Les travailleurs de la Société africaine de raffinage (SAR) ont invité, mercredi, la Société nationale d’électricité (SENELEC) à payer sa dette de 60 milliards de francs qui a entrainé une crise de la trésorerie de leur entreprise.
Ces travailleurs s’exprimaient à
l’occasion d’un point de presse qu’ils ont tenu dans les locaux de leur
entreprise à Mbao (Pikine).
‘’Le secteur du pétrole fait face à de nombreux problèmes, mais ce qui
arrive à la SAR, société mère du secteur, doit mobiliser tout le monde.
Bien avant cette crise, d’autres qu’on arrivait à régler sont
intervenues, mais la crise actuelle est plus complexe, parce qu’ayant un
lien avec la trésorerie de la société’’, a notamment dit Abdourahmane
Sissoko, secrétaire général du Syndicat des travailleurs du pétrole et
du gaz affilié à la CNTS/FC.
Pour lui, ‘’la goutte d’eau qui a fait déborder le vase est la dette
estimée à 60 milliards que la SENELEC doit à la SAR’’. Il précisé que
‘’la SENELEC, de même que la SAR, sont toutes des sociétés anonymes et
doivent, de ce fait, entretenir des relations client/client’’.
‘’Les encours de la SENELEC explosent jusqu’à un niveau jamais atteint.
Les pouvoirs publics refusent de s’acquitter de leurs engagements
multiples. Le malade encore convalescent se vide de ses ressources et de
ses dernières énergies’’, ont déploré les travailleurs de la SAR, dans
un mémorandum.
‘’Il y a des possibilités que la SAR ne soit pas en mesure de payer le
prochain bateau qui doit lui livrer du pétrole brut. A court terme,
nous voulons que ce problème puisse trouver des solutions’’, ont –ils
martelé.
Pour se faire entendre, les travailleurs menacent de mettre un terme à la fourniture en fuel de la SENELEC par leur société.
Parallèlement à la dette de la SENELEC, les travailleurs de la SAR ont
aussi insisté sur celle que leur doit l’Etat du Sénégal, avec notamment
les engagements qu’il avait pris de subventionner le gaz butane.
‘’L’Etat du Sénégal doit un total de 16 milliards à la SAR, plus la
somme que nous doit la SENELEC. Il n’est pas possible qu’une société
puisse fonctionner correctement avec autant d’argent dehors’’, ont-ils
souligné.
En outre, ils ont dénoncé la gestion de la société avec des partenaires
qui, selon eux, ''n’ont pas tenu leurs promesses ou qui de manière
unilatérale ont mis un terme à leur assistance technique''.
Pour une solution durable, ils sont invité le président de la République
Macky Sall, un ‘’pétrolier’’, et son Premier ministre à visiter la
société pour s’enquérir de ses problèmes.
1 Commentaires
Caporal Chef Diedhiou
En Décembre, 2012 (06:46 AM)Comme le font les criquets pelerins qui quittent un champs de
mils.Desque nous recouvrons l'argent qu'il a emporte,tout sera
regle.
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