La Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Bceao) et l’Observatoire de la qualité des services financiers (Oqsf) ont tenu, ce mercredi, une rencontre d’échanges avec les émetteurs de monnaie électronique, les sociétés de paiement en ligne et les différents acteurs. Objectif : favoriser un cadre de concertation avec les acteurs du secteur, pour donner un coup de fouet à la dynamique d’inclusion financière.
«On est venus ici pour partager, avec l’ensemble des acteurs, sur le cadre réglementaire, échanger avec eux sur les ouvertures qu’il offre et sur ce qui peut être amélioré. La monnaie électronique, c’est d’abord sa flexibilité et sa facilité. Aujourd’hui, on n’a plus besoin d’aller à la Sde ou à la Senelec pour payer sa facture : c’est cela la monnaie électronique. Il y a tellement de services que nous faisions payer auparavant en utilisant l’argent que la monnaie électronique peut, désormais, permettre», a expliqué Ahmadou Al Aminou Lô, Directeur national de la Bceao pour le Sénégal.
Il appelle les populations à ne pas seulement utiliser la monnaie électronique pour faire des transferts d’argent. Elles doivent aussi l’utiliser pour épargner. Et il explique pourquoi. «Même la vendeuse de beignets ou de cacahuètes doit pouvoir, à la fin de la journée, verser son argent dans un compte de monnaie électronique. Et à force de voir qu’il verse quelque chose, on saura qu’il a une capacité d’épargne. Car si les banques ne prêtent pas souvent, c’est parce qu’elles ne connaissent pas la clientèle. Et avec la monnaie électronique, vous avez la possibilité de faire connaître votre chiffre d’affaires mensuel ou quotidien. Et à partir de là, si vous voulez un prêt, on sait déjà, à partir de votre compte de monnaie électronique, ce que vous gagnez», explique le fonctionnaire de la Bceao.
Donc, la meilleure façon d’inclure les populations exclues du système financier, c’est d’insister sur «les services financiers digitaux, notamment le mobile money», estime M. Lô.
Le directeur exécutif de l’Observatoire de la qualité des services financiers (Oqsf) renseigne que 2 milliards de personnes sont exclues du système financier. Et, aujourd’hui, il est nécessaire de développer une stratégie qui puisse permettre aux Sénégalais d’intégrer le secteur financier. «C’est pourquoi l’Oqsf accompagne les populations, met à leur disposition un dispositif de médiation. Car, une fois qu’elles sont rassurées sur la fiabilité du système financier, elles vont nécessairement intégrer le système financier. Et tout le monde y trouvera son compte. L’Etat en fera un levier pour le financement de l’économie, les usagers auront un crédit d’accès plus facile et les opérateurs financiers verront leur portefeuille amélioré», indique-t-il.
Les différents acteurs ont débattu sur plusieurs panels axés sur l’innovation et l’inclusion financière ainsi que sur la stratégie régionale d’inclusion financière dans l’Uemoa.
2 Commentaires
Le Témoin
En Novembre, 2018 (18:13 PM)Ce jeune Lougatois issu de famille maraboutique qui maitrise le coran comme il maitrise les arcanes de la Banque, est un produit achevé de L'EMP de Sainit LOUIS devenu Prythanée.
D' une exquise politesse,profondément croyant mais empreint de cette rigueur que confert l'enseignement coranique dans le bas-âge. Il a été toujours un battant qui aurait se contenter d'un poste de subalterne à la BCEAO, mais prit le parti de parachever ses études supérieures à l'UCAD
Je puis vous assurer sur le saint coran que voicI un homme dont la bouche n'a jamais proféré de mensonge. Pour cela, il restera gravé dans mon coeur comme un grand sénégalais!
Anonyme
En Novembre, 2018 (21:59 PM)Participer à la Discussion