C’est une véritable mise en garde, relativement à la sous-crise qui secoue la sous-région, notamment la Guinée-Bissau et le Mali, sans que le gouvernement du Sénégal ne se fasse entendre qu’Alioune Tine, président de la Raddho, a lancé à Macky Sall.
Alioune Tine, président de la Rencontre africaine pour la défense des droits de l'homme (Raddho), qui revient fraîchement de la Guinée-Bissau, tient à attirer l'attention de Macky Sall et son gouvernement sur l'impact des crises institutionnelles, qui minent actuellement ce pays et le Mali, sur la recherche d'une paix définitive en Casamance. «Il serait irresponsable de la part des autorités de négliger ce qui se passe en Guinée-Bissau et Mali. Cela comme le Mali l'a fait avec le Nord du Mali», a averti, hier, le défenseur des droits de l'homme qui faisait face à la presse au siège de la Raddho. Et pour sortir la Guinée-Bissau de l'instabilité politique, Alioune Tine soutient qu'il faut «un dialogue politique national inclusif pour faire l'état des lieux en créant également une Commission vérité, justice et réconciliation». Parce que, indique-t-il, «tant qu'on n'aura pas fait la lumière sur les assassinats politiques qui sont nombreux en Guinée-Bissau, la crise va perdurer. Tant qu'on va jouer sur l'amnésie et le refoulement, on ne réglera jamais la stabilité en Guinée-Bissau. Le deuxièmement problème de la Guinée-Bissau, c'est l'armée. Il faut absolument que le secteur de l'armée soit réglé. Mais jusqu'ici, la communauté internationale ne joue pas le jeu». En outre, le président de la Raddho exige la libération, sans condition, des détenus politiques, en l'occurrence, le président par intérim, Raimond Preira, le Premier ministre, Carlos Gomes Junior, du Chef d'Etat Major des armées, Antonio N’Inja, ainsi que le rétablissement de l'ordre constitutionnel. Accusant la Communauté internationale de jouer à «l'hypocrisie», M.Tine fait remarquer que celle-ci ne s'est jamais attaquée aux problèmes de fond de la Guinée-Bissau. Puisque, note-t-il, elle n'a pas su anticiper ce coup d'Etat que tout le monde voyait venir. Toutes choses qui font dire au défenseur des droits de l'homme que la situation actuelle n'est pas propice pour la tenue d'élections libres, démocratiques et transparentes. «Il ne faut pas aller tout de suite aux élections en Guinée-Bissau. Si on laisse les problèmes intacts en allant aux élections sans au préalable un dialogue politique franc pour faire l'état des lieux et avoir un consensus, il est évident qu'on va retomber pour les mêmes problèmes», a-t-il prévenu, non sans déplorer les mauvaises conditions de vie des hommes de tenue bissau-guinéens. «Quand vous voyez les casernes, les conditions de vie des militaires, Rebeuss, c'est un hôtel à cinq étoiles par rapport à la situation des militaires en Guinée-Bissau. Vous ne pouvez pas avoir de stabilité tant que les militaires continuent de vivre dans ces conditions. Ce qui est arrivé au Mali est arrivé parce que là-bas également les militaires vivaient dans une situation d'extrême pauvreté. Donc, il faut réformer, améliorer les conditions de vie des militaires en Guinée-Bissau», a plaidé Alioune Tine.
4 Commentaires
Liberte1
En Avril, 2012 (13:42 PM)Flopaty
En Avril, 2012 (14:04 PM)Pdp
En Avril, 2012 (14:06 PM)Quant au Mali, les choses ont une toute autre dimension car là c'est AQMI qui veut s'étendre. La Mauritanie est dans le viseur et le Sénégal viendra également un peu plus vite ou moins vite selon que la situation économique et sociale se redresse. Si le Sénégal voit son niveau de vie s'améliorer, la population accéder au travail, AQMI aura beaucoup plus de difficultés à répandre ses idées. Sénégalais soyez vigilants ! Votre manière de vivre et de penser est menacée par l'obscurantisme.
L'indigné
En Avril, 2012 (15:00 PM)Tine on te démasquera un jour comme ailleurs d'autres agents de l'imperialisme ont été démasqués.
Tu peux continuer ta diversion et trouver des petits bobos à Macky comme si tu n'étais pas de méche avec
lui. You, Macky, Toi même clan même combat.
On est pas dupe!!!
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