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Sante

Dépistage prénatal: Seulement 30% des femmes enceintes interviewées acceptent le test, selon une étude

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Sur 81 femmes enceintes interrogées dans 16 structures de santé, seules 30% d’entre elles acceptent de faire les six tests de dépistage prénatal conseillés. Lesquels participent à lutter contre la mortalité maternelle, néonatale et infantile.

Pour lutter contre la mortalité maternelle et infantile, les femmes enceintes sont soumises à certains tests pendant la grossesse. Appelés dépistages prénatals, ces tests « permettent d’identifier des conditions médicales menaçant la santé de la mère et de l’enfant pendant la grossesse et l’accouchement ». Ils aident aussi à détecter des maladies chroniques comme le diabète qui peuvent mettre en danger la vie de  la femme enceinte et de son enfant. D’ailleurs le ministère de la Santé et de l’Action sociale recommande six tests pour les femmes enceintes. Il s’agit du dépistage de la drépanocytose, de la sérologie du Vih, de la syphilis, de l’hémoglobine et de l’albuminurie, de la détermination du groupe sanguin et du facteur Rhésus des personnes concernées. C’est dans ce sens qu’une étude a été réalisée par Amsterdam Institute for global health and developement (Aighd) en partenariat avec la Direction des laboratoires du ministère de la Santé et de l’Action sociale.


Les résultats de cette étude menée dans 16 structures sanitaires montrent que 30% des femmes interviewées acceptent les dépistages prénatals. Cependant, 10 femmes enceintes ont bénéficié des 6 tests recommandés, soit 21% seulement. Parmi les 81 femmes interviewées, 77 ont au moins reçu une consultation prénatale, soit environ 95%, 29 ont bénéficié de tests de laboratoires (38%). L’étude a montré que 17 femmes n’ont pas aussi reçu de prescription (59%) et 12 d’entre elles ne sont pas allées au laboratoire, entre autres.

Par contre, les enquêteurs ont révélé que presque toutes les femmes interviewées ont bénéficié de consultation prénatale, même si seuls 13% ont reçu tous les tests. Les enquêteurs ont confirmé que les sages-femmes ou leurs assistants peuvent effectuer des Tests de diagnostic rapide (Tdr) et ceux du Vih. Les quatre autres tests doivent s’effectuer dans les laboratoires des hôpitaux, parce que n’étant pas bien maîtrisés par les sages-femmes dont l’étude constate que 20%  d’entre elles n’ont pas de salaires. Les enquêteurs ont indiqué que les prix des tests ne sont pas à la portée de certaines femmes.

Selon Dr Pascale Ondoa d’Amsterdam Institute for global health and developpement (Aighd), le bilan du test prénatal coûte entre 10.000 et 15.000 FCfa. Ces prix sont fixés par le ministère de la Santé et les collectivités locales dans les postes de santé. « C’est cher parce que ces sommes représentent 15 à 30 fois le revenu moyen d’un foyer sénégalais. Il faut diminuer ce prix », a suggéré la présentatrice de l’étude qui a déploré aussi la rupture de stocks de réactifs dans les laboratoires. Elle a demandé aux autorités sanitaires de faire des efforts dans ce sens pour assurer la chaîne d’approvisionnement et éviter  des ruptures.

Eugène KALY

PR IYANE SOW : « LES LABORATOIRES NE DOIVENT PAS ÊTRE OUBLIÉES DANS LA POLITIQUE DE GRATUITÉ »
Interpelé sur les prestataires qui n’ont pas de salaires, le directeur des laboratoires, Pr Iyane Sow, a apporté des précisions. « Elles ont accepté de travailler dans les laboratoires. Les enquêteurs considèrent ces gens comme des travailleurs qui n’ont pas de salaires. Ce sont des stagiaires qui ont accepté de travailler bénévolement pour se faire la main », a-t-il clarifié. Il a ajouté que le ministère de la Santé fait un plaidoyer pour que ces personnes diplômées puissent être recrutées dans la fonction publique.

Le Pr Iyane Sow a, par ailleurs, reconnu que les analyses et autres tests sont chers. « Cela est dû au coût des équipements et des réactifs qui permettent de faire fonctionner des laboratoires », a-t-il justifié. Cette cherté fait que certaines personnes, faute de moyens, ne fréquentent pas les laboratoires. « Donc, les autorités ne doivent pas oublier les laboratoires dans la politique de gratuité », a suggéré l’enseignant-chercheur.

E. KALY


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