«C’est pour moi une dure épreuve, j’ai passé 4 années en prison. Mais pour moi, la pilule la plus amère est d’avoir été condamné au final à 3 mois avec sursis. Cela pose problème. Je remets tout entre les mains de Dieu. Ce verdict prouve que je ne suis coupable de rien. Je suis très surpris, parce que je ne m’attendais pas à cette sentence, car je n’ai rien fait. Je m’attendais à un acquittement. Mais, puisqu’ils m’ont gardé en prison pendant 4 ans, il fallait qu’ils trouvent un prétexte, pour les beaux yeux de ceux qui m’ont fait arrêter (les français)». Ainsi s'exprime Ousseynou Diop, étudiant en Licence2 de maths physique et informatique au moment de son arrestation, alors qu'il était âgé de 19 ans. En prison, Ousseynou avait perdu le sommeil au point qu’il avait été interné à l’hôpital psychiatrique de Fann «afin que les médecins me procurent des médicaments qui puissent me faire dormir. J’y ai été interné pendant 15 jours. J’avais certes des problèmes d’insomnie, mais je n’étais pas fou », confie le Thiessois interrogé par Lobservateur.
«Il a fallu, en prison, que je me documente pour comprendre la notion d’apologie du terrorisme. Le juge d’instruction en charge de l’enquête savait que je n’étais pas coupable de ce qu’on m’accusait. Je lui ai dit que jusqu’à l’extinction du soleil, ils ne verront aucun membre de ma famille lié à des actes de terrorisme»; prévient le jeune homme qui espère toujours reprendre ses études et devenir ingénieur en génie civil ou en informatique.
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