du Sopi'', entre les années 70 et 2000, à savoir Pape Samba Mboup et Abdoulaye Faye. L’âge sans doute… Mais de sources concordantes, il a beaucoup été question de développer une stratégie offensive et sans répit contre l’actuel régime, car beaucoup parmi les membres de la délégation estiment que ''Macky Sall veut les mener à l’échafaud dans le cadre global d’une politique de décapitation du PDS''. L’un des membres de la délégation, Bara Gaye, secrétaire général de l’Union des jeunesses travaillistes et libérales (UJTL) vient d’ailleurs de bénéficier d’une liberté provisoire après six mois de prison pour offense au chef de l’État.
Que dire des autres qui, tous sans exception, théorisent ''l’opposition sans répit'' depuis que s’allonge la liste des libéraux en détention préventive pour détournements présumés de biens publics. Les ''faucons'' auraient été confortés dans cette position à Abidjan par Me Wade, jamais autant heureux que dans la confrontation. Toutefois, des voix s’élèvent pour souligner que l’ancien président de la République n’est motivé que par le sort de son fils. Parmi la bonne dizaine de détenus libéraux, il n’a en effet commenté que le dossier de l’ancien ''ministre du ciel et de la terre''.
39 Commentaires
La Vérité Vraie
En Décembre, 2013 (10:19 AM)Sarr
En Décembre, 2013 (10:22 AM)@sarr
En Décembre, 2013 (10:32 AM)Zik
En Décembre, 2013 (10:38 AM)pourkoi ne pas recruter le meilleur des animateurs ameth aidara de teuss c est le meilleur profil pour Wade il est le meilleiur journaliste
Mof Euvy
En Décembre, 2013 (10:59 AM)Que maitre WADE soit fini ou non, ses oeuvres seront toujours là pour les générations futures. D' ici 100 ans, on s' aura toujours que la première autoroute à péage a été créée par le Grand Président, Maitre Abdoulaye WADE, l' homme qui a réussi à bouter le PUISSANT PS hors du pouvoir. Merci WADE, le SENEGAL TE SERA TOUJOURS RECONNAISSANT, KARIM N' EST PAS VOLEUR. KARIM SERA UN JOUR BLANCHI. LONGUE VIE A VOUS TRES CHER PRESIDENT.
Deug La Verite
En Décembre, 2013 (11:09 AM)Ses partisans milliardaires non plus n'imaginent pas un seul instant se mettre dans les rues pour radicaliser la lutte.
Au contraire, ils ne pensent qu'à se terrer et profiter de la fortune qu'ils ont ammassé.
C'est une stratégie, pour desserer l'etau qui les entoure.
Mais le JUSTICE fera tout pour que la lumière de la verité jaillisse.
En boutant WADE hors du pouvoir, le peuple avait donné un signal très fort, pour clarifier la fortune de certains et sonner la fin de l'impunité.
Choisir
En Décembre, 2013 (11:39 AM)et l 'autre se defend calmement , dans un stoicisme exemplaire , une tenue remarquable et une classe
evidente , en mettant sa foi en ALLAH soubhanahou wa ta'la , en soutenant son innocence , mon choix
est sans equivoque , je choisirais le second ! Soyons honnetes , avec un sens de la mesure , de l ' equite ,
du bon sens , et surtout d ' une franchise ecartant les meprises , mechancetes , hypocrisies , sournoiseries,
et autres sentiments honteux ,pour reconnaitre que Karim Wade serait plus efficace ,performant ,batisseur ,
porteur de progres,de realisations ,et de vrais espoirs de developpement socio-economique que Macky Sall..!
Tous les deux sont des fils de ce pays pauvre ,qui souffre ,stagne , pleure ,se lamente ,se desespere , attend
avec impatience un vrai progres ,des emplois ,une meilleure sante ,manger a sa faim , et arreter ce nepotisme
vilain , deplorable et tres scandaleux certes !...TIAKHANE FAKHE..! ..WASSALAM....de......Elysee..!
Maïmoune
En Décembre, 2013 (12:15 PM)Sage
En Décembre, 2013 (12:21 PM)MACKY PASSERA FORCEMENT SUR LA VOIE DE SES PREDECEDEURS. UN AUTRE VA VENIR EN 2017, CE SERA LA MEME CHOSE. WADE AVAIT CONDUIT LES GENS DU PS EN PRISON, MACKY LE FAIT ACTUELLEMENT POUR CEUX DU PDS. APRES 2017, LE SUCCESSEUR DE MACKY CONDUIRA LES HOMMES DE L'APR ET ALLIES EN PRISON.
MAIS JUSQU A QUAND ?
TRAVAILLONS WAAY.
Mareta
En Décembre, 2013 (12:36 PM)Fatou Sembène
En Décembre, 2013 (13:28 PM)Certes un voleur ne crie pas AU VOLEUR mais soyons raisonnables, si on emprisonne votre fils pour un motif que vous jugez injuste ben alors défendez-vous de façon digne et courageuse mais arrêtez de vous planquer à l'étranger ou derrière vos claviers et crier : au scandale ou au voleur
Bandes de lâches! venez donc au Sénégal nous convaincre que Karim est innocent ou que Macky a volé, on ne demande que ça... sinon please shut up car certains comme Macky osent les actes à la parole aujourd'hui comme hier quand il a été le seul à oser convoquer ce même Karim tout puissant à l'époque pour venir s'expliquer sur l'OCI... ça c'est une leçon de courage et de continuité dans son combat contre l'impunité.
3124879'0+
En Décembre, 2013 (13:37 PM)Dgg
En Décembre, 2013 (14:14 PM)Sngalais
En Décembre, 2013 (14:19 PM)Alphaone
En Décembre, 2013 (14:43 PM)Son rejeton en prison l'empêche d'agir, ou alors va t'il le sacrifier, l'avenir le dira.
Mais aussi il est prêt de l'erreur qui le mènerait tout droit devant la haute cour de justice, pour haute trahison.
Ccour
En Décembre, 2013 (14:45 PM)Ma Tay Rew
En Décembre, 2013 (15:38 PM)Bok
En Décembre, 2013 (16:19 PM)Atypico
En Décembre, 2013 (17:03 PM)Mane Moussa
En Décembre, 2013 (18:03 PM)Vive Wade
En Décembre, 2013 (18:03 PM)Mane Moussa
En Décembre, 2013 (18:06 PM)Mane Moussa
En Décembre, 2013 (18:13 PM)Mouride
En Décembre, 2013 (18:23 PM)Red...
En Décembre, 2013 (19:13 PM)....
Sn
En Décembre, 2013 (20:03 PM)Maïmoune
En Décembre, 2013 (21:24 PM)@ Mareta
Les médias feraient bien de rappeler cette période où Abdou Diouf a dirigé notre pays, sans résultat et avec mépris pour ses concitoyens ! Il est vrai que beaucoup de jeunes âgés aujourd'hui de 20 ans n'étaient pas assez informés pour faire la comparaison avec le Sénégal après 2000 à nos jours! Entre le Sénégal sous DIOUF et les douze ans avec Wade, c'est comme comparer Paris au Sénégal d’aujourd’hui. Qui a vu DIOUF saluer deux Sénégalais lambda de sa main lors d'un accueil ? OBSERVEZ BIEN LES ARCHIVES, JAMAIS, comme s'il ne voulait pas leur serrer la main en bain de foule. J'avais fait observer cela à mes amis à l'époque
Bok
En Décembre, 2013 (21:53 PM)aujourd hui, ildit etre proprietaire du compte de monaco...
Rahan
En Décembre, 2013 (21:54 PM)Désintoxication Médiatique
En Décembre, 2013 (22:21 PM)Diewrinn
En Décembre, 2013 (22:41 PM)Nostalgique
En Décembre, 2013 (23:56 PM)Truth
En Décembre, 2013 (07:29 AM)Voet
En Décembre, 2013 (09:34 AM)Wax Dëug
En Décembre, 2013 (09:49 AM)Autour de lui que des petits - fils: FADA, Oumar SARR, Awa NDIAYE, Bara GAYE etc.... Pas un seul de sa génération; prions pour lui.
Ndoye
En Décembre, 2013 (14:24 PM)Diop
En Décembre, 2013 (17:04 PM)Abdou
En Décembre, 2013 (15:59 PM)Pendant ces dernières années, ces derniers mois, ces dernières semaines et ces derniers jours, notamment lors des événements des 23 et 27 juin 2011, nous avons tout vu, tout lu et tout entendu. L’heure est venue pour moi de m’exprimer. Le temps est venu de délivrer, du fond du cœur, un message de vérité, de fraternité et de sincérité.
Je me dois d’autant plus de le faire que tout un chacun sait que je suis la cible d’attaques profondément injustes.
Depuis mon entrée dans l’espace public en qualité de Conseiller Spécial du Président de la République, puis de Président du Conseil de Surveillance de l’Agence nationale de l’Organisation de la Conférence Islamique (ANOCI) et actuellement comme Ministre d’Etat, Ministre de la Coopération internationale, des Transports aériens, des Infrastructures et de l’Energie, malgré tous les efforts que je continue de déployer pour le développement économique et social du Sénégal, des passions se déchaînent, des haines se ravivent. Pourtant rien ne m’a été donné. Avec mes collaborateurs et fort de l’expertise nationale et internationale, nous sommes toujours partis de rien, pour aboutir à ce que l’on voit.
Jamais dans l'histoire du Sénégal, un homme public n’a reçu, autant de coups, de propos diffamatoires et outrageants. Systématiquement, je suis l'objet de graves accusations, de profondes détestations, d’attaques hallucinantes de la part de ceux qui nous connaissent à peine ou pas du tout.
Impitoyablement, je suis sanctionné sans être entendu, jugé dans des procès sans défense, « condamné » sans recours possible. De ma présomption d’innocence, on s’en passe automatiquement. On me prête beaucoup trop ! Qu’on perde un marché public, une position, une faveur, un privilège, un titre, une fonction, aussitôt l’on me rend responsable. Qu’un ministre soit limogé, il prétend que son départ est la conséquence immédiate de son refus d'un prétendu projet de « dévolution monarchique du pouvoir ». Lorsqu’il pleut un peu trop à Dakar, je suis indexé ; lorsque le vent emporte le toit d'une maison à Pikine, je suis pointé du doigt ; lorsqu’un train déraille à Thiès, j'y suis pour quelque chose ; lorsqu’un accident survient sur la route, je suis vilipendé.
Conformément à nos valeurs sénégalaises, je leur accorde mon pardon.
Tout comme le Chef de l’Etat, je combats toute idée de dévolution monarchique du pouvoir.
Fort heureusement, nombreux sont nos compatriotes qui refusent de se laisser entraîner dans la campagne sur le supposé projet de dévolution du pouvoir de « père en fils » qui constitue aujourd'hui la panacée pour tout expliquer et tout comprendre.
Si cette idée a continué de prospérer au point de susciter des rancœurs et parfois même de la haine envers le modeste passant sur terre que je suis, c'est parce qu'elle est savamment entretenue par une partie des acteurs politiques aidée en cela par certains journalistes, - véritables machines de guerre contre ma petite personne. Cette confusion doit finir ! Cette intoxication doit s’arrêter ! Cette injustice doit cesser.
Je le répète et le répéterai aussi longtemps que cela est nécessaire : c’est une insulte faite aux Sénégalais que de parler d’un projet de dévolution monarchique. Un tel projet n’a été, n’est et ne sera jamais dans les intentions du Président de la République ni dans les miennes. C’est universellement connu, le Sénégal connaît une longue tradition républicaine et démocratique. La souveraineté appartient au peuple qui, au terme d’élections libres, démocratiques et transparentes, confie le pouvoir à celui en qui il a confiance.
Comme vous le savez, le Président de la République Me Abdoulaye Wade est habité par la passion du Sénégal et ne respire que pour l'Afrique et plus généralement pour la paix. Plus d’un quart de siècle de combat pour l’approfondissement de la démocratie et pour la conquête des droits individuels et collectifs. Plus d’un quart de siècle de lutte pour la liberté d’expression et pour la transparence des élections.
Comme tout être humain, je demande à être entendu, jugé sur des actes vérifiés et donc probants et non sur des rumeurs sans fondement.
Les Sénégalais exigent tout naturellement des réalisations palpables et concrètes, source d'espoir et de confiance en l'avenir. En ce qui me concerne, dans la quotidienneté des missions gratifiantes mais ô combien difficiles, je m'attèle, en permanence, à servir le Sénégal en accompagnant mes sœurs et frères vers une meilleure qualité de vie.
J'ai choisi la difficulté, en refusant le scénario de la facilité. J'ai accepté les missions qui m'ont été confiées jusque-là, pour avoir l’opportunité de mieux servir mon pays.
Le travail nous occupe nuit et jour et nous sommes conscients qu'il reste beaucoup à réaliser encore, pour la création des emplois, la réduction du coût de la vie, l’éradication de la pauvreté, l'accès aux logements sociaux, la construction d'infrastructures, un meilleur environnement pour la compétitivité de nos entreprises pour l’émergence définitive du Sénégal du futur. A côté des millions de Sénégalais, nous participons quotidiennement à relever le défi.
Je vis pleinement, tout comme l’ensemble des responsables de ce pays, la double préoccupation majeure de la solution définitive au récurrent problème de la fourniture régulière et suffisante de l’électricité dans les ménages et les entreprises ainsi que l'amélioration quantitative et qualitative du panier de la ménagère.
Lors des événements passés, il n’y a certes pas eu mort d’homme, mais il faut sincèrement déplorer, vivement regretter et fermement sanctionner les scènes de pillages, les actes de banditisme et de profanation des lieux de culte. Nous avons le droit de manifester ; mais nous n’avons pas le droit de saccager les biens d’autrui encore moins de piller.
Nous avons la profonde conviction que la démocratie sénégalaise en sortira toujours grandie et renforcée. Désormais, il y a un avant et un après 23 juin. Ce message ne peut être ignoré ni par le pouvoir, ni par l’opposition. Notre formation politique, le PDS, et nos alliés ne peuvent faire autre chose que de consolider les acquis démocratiques de Léopold Sédar Senghor, d’Abdou Diouf et de Me Abdoulaye Wade.
N’en déplaisent aux magiciens de la désinformation, aux adeptes de la propagande politique, aux manipulateurs de l’opinion publique nationale et internationale, nous disons avec force et conviction que le sentiment démocratique est très fort ici. Chez nous, il n’y a qu’un seul et unique chemin pour accéder au pouvoir : celui des urnes. Au Sénégal, en France, en Angleterre, aux Etats-Unis et dans toutes les démocraties, le pouvoir ne s’hérite pas, il se conquiert par la voix des urnes.
En conclusion, il nous faut renouveler notre ambition pour le Sénégal, en compagnie de citoyens simples et droits, courageux et travailleurs, issus des centres urbains, de la banlieue et des zones rurales et avec tous les millions d’hommes, de jeunes et de femmes qui nourrissent autant d’amour et de passion pour notre cher Sénégal.
Fait à Dakar, le 03 juillet 2011
Karim Wade
Bye Bye Wade
En Décembre, 2013 (13:02 PM)Participer à la Discussion