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Contraception: comment faire quand les parents disent "non" ?

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Une personne tient une plaquette de pilules contraceptives, le 13 octobre 2009, dans une pharmacie à Caen (photo d'illustration). afp.com/Mychele Daniau

"J'ai longtemps caché à mes parents que je prenais la pilule. Mais un jour, mon père m'a surprise. Il m'a sermonné et m'a dit que la meilleure solution était l'abstinence," se souvient Debora, jeune femme issue d'une famille catholique pratiquante. Pour elle, comme pour de nombreuses adolescentes, la contraception est quelque chose de secret, qu'il faut absolument cacher à sa famille.  

50 ans après la promulgation de la loi Neuwirth, qui a légalisé la contraception, certaines femmes doivent encore ruser, dissimuler, pour y accéder. L'important: ne pas être démasqué au risque d'être considérée comme "une mauvaise fille". 

Des tabous entre les jeunes filles et leurs parents

Nadia vient d'une famille musulmane et traditionnelle. A 26 ans, elle est dans une relation stable et ne souhaite pas avoir d'enfant pour le moment. Pourtant, elle ne prend la pilule que depuis qu'elle a quitté le domicile familial, il y a trois mois. "Mon père est gynécologue: j'avais peur qu'il comprenne, d'une manière ou d'une autre, que j'étais sous contraception". Malgré son âge adulte, elle craint de passer pour "une fille facile". 

Pour elle, comme pour de nombreuses jeunes filles, le plus simple consiste à prendre la pilule en secret. Une astuce qui n'est pas rare, étant donné "les tabous entre une jeune-fille et ses parents", selon la docteure Mathilde Andlauer. La soignante, qui exerce au centre de santé du Franc-Moisin à Saint-Denis, essaie de tranquilliser les mineures qui consultent en secret: "je les rassure toujours sur ma discrétion en leur confirmant le secret médical auquel je suis soumise et qui nous lie". 

La pilule délivrée gratuitement par les pharmaciens

"Je n'ai été voir un médecin qu'une fois que j'avais une carte bleue, pour pouvoir payer les frais moi-même et disposer d'une vraie autonomie," raconte Nina, dont la mère ne voulait pas entendre parler de la pilule. La jeune femme a attendu d'avoir 19 ans pour demander une contraception. 

Pour éviter que l'aspect financier ne soit un problème, il existe pourtant des solutions. Comme au planning familial, les médecins peuvent maintenant prescrire une contraception (si elle est remboursée) aux mineures. "Cette contraception sera délivrée gratuitement par le pharmacien et sans que cette démarche n'apparaisse sur le relevé de sécurité sociale des parents," rappelle la médecin. Et pour que les parents n'aperçoivent pas la consultation gynécologique sur le relevé, la docteure Andlauer ruse également, en utilisant ses différentes fonctions: "la jeune fille peut dire qu'elle a consulté son médecin pour une toute autre raison, c'est l'avantage quand on est généraliste et pas gynécologue." 

"S'habituer à la douleur"

Pour ce faire, il est nécessaire d'avoir accès à un soignant de confiance, ce n'était pas le cas de Manon, qui vit dans un désert médical dans le sud de la France. Adolescente, elle souffre de règles très douloureuses et demande à ses parents à voir un gynécologue. Il explique à la famille qu'elle souffre probablement d'endométriose, "raison pour laquelle les médicaments qu'on m'avait prescrits jusque-là étaient inefficaces." Il propose la pilule, pour fluidifier les règles. Mais le père de Manon refuse net. "J'avais presque 18 ans, le bac approchait et pour lui, la solution était de m'habituer à la douleur, "d'arrêter de faire ma chochotte". En réalité, il avait peur que j'ai des rapports sexuels." 

Elle cherche un moyen de se procurer le médicament en secret, mais n'y parvient pas. "Dans mon milieu très rural, tout le monde se connaît. Si quelqu'un m'avait aperçu à la pharmacie, il aurait prévenu mes parents dans la demie heure." 

"J'avais peur de devenir stérile"

Pour certains jeunes, c'est encore plus compliqué: l'éducation religieuse omet la contraception et les adolescents glanent d'eux-mêmes les informations. Mike reconnaît avoir longtemps eu des lacunes: "je n'y connaissais strictement rien". N'ayant pas de réponse, il cherche "n'importe où." Il y a bien internet, mais le garçon craint que ses parents ne voient l'historique. "A l'école, le tabou était très fort, mais à la maison, c'était encore pire," se souvient-il. 

La famille de Lauren a, elle, misé sur la désinformation. Elevée par des parents catholiques très stricts, on lui interdit d'entretenir une relation avec un garçon avant le mariage et on lui ment sur les effets de la contraception. "J'avais peur de devenir stérile". Et lorsque sa mère découvre un préservatif dans un sac, donné par une amie, c'est la crise. Lauren ne comprend pas: "je pensais que c'était un rince-doigts". 



1 Commentaires

  1. Auteur

    Anonyme

    En Février, 2017 (16:37 PM)
    Laissons la France et gardons nos valeurs sénégalaises traditionnelles JEUNES ET PLANIFICATION FAMILIALE



    Introduction : J’ai été invité par une ONG à intervenir sur cette question, qui est soutenue par le gouvernement, suite à la pression d’un certain nombre d’ONG Internationales. Voici ce que j’ai essayé de leur dire, sans développer le point de vue chrétien puisque la majorité était de religion musulmane, et que cela se passait dans le cadre d’une ONG. Mais en m’inspirant bien sûr de l’esprit de l’Evangile.

    La sexualité pose beaucoup de problèmes aux jeunes. Il y a beaucoup de grossesses à risques, et nous sommes tous contre les grossesses précoces, contre les maladies sexuelles : MST, Sida etc., et contre la mortalité infantile. Il nous faut tout faire pour lutter contre cela. Mais est-ce que la planification familiale offerte aux jeunes, est la meilleure solution face à tous ces problèmes ? Bien sûr, si un jeune décide de faire des relations sexuelles, le minimum c’est de se protéger par le condom, pour ne pas attraper des maladies sexuelles ou le Sida. Et pour ne pas ensuite les transmettre à d’autres. Parce que Dieu nous a dit : « Tu ne tueras pas », et le sida entraîne la mort. Mais cela c’est pour des jeunes qui ne veulent pas garder l’abstinence et attendre le mariage. C’est un pis-aller, mais certainement pas la solution. C’est le minimum, mais certainement pas l’idéal.



    Même si le condom est bien utilisé et de bonne qualité (ce qui n’est pas toujours le cas, surtout chez les jeunes, qui souvent l’utilisent en cachette et sans s’informer suffisamment) et qu’il empêche les grossesses précoces et les maladies sexuelles, il a d’autres conséquences : spécialement au niveau psychologique et affectif : la délinquance juvénile, les mauvaises habitudes, les infidélités, les déceptions amoureuses. Et ensuite dans le mariage, les disputes, les manques d’amour, les divorces et tout ce que nous voyons de plus en plus. Alors, comment aider les jeunes ? Il ne faut pas seulement éviter les grossesses, mais leur apprendre à aimer, et à se préparer à vivre des relations sexuelles épanouissantes, dans l’amour. C’est vrai qu’il y a de plus en plus de jeunes qui ont des problèmes, et des jeunes filles qui doivent arrêter les études, parce qu’elles se retrouvent enceintes. Ou bien pour continuer, elles vont avorter et même aller jusqu’à l’infanticide. Nous le voyons tous les jours. Il faut à tout prix faire quelque chose contre cela. Mais quelle est la solution la meilleure et la plus durable ?

    D’abord la contraception ne va pas résoudre les autres problèmes de la sexualité. Distribuer des contraceptifs, cela ne va pas empêcher l’excision ni les viols, ni les violences sexuelles. Au contraire, cela va les augmenter, en multipliant des relations sexuelles faites n’importe comment, sans respect de l’autre.



    Nous ne sommes pas contre la planification, car il a des vrais problèmes de régulation des naissances au niveau des couples. Et d’augmentation de la population, au niveau du pays. Mais cela se situe à un niveau autre que les seules relations sexuelles entre adolescents. Pour les jeunes, souvent ils se lancent dans des relations sexuelles pour montrer qu’ils sont adultes. Mais ils en oublient toutes les conséquences, pour eux et pour la société : le libertinage sexuel, le vagabondage et toutes les autres choses qui cassent non seulement la famille, mais aussi la société. Avant donc de proposer des contraceptifs aux jeunes et de promouvoir la planification familiale aux jeunes, il est important de réfléchir à toutes les conditions et à toutes les conséquences.



    Des jeunes ont d’abord présenté des sketches. J’ai dit : « D’après les théâtres que vous avez faits et ce que vous avez dit, je vois que vous connaissez bien les différentes méthodes de planification familiale. C’est une très bonne chose, et c’est important que vous soyez au courant pour préparer votre avenir. Vous avez le droit de savoir, et vous avez le devoir de vous former. Mais maintenant, il reste à savoir ce que nous allons faire de cette formation reçue, en particulier vous les jeunes. Nous sommes tous ici des croyants. Dieu a dit à Adam et Eve : « Soumettez la terre et remplissez-la ». Cela nous demande donc de faire grandir la vie, comme Dieu le veut. Faire grandir la vie, cela ne se limite pas à faire des enfants. Il s’agit de faire grandir la vie dans le monde, dans toutes ses dimensions et pour toutes les personnes. Je n’ai pas le temps de développer cette chose, mais nous sommes dans une société où se développe de plus en plus une culture de la mort. Et où les pressions pour la légalisation de l’avortement et l’euthanasie sont de plus en plus fortes. Les guerres se développent, et les violences et les crimes dans la vie de tous les jours. Nous en avons vécu plusieurs ces derniers temps. Il s’agit donc de défendre la vie, dans tous les domaines.

    Dieu dit : « Remplissez la terre ». Je pense que ce devoir a été accompli. La terre est maintenant remplie. Le problème est comment organiser notre terre, pour que tous puissent vivre le mieux possible. Dieu ne nous demande pas de faire le maximum d’enfants. Il nous demande de faire des enfants le plus heureux possible, avec la meilleure santé possible, et le mieux éduqués possible. C’est cela que nous voulons dans la régulation des naissances : des naissances de qualité, pour que tous puissent vivre d’une façon plus humaine. Nous sommes tous des fils d’Adam. Il s’agit de mettre au monde et de faire grandir les fils d’Adam.



    Le deuxième problème, c’est que souvent on fait une information sexuelle, mais pas une éducation. On explique les organes génitaux, mais on n’aide pas à vivre sa sexualité d’une manière épanouissante. La troisième chose ; c’est qu’on parle de planification familiale pour les jeunes. C’est une contradiction totale. La planification familiale, c’est pour ceux qui ont une famille. C’est donc pour les gens mariés qui n’arrivent pas à avoir des enfants. Ou pour ceux qui veulent espacer les naissances, et qui ont trop d’enfants. Ceux à quoi vous avez le droit, c’est à une éducation sexuelle et une information. On parle du droit à la reproduction des adolescents, et de la santé reproductive des jeunes. Là aussi, ce n’est pas clair. Normalement les jeunes n’ont pas à se reproduire avant le mariage. Ce n’est pas seulement une question de religion. Le mariage coutumier existe dans chacune de nos ethnies, et ce n’est pas pour rien. On demandait à la jeune fille de rester vierge jusqu’au mariage, ce qui suppose que les garçons ne déviergent pas les filles. Cela avait un sens : c’était pour apprendre à maîtriser sa sexualité. Si les jeunes n’apprennent pas à maîtriser leur sexualité dans leur jeunesse, comment vont-ils la maîtriser pendant leur mariage ? Car quand on est marié, on ne peut pas toujours faire des relations sexuelles. Si tu ne sais pas maîtriser ta sexualité, toi le mari, que vas-tu faire quand ta femme aura accouché ? Et toi la femme, quand ton mari sera parti en voyage chercher du travail ? Ou quand l’un des deux sera malade ? Dans le mariage, ce qui est difficile, ce n’est pas de faire des relations sexuelles ni de faire des enfants, mais de bien s’entendre. Et c’est cela qu’il faut travailler, au moment de l’adolescence : apprendre à se connaître entre garçons et filles, apprendre à se respecter, apprendre à vivre une mixité épanouissante, apprendre à agir ensemble, et non pas se lancer dans des relations sexuelles sans avenir. Donc parler du droit à la reproduction des jeunes, c’est un non-sens et non pas un droit. Il faut parler plutôt du devoir d’apprendre à maîtriser leur sexualité.



    Il y a aussi beaucoup d’erreurs que l’on fait courir, et qu’on a même retrouvées dans votre théâtre. En particulier, on dit que rester sans faire de relations sexuelles, cela rendrait malade. Mais ce qui rend malade ce n’est sûrement pas l’abstinence. C’est au contraire de faire trop de relations sexuelles. D’abord, parce que ça fatigue. Mais surtout, ensuite on n’est plus capable de se dominer et de se maitriser. Sans parler des relations sexuelles faites sans protection avec les conséquences, les maladies et tout le reste. L’abstinence n’a jamais rendu personne malade, même psychologiquement, sauf s’il est devenu un obsédé sexuel, c’est-à-dire qui ne fait que penser aux relations sexuelles. Alors à ce moment-là bien sûr, il ne pourra pas vivre en paix.

    La planification et les moyens contraceptifs peuvent permettre d’éviter les grossesses, mais à condition de bien les utiliser. Cela est un problème chez les jeunes. Car lorsqu’ils font des relations sexuelles, ils se cachent. Ils ne prennent pas le temps de se former ni d’avoir les explications nécessaires. Certains garçons, même s’ils font les malins, ne savent pas comment mettre le condom. Ils l’enfoncent jusqu’au bout, et à ce moment-là il se déchire. Ils utilisent le même condom plusieurs fois, avec tous les risques que cela comporte. Ou ils vont acheter des condoms au marché, qui ont traîné dans la poussière, qui ont été exposés au soleil et qui se déchirent. De même des filles vont prendre la pilule, sans visite et sans suivi médical, parce que là aussi elles se cachent. Alors il y a toutes les conséquences au point de vue santé. On a évité la grossesse mais non pas les autres problèmes.

    Utiliser la contraception, même s’il n’y a pas de grossesse, cela n’empêche pas la délinquance sexuelle. Des jeunes qui ne pensent qu’à faire des relations sexuelles risquent de gaspiller leur avenir. Bien sûr, un jeune homme et une jeune fille peuvent faire des relations sexuelles. Mais il y a beaucoup d’autres choses plus importantes et plus épanouissantes qu’ils peuvent faire ensemble, importantes pour eux, pour leurs familles et pour le pays tout entier. Si tu ne penses qu’aux relations sexuelles, tu vas gaspiller ton avenir.



    Dès que le jeune garçon entre en érection ou que la fille a ses règles, ils pensent qu’ils sont prêts à avoir des relations sexuelles réussies. Or les grossesses précoces entraînent des tas de problèmes. Et d’autre part ce n’est pas parce que tu es capable physiquement de faire une relation sexuelle, que tu es prêt psychologiquement et surtout affectivement. Car l’acte sexuel est avant tout un acte d’amour. Et pour s’aimer, il faut d’abord prendre le temps de se connaître. Actuellement, la relation sexuelle est devenue un amusement, elle a perdu sa valeur et sa dignité. Cela a de plus en plus de conséquences dans le couple et dans la famille, avec les infidélités et les divorces. En effet, une relation sexuelle faite entre jeunes qui ne se connaissent même pas et qui ne s’aiment pas vraiment, à la sortie d’une soirée dansante ou du cinéma, ne peut pas remplir le cœur de l’un et de l’autre. En plus, cela leur donne de mauvaises habitudes qui les empêcheront de vivre de vraies relations sexuelles réussies dans le mariage. Faire des rapports sexuels debout, contre un arbre, derrière un mur, à toute vitesse, en se cachant, en ayant peur d’être vus, comment cela pourrait-il rendre heureux ? Un proverbe dit « Si tu manges trop vite, tu vas te brûler la bouche ».



    En résumé, la planification familiale ce n’est pas seulement une question de technique ou de moyens : capote, pilule, stérilet etc..C’est tout un style de vie et c’est cela qu’il faut préparer. Cela suppose qu’on ait une haute idée de la relation sexuelle et de l’amour. D’ailleurs, en français, il y a trois mots pour désigner l’acte sexuel : rapport sexuel, relation sexuelle et union sexuelle. Entrer en rapport avec quelqu’un, c’est le contacter pour pouvoir en profiter, que ce soit pour le plaisir ou pour gagner de l’argent. Une relation c’est déjà beaucoup mieux. Si tu es en relation avec quelqu’un, tu le connais, tu le regardes, tu penses à lui. Mais ce qui peut te rendre vraiment heureux, c’est l’union sexuelle : être uni de cœur et dans la vie. Pas seulement dans son corps, mais dans son esprit : se connaître, se faire confiance, et dans son cœur s’aimer et se donner à l’autre. Au lieu de vouloir le prendre pour son plaisir personnel, et d’en profiter. La question qui se pose, ce n’est donc pas de donner les moyens de contraception aux jeunes mais de leur donner une belle idée de l’amour et d’une relation sexuelle. Et à ce moment-là, ils seront capables d’attendre pour vivre un véritable amour et des relations sexuelles épanouissantes. Quand on parle d’amour, il faut savoir aussi de quel amour on parle : un amour qui se donne, qui veut rendre l’autre heureux ou un amour qui veut prendre son plaisir dans l’autre et en profiter, un amour fermé sur le couple où on est simplement à deux pour une petite vie égoïste ou un amour qui a un idéal qui se met au service du pays et de tous ceux qui nous entourent. Déjà en wolof il y a trois mots pour désigner l’amour : dama la bëgg (je te veux, je veux te prendre), dama la nob (tu me plais), dama la sopp (je t’aime de tout mon cœur). Aimer et faire des relations sexuelles, ce n’est pas la même chose, même si beaucoup de garçons disent aux filles : je t’aime, je vais te marier, pour qu’elles acceptent de faire des relations, c’est la seule relation sexuelle et le seul plaisir qu’ils cherchent. La relation sexuelle réussie suppose un engagement et c’est pour cela que dans toute société il y a le mariage et au Sénégal il y a même trois mariages, plutôt trois étapes, trois degrés de mariage pour un approfondissement de l’amour et de l’engagement social : mariage traditionnel coutumier dans la famille, le mariage civil pour prendre ses responsabilités dans la société et le mariage religieux pour vivre son mariage et donc aussi les relations sexuelles et l’éducation des enfants dans la foi et dans l’amour. En effet, tu es né dans une famille qui va t’éduquer et quand tu auras des enfants, tu auras besoin de la grande famille pour éduquer tes enfants. Pas seulement le père et la mère, mais les oncles, les tantes, les grand ’parents. C’est important de garder ce sens de la grande famille et aussi du soutien et de l’éducation de tous par les uns et les par les autres. Ensuite tu te maries, tu as besoin de l’Etat pour vivre, pour travailler. Quand tu auras des enfants, s’ils sont malades, tu les amèneras au dispensaire. Et pour les éduquer, tu les enverras à l’école. C’est pourquoi on te demande de t’engager devant la société et non pas de faire des enfants comme tu veux, quand tu veux ou de ne pas en avoir, selon ton bon plaisir. Et enfin si tu es croyant, tu t’engages devant Dieu mais aussi devant ta communauté de croyants parce que tu as besoin des autres croyants pour te soutenir pour que ton mariage et toute ta vie soient réussis, e aussi pour éduquer les enfants dans la foi. C’est Dieu qui a créé Adam et Eve, c’est Dieu qui les a uni, c’est Dieu qui les a marié et c’est seulement ensuite qu’Il leur a dit : ayez des enfants et remplissez la terre. Et au point de vue religieux, que nous soyons chrétiens ou musulmans, nous connaissons tous les dix commandements que Dieu a donné à son peuple, et en particulier, tu ne feras pas d’adultère, mais aussi tu ne mentiras pas, pour le garçon tu ne tromperas pas la fille en lui disant que tu veux la marier alors que tu veux seulement te coucher avec elle, et aussi tu ne tueras pas, toi jeune fille si tu es enceinte, tu garderas ton enfant et tu n’avorteras pas, parce que la vie vient de Dieu et appartient à Dieu.

    Le problème est donc de chercher et de vivre des relations sexuelles de qualité dans l’amour et dans le mariage, et pour cela, de savoir prendre son temps et de prendre les moyens de se former. Comme disent les wolofs « ndanke ndanke moy jape golo chi gnaye » :

    Pour attraper un singe dans la brousse il faut aller doucement. Et aussi « yakamti yakhoule » : si tu vas trop vite, tu vas tout casser. L’accident c’est possible chez les jeunes mais bien sûr à la condition d’en prendre les moyens. Les garçons et les filles qui ne pensent qu’aux relations sexuelles ne pourront pas rester tranquilles. Les garçons et les filles qui regardent des pornos vont se mettre dans la tête des tas d’idées qui vont obligatoirement les troubler et les pousser aux relations sexuelles dans n’importe quelle condition. Je répète que l’abstinence ne rend pas malade et qu’elle est tout à fait possible, à condition d’en prendre les conditions et de vivre une véritable amitié entre garçons et filles. Quand on vit une véritable amitié, on se respecte. Physiologiquement, il faut se rappeler que l’organe sexuel le plus important de l’homme et de la femme, c’est le cerveau, et plus précisément une glande qui se situe à la base du cerveau qui s’appelle l’hypophyse. Mais tout ce que tu vois, tout ce que tu dis, tout ce que tu entends cela excite ton cerveau et cela a des conséquences sur ton appareil génital et sur ta vie sexuelle. C’est pour cela que la solution pour que les jeunes vivent une vraie sexualité, ce n’est pas de distribuer des contraceptifs mais de leur offrir la possibilité d’une véritable relation sexuelle.

    Dans tout cela bien sûr, il s’agit de mettre le jeune devant ses responsabilités. Bien sûr tu es libre, tu peux faire ce que tu veux, mais qu’est-ce qui va te rendre vraiment heureux : est-ce de faire le maximum de relations sexuelles et le plus vite possible ou bien d’avoir le maximum d’amour dans ton cœur ? En te lançant déjà dans les relations sexuelles, quel avenir te prépares-tu ? Comment seras-tu demain un mari ou une femme fidèle ? Car la vie c’est comme une maison qu’on construit, il y a des étapes. Il faut d’abord poser les fondations et ensuite monter les murs avant de mettre le toit. Un autre problème c’est qu’on a des informations sur la sexualité mais qu’on n’a pas de véritables préparations des jeunes au mariage. Et ce ne sont pas les fêtes de la Saint Valentin telles qu’elles sont vécues actuellement qui vont résoudre le problème. Et pourtant si l’on parle de planification familiale cela veut dire que la famille c’est très important, il s’agit de bâtir des familles heureuses et non pas de les casser, car la famille c’est la base de la société.

    En plus, nous sommes sénégalais et il est important de garder nos valeurs traditionnelles et non pas de nous laisser coloniser par l’extérieur ou par des cultures étrangres qui ne seront jamais une solution pour nous. Il est important de garder le sens de l’honneur, le sérieux, le respect, la dignité, tout ce qu’on appelle en wolof : le djom, ngor, kersa, mougn, soutoural, faïda, teguin, yar. Bien sûr on ne peut pas vivre ces valeurs actuellement dans la société moderne comme autrefois, mais la solution ce n’est certainement pas de les rejeter pour suivre d’autres chemins qui ne sont pas les nôtres.





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