Les violences sexuelles freinent l’accès et le maintien des filles à l’école, constituant le principal obstacle à leur éducation, a déploré vendredi Aissatou Dieng Sarr, coordonnatrice du Cadre de coordination des interventions sur l’éducation des filles (Ccief).
«L’indice de parité a été largement dépassé pour l’élémentaire mais, c’est au niveau de l’enseignement moyen que des efforts doivent être consentis afin d’arriver à cette parité que nous souhaitons à tous les niveaux», a-t-elle dit lors de la célébration de la 7ème édition de la Journée nationale de l’éducation des filles.
Toutefois, Mme Sarr a déploré le fait que malgré ces performances, le maintien des filles à l’école constitue un vrai problème. Elle a appelé à ce propos les acteurs de l’école à inscrire leurs actions dans une approche holistique pour lutter ensemble contre les violences.
«La lutte ne doit pas seulement être menée par le ministère de l’éducation mais, elle doit être menée de manière concertée, coordonnée avec le ministère de la justice, de la femme, de la santé et tous les autres ministères concernés et la presse.
Il faut également sensibiliser les élèves et les parents, former les enseignants et des communautés», a plaidé la Coordonnatrice du Ccief.
Placée sous le thème «les violences basées sur le genre : quelle stratégie pour une synergie des interventions », cette journée célébrée par toutes les inspections d’académie du pays est un moment privilégié de communion, de sensibilisation, de plaidoyer et d’orientation stratégique sur les questions relatives à la pleine participation des filles et des femmes au processus de développement de la nation.
Le choix de ce thème, selon la coordonnatrice du Ccief se justifie par son actualité et son acuité. «Beaucoup de filles abandonnent l’école à cause des violences de toutes natures, a-t-elle dit, invitant les organisations qui œuvrent pour leur promotion à se joindre au cadre de coordination pour mener le combat.
Parmi les violences dont sont victimes les filles à l’école, il y a les violences sexuelles (harcèlement, mariage et grossesses précoces), la violence morale (insultes, frustration), les violences corporels (châtiment).
«Le taux brut de scolarisation des filles est passé de 83% en 2006 à 98,6% en 2010. La parité filles/garçons dans le primaire est aujourd’hui en faveur des filles avec un indice de 1,17 (117 filles pour 100 garçons). En 2011, le taux d’achèvement de l’élémentaire est de 70,8% pour les filles et de 62,6% pour les garçons», renseigne un document remis à la presse.
2 Commentaires
Diondo
En Novembre, 2012 (00:52 AM)Abdourrahmane
En Novembre, 2012 (16:14 PM)Participer à la Discussion