Hé oui ! C'est pas juste un titre d'article à publier sur un site, c'est aussi la réalité qui nous est imposée par la situation actuelle. Le Sénégal avec 7 chaînes de télévision, le Sénégal avec ses cinquantaines de stations radios, le Sénégal qui depuis l'an 2000 a fait de la lutte contre la fracture numérique un cri de guerre.
Ce Sénégal n'arrive plus à servir à sa population de l'énergie de façon continuelle. Nous courons derrière le courant et nous restons sans défense et impuissant devant cette situation catastrophique. À force de se référer aux plannings qui ne sont jamais respectés, nous croisons les doigts tranquillement chez nous dans l'obscurité et nous ne manquons pas de sauter de joie à chaque fois qu'on aperçoit la lumière.
Nous quittons nos maisons tôt les matins dans le noir et nous rentrons les soirs dans l'espoir d'apercevoir une lampe allumée dans à côté de notre domicile. Nous avons fini par ne plus y croire. Au Sénégal, avoir du courant, c'est maintenant une histoire de chance. Quand la chance nous sourit pour quelques heures, nous en profitons pour recharger en toute vitesse nos téléphones portables.
Nous hésitons de plus en plus avant d'allumer nos appareils électroménagers et électroniques par peur de les voir cramer.
Le pays a reculé d'une vingtaine d'années sur le plan énergétique. Le compteur a été remis à zero et il faut tout reprendre ou tout recommencer. Comment recommencer ? Ce serait en vain d'essayer d'y répondre et nous risquons de faire dans l'utopie et même dans l'imaginaire car même nos dirigeants pour qui nous faisons confiance, ne font que se perdre entre discours, promesses, plan de relance et audite.
Il est bien clair que le sentiment de mécontentement ce n’est pas la traduction directe du risque objectif d’être victime de quelque chose. C’est une naïveté et une inactivité entretenues par les politiques. Vous avez vu cette semaine les annonces du ministère délégué à l'énergie à propos du plan de takaal et des 800 milliards dépensés dans des choses pas claires du tout. Nous ne savons plus qui croire et qui écouter.
Quand ils préfèrent investir des vingtaines de milliards pour la location de centrale électrique, et dépenser des milliards pour auditer la SENELEC. En matière d'énergie, l'investissement est recommandé pour le long terme. Un plan qui consisterai à louer des centrales pour palier un récurrent problème énergétique poserai le débat sur un réel soucis d'intelligence collective au niveau de la sphère dirigeante. Comment un gouvernement peut prendre de telles décisions au troisième millénaire. Au stade ou nous parlons de révolution numérique, notre cher Sénégal traine toujours entre bougies, lampes de recharges à piles et groupes électrogène.
Faut bien arriver à joindre les deux bouts en tant que Gorgorlu avant de penser s'offrir le luxe d'un groupe électrogène. Et encore, faudrait quand même réussir à se faire vendre de l'essence dans les bouteilles pour alimenter les groupes.
4 Commentaires
Lamam
En Mars, 2011 (17:46 PM)triste constat de millions de gens au Sénégal
And1
En Mars, 2011 (17:58 PM)Bilsweb22
En Mars, 2011 (00:25 AM)Undefined
En Mars, 2011 (21:47 PM)Le calvaire actuel des coupures Sénélec devrait faire ouvrir les yeux pour passer à une alternative opposée à une alternance qui n'en porte que le nom!
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