La célébration, ce jeudi 21 avril 2016, de la journée nationale dédiée aux enfants de la rue, aux enfants talibés, reste marquée par les difficultés dans l’application de la loi contre l’exploitation et la mendicité des enfants. Dans la capitale sénégalaise, on dénombre palus de 1000 daaras et près ou plus de 30 000 enfants en situation de mendicité selon la cartographie de la région de Dakar.
55 000 apprenants dans la région de Dakar
La prévention, la prise en charge et la communication : voilà les trois composantes du plan d’action d’éradication de la mendicité, élaborée dans le cadre de la stratégie nationale adoptée par le gouvernement pour la protection de l’enfance. C’est ce qu’explique, dans le journal Sud Quotidien, le directeur des droits, de la protection de l’enfance et des groupes vulnérables, Niokhobaye Diouf, qui évoque un manque de moyens pour faire aboutir les initiatives prises par l’Etat et ses partenaires dont l’Unicef. «Nous avons déjà fait la cartographie de la région de Dakar qui a révélé une existence de 1006 daaras qui accueillent près de 55.000 apprenants. Les 35.000 seraient des garçons et le reste sont des filles. L’étude a révélé que 30.000 enfants sont en situation de mendicité», souligne Niokhobaye Diouf.
«Respecter les droits de l’enfant en les retirant de la rue et en condamnant certains châtiments et violences»
Il évoque toutefois, que l’application de la 2005-06 du 10 mai 2005 qui réprime l’exploitation et la mendicité d’autrui, pose problème à l’Etat. «Il y a des personnes qui se sont dressées contre son application sous prétexte que l’Etat combat la religion. Or, le problème n’était pas à ce niveau-là. Il est simplement question de respecter les droits de l’enfant en les retirant de la rue et en condamnant certains châtiments et violences auxquelles les enfants sont confrontés. Nous allons vers une concertation avec la société civile, la plateforme des droits humains et l’ensemble des acteurs pour qu’on puisse s’inscrire dans une campagne de communication pour un changement de comportement par rapport à cette question de la mendicité. C’est une question de responsabilité collective. L’élimination de la mendicité appelle à une action globale de l’Etat, des familles et de toute la communauté», explique encore dans un entretien, le directeur des droits, de la protection de l’enfance et des groupes vulnérables.
Des rapatriements d’enfants mendiants vers leur pays d’origine
Interrogé sur l’arrivée d’enfants de pays limitrophes du Sénégal, il assure qu’une solution sera étudiée dans le cadre du Réseau de l’Afrique de l’ouest (Rao). «C’est un cadre que nous partageons avec l’ensemble des pays de la sous-région (les 15 pays de la Cedeao) pour contrôler la mobilité des enfants mendiants. Nous essayons de lutter contre ces enfants qui traversent les frontières poreuses et qui sont victimes d’exploitation soit par la mendicité soit par le travail précoce. Depuis plusieurs années, nous procédons à des rapatriements mais discrètement», indique Niokhobaye Diouf.
12 Commentaires
Lion
En Avril, 2016 (13:48 PM)Anonyme
En Avril, 2016 (13:52 PM)Amadou
En Avril, 2016 (14:12 PM)La solution est simple et elle est très simple et elle pourrait être appliquée sans que l’État ne soit taxé de faire la guerre à la religion. Mais faudrait il qu'on arrête de penser que seul les"sarakhe" peuvent régler tous nos problèmes.
Anonyme
En Avril, 2016 (14:13 PM)Kalkul Sordid
En Avril, 2016 (16:37 PM)Imaginez si chacun de ces 30 000 enfants rapporte à son marabout 100 francs par jour. C'est une manne de 1,08 milliards par an. Leurs marabouts sordides leur demande à chacun 500 francs/jour, soit 5 milliards 400 millions par an.
C'est un vrai business ! Pauvres gosses !!!!
Seydina
En Avril, 2016 (17:05 PM)J'ai un pincement au cœur à chaque fois que je vois des ces enfants sales et pieds nus, traîner dans la rue. C'est inhumain, et scandaleux. Comment dans un pays comme le Sénégal, regorgé d'intellectuels, on peut rester aveugle et muet face à cette atteinte notoire de la dignité humaine.
J'ai honte de cette pratique qui n'a rien à voir avec l'islam.
Les premiers responsables, je dirai plutôt irresponsables, ce sont les parents, C'est une paresse et une facilité de délaisser son propre enfant errer dans la jungle urbaine de Dakar.
Le second coupable, c'est l'Etat, qui doit interdire la mendicité sur la voie publique. On peut donner de l’aumône dans les foyers de nécessiteux. L'Etat doit apporter de l'aide financière aux dahras qui respectent des conditions de dignité.
Tous le jours je suis partagé entre le refus d'entretenir ce système honteux en donnant une pièce aux talibés, et une réaction incontrôlée de vouloir les aider modestement avec une pièce.
Anonyme
En Avril, 2016 (19:34 PM)Thimmmmmmmmmmm
En Avril, 2016 (19:43 PM)... C QUOI QU'ON CELEBRE COMME çA.... ....
... ET LES JAMRA , IRAN NDAO & CO... BRILLENT DE LEUR MUTISME.. ILS RASENT LES MURS...
Anonyme
En Avril, 2016 (19:50 PM)Anonyme
En Avril, 2016 (07:43 AM)Cane
En Avril, 2016 (12:16 PM)Anonyme
En Avril, 2016 (20:00 PM)Participer à la Discussion