Partager son lit avec quelqu’un entraîne une synchronisation du sommeil. La proximité avec une compagne ou un compagnon pendant la nuit peut favoriser certains troubles.
Vous souffrez de troubles du sommeil ? Vous avez des difficultés à vous endormir ? Vous vous réveillez plusieurs fois par nuit ? Le coupable est peut-être tout près de vous… Allongé de l'autre côté du lit. Des chercheurs de l'université du Michigan (États-Unis) ont évalué les effets d'un sommeil partagé sur des souris.
Dans leur récente étude, publiée le 22 décembre 2023 dans la revue Current Biology, ils ont utilisé différents équipements – appareils sans fil et enregistrements vidéo – pour surveiller le sommeil de plusieurs souris pendant un cycle de 24 heures.
Ainsi, les scientifiques ont remarqué que ces petits rongeurs recherchent un contact physique avant de s'endormir et se blottissent les uns contre les autres pendant qu'ils dorment. Mais cette proximité physique n'est pas sans conséquence puisque les souris qui passent la nuit ensemble se perturbent mutuellement le sommeil.
« Les souris étaient prêtes à renoncer à leur lieu de sommeil préféré pour accéder au contact social. Cela suggère que la motivation pour un contact physique prolongé entraîne un comportement de regroupement », notent les auteurs dans le communiqué de l'étude. Le besoin de contact physique prolongé est important pour les rongeurs même s'il y a des conséquences néfastes sur le sommeil.
Quand le sommeil se coordonne
Chez les humains, les effets du cododo sont quasi similaires. En effet, le sommeil peut être perturbé et l'insomnie peut se transmettre entre les deux partenaires. Mais alors, pourquoi les animaux et l'humain optent pour des situations qui compromettent leur sommeil ?
L'équipe n'a pas de réponse claire à apporter à cette question. Toutefois, elle a remarqué une coordination de plusieurs caractéristiques neurophysiologiques chez les personnes qui dorment ensemble, comme le moment de l'endormissement et du réveil ainsi que l'intensité du sommeil et ses différentes phases.
« Le moment des épisodes de sommeil à mouvements oculaires rapides, ou sommeil paradoxal, était synchronisé parmi les frères, mais pas les sœurs qui dorment ensemble ou chez les souris inconnues. Cela suggère que l'état interne d'un individu, comme le sentiment de sécurité, contrôle le degré de synchronisation », complètent les chercheurs.
Avant de conclure : « Nos résultats suggèrent en outre que l'état interne d'un animal joue un rôle crucial dans la coordination des épisodes de sommeil à mouvements oculaires rapides et de l'activité neurophysiologique oscillatoire. Ces résultats élargissent la compréhension actuelle de la mesure dans laquelle les facteurs sociaux peuvent moduler le sommeil. »
1 Commentaires
Comme moteurou camion berliet 🤣🤣🤣
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