Se faisant passer tantôt comme un agent de la Dic détaché à la présidence de la République, tantôt comme un envoyé spécial du président Wade, Boubacar Diallo a escroqué plusieurs millions à un entrepreneur. Ce qui lui vaut un emprisonnement de deux ans. En exposant ses projets immobiliers à Boubacar Diallo qui lui a été présenté par un proche du Khalife de Thiénaba, comme un conseiller du président de la République, Abdoulaye Wade, l’entrepreneur Samba Kassé, ne se doutait aucunement, qu’il avait affaire à un escroc.
Un escroc, doublé d’usurpateur de fonction, mais également d’un voleur. Se faisant passer pour un agent de la Dic, travaillant avec Interpol, il a également fait croire à son monde qu’il était détaché à la présidence de la République. C’est d’ailleurs dans ce cadre qu’il a attendu la veille du Gamou de Thiénaba pour appeler le Khalife en personne. Et là, comble de tout, il se fait passer pour le président de la République en personne. «C’est moi Abdoulaye Wade, ne vous en faites pas pour le Gamou, je vais vous envoyer un de mes conseillers. Tout ce qu’il dira, ce sera en mon nom», avait-il dit au khalife qui n’y a vu que du feu.
Le jour J, Boubacar Diallo, le faux conseiller, débarque à Thiénaba où il lui sera déroulé le tapis rouge. Reçu avec tous les honneurs et traité comme un roi, il sera ainsi mis en rapport avec Souleymane Seck, un des proches du Khalife. C’est ainsi qu’au détour d’une discussion, ce dernier avait expliqué au fameux conseiller du président, le cas d’un de ses amis qui avait un projet immobilier de 600 logements à Tivaouane et qui avait besoin d’un financement. Il se fait passer, devant le Khalife de Thiénaba, comme un conseiller de Wade Disposé à mettre en rapport ce dernier avec le président Wade, l’escroc avait, dès lors, commencé à dérouler son plan machiavélique.
C’est ainsi qu’il a fait croire à l’entrepreneur qu’Abdoulaye Wade avait envoyé des inspecteurs sur le site et que Pierre Goudiaby Atépa avait déjà payé la note. Se sentant en confiance, l’entrepreneur déboursera, sans arrière-pensée, la somme de 4 millions, soi-disant, pour payer les frais de dossier. Plus tard, il a fait croire à sa victime que sa villa de 700m2, se trouvant à Thiès, était litigieuse. S’engageant à régler le problème, il avait convaincu l’entrepreneur à lui donner une procuration, mais également à le mettre en rapport avec le notaire qui avait les documents de la villa. Une maison qu’il a finalement vendue à 25 millions de francs Cfa à une société immobilière qui s’est, d’ailleurs, constituée, hier, partie civile, pour récupérer l’acompte de 15 millions qu’elle avait versé à l’escroc.
Ayant également volé deux chèques de 100 et 200 millions au plaignant, Boubacar Diallo, dont la supercherie a, finalement, été démantelée, a été condamné à deux ans ferme, même si le parquet avait requis à son encontre trois ans. Il devra payer 5 millions de francs à la partie civile et 15 millions à la société immobilière S.E.I .
8 Commentaires
Paoss
En Mai, 2012 (23:35 PM)Hahawaw
En Mai, 2012 (00:49 AM)Leuz
En Mai, 2012 (01:01 AM)Pro-activite
En Mai, 2012 (03:14 AM)Musliman
En Mai, 2012 (07:03 AM)Wakh Deug Rek
En Mai, 2012 (07:04 AM)Avocatdudiable
En Mai, 2012 (10:08 AM)Sinon la peine est legere pour ces actes et on devrait nous presenter son visage en tant que usurpateur s'il sort il changera boubacar diallo!!!!!!!!!!!!!!!
Baayroon19
En Mai, 2012 (01:00 AM)Avec tous ces délits, l'escroc ne prend que 2 ans fermes. Un petit voleur de rien du tout aurait droit à une plus lourde peine. Sénégal moo neex ou c'est pour dire que "kouy saacc dangay dieul lou am fouleu" (quand on vole, il faut avoir le cran de dérober un bien qui a de la valeur)?
Wa salam.
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