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ENTRETIEN AVEC SERIGNE OUSMANE DIA «BOMBARDIER» : «Le 2 janvier, il y aura de la bagarre et de la lutte pure»

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ENTRETIEN AVEC SERIGNE OUSMANE DIA «BOMBARDIER» : «Le 2 janvier, il y aura de la bagarre et de la lutte pure»

L’ayant aperçu à l’hôtel Radisson, il finira par nous échapper. Nos tentatives pour le joindre ont été vaines. Et il a fallu se rabattre sur le promoteur Gaston Mbengue pour qu’il nous indique la future destination de Serigne Ousmane Dia «Bombardier». Le chef de file de l’écurie Mbour a été «coincé» juste devant la dibiterie Le Ndiambour où il avait commandé un mouton. En compagnie de son frère et confident Pape Dia et de son chauffeur, dans sa voiture, il a accepté de nous accorder quelques minutes, le temps d’un entretien. Au cours de l’interview, Serigne Ousmane Dia qui nous semblait afficher une grande forme est revenu sur son combat du 2 janvier prochain contre Yakhya Diop «Yékini», notamment la dernière ligne droite de sa préparation, l’enjeu d’un tel combat mais aussi l’évolution de l’arène qui est aujourd’hui ouverte. Selon lui, le seul leitmotiv, c’est la gagne et rien d’autre et avec la manière. Entretien.

Serigne Ousmane Dia «Bombardier», votre combat du 2 janvier 2010 contre Yakhya Diop «Yékini», c’est dans une trentaine de jours. Est-ce un combat de la vérité pour la suivie ?

Permettez tout d’abord de remercier le promoteur Gaston Mbengue qui a eu cette idée géniale de mettre sur pied un tel combat. Mes relations avec lui dépassent même le cadre d’un promoteur et d’un lutteur. C’est mon grand frère, mon oncle et en même temps mon conseiller. Si vous regardez bien, sur mes 20 combats, il est l’auteur des 15. Pour revenir sur le choc du début de l’année 2011, il faut dire que c’est le combat de ma vie car il est déterminant pour la suite de ma carrière. C’est un combat que je prends très au sérieux. Nous nous sommes rencontrés à deux reprises et celui du 2 janvier sera la troisième confrontation, mais je la considère comme si je venais de démarrer ma carrière. C’est très important pour moi et je compte la gagner et avec surtout la manière.

Vous venez de dire que pour ce choc, c’est comme si vous alliez entamer votre carrière. Quelles sont les raisons qui vous poussent à avancer de tels propos ?

C’est par rapport à une situation de fait et surtout à votre première interpellation. La suite à donner à ma carrière dans l’arène dépend de l’issue de ce combat. Je sais ce que peut m’apporter ce combat en cas de victoire. J’y tiens et il fait partie des moments les plus importants de ma carrière et je ferai tout pour l’emporter.

Depuis très longtemps vous êtes resté dans un mutisme total. Est-ce une stratégie pour le champion mbourois ?

Oui vous avez raison. Depuis ma victoire sur Thieck, je suis resté dans mon coin en train de me préparer. Car je savais que le plus difficile était devant moi et je savais pertinemment que ce combat serait un jour ou l’autre mis sur pied. La lutte est un métier pour moi ; c’est pourquoi j’ai continué à travailler d’arrache-pied pour me préparer en conséquence. Et le 2 janvier 2011, Inch’ Allah, les amateurs sauront que pendant tout le temps que je suis resté en hibernation, j’ai bossé dur.

Vous avez rencontré Yakhya Diop «Yékini» à deux reprises. La première fois à Iba Ma Diop, il vous a battu par décision après que vous lui aviez administré un coup irrégulier hors de l’enceinte au point d’écoper d’une suspension de six mois. La seconde fois, il y a eu le coup de sifflet de l’arbitre feu Matar Diop avant la chute que vous avez contestée. Des revers que vous n’arrivez toujours pas à digérer ?

Très difficile et dur à avaler. Effectivement ce sont des revers qui m’ont fait mal. Et si vous visionnez les cassettes, vous vous rendrez compte que Yakhya Diop «Yékini» ne m’a jamais battu dans l’enceinte et les images le prouvent. Entre lui et moi, il faut une clarification et au milieu de l’enceinte. Je veux gagner de façon très claire sans contestation, et non pas par décision. Mais avec de tels propos, on remarque que vous ignorez les qualités de votre adversaire Jamais au plus grand jamais. Yakhya Diop «Yékini» fait partie des lutteurs que je respecte le plus dans l’arène. Cependant, ce respect ne veut pas dire que je dois le craindre. Je ne crains aucun lutteur dans l’arène. Je suis dans l’obligation de poursuivre ma dynamique de victoire et me refaire une nouvelle virginité. Moi aussi je veux reprendre mon trône.

Au regard des revers que vous avez subis, on se rend compte que «Bombardier» a toujours été trahi par sa fougue. Peut-on dire aujourd’hui que le jeune lutteur a grandi et mûri ?

Souvent, j’ai été victime d’une erreur de jeunesse. J’ai beaucoup appris de mes revers. J’y ai discuté et réfléchi avec mon staff et je crois que vous verrez le 2 janvier un autre «Bombardier».

Vous aviez l’habitude de préparer vos combats en Europe, plus précisément en Turquie. Mais cette fois-ci, vous avez préféré rester au Sénégal contrairement à votre adversaire ?

C’est une option. J’ai pourtant voyagé mais dans la discrétion. Mais la préparation la plus importante a été faite au Sénégal. Les «bagages» se trouvent au Sénégal et j’ai choisi de rester là pour mieux peaufiner ma préparation et travailler avec mon staff pour remporter une victoire.

Votre adversaire est un lutteur défensif et même attentiste contrairement à vous qui êtes très offensif. Ne pensez-vous pas adopter la même stratégie que lui le jour j ?

De nature je suis très offensif. Et mon staff m’a préparé à adopter une stratégie que je tiens à respecter. Nous nous connaissons très bien et en plus, je ne regarde et ne copie jamais sur mon adversaire. Tout ce que dictera mon staff, je compte le respecter à la lettre. En plus, si j’adopte une stratégie défensive, il peut y avoir match nul et j’ai horreur d’un nul. Je préfère que mes combats se terminent toujours par une chute.

Bombardier joue aujourd’hui son va-tout face au « Roi des Arènes». Quel doit être aujourd’hui son leitmotiv ?

«Gëm ne dama wara daan» et rien d’autre. Je dois croire en mes possibilités, être convaincu que je dois terrasser mon adversaire et je le ferai s’il plaît au Bon Dieu.

Vous avez connu une année blanche à deux reprises au moment où deux lutteurs qui vous ont battu, notamment Balla Bèye 2 et Gris Bordeaux ont refusé de vous accorder une revanche.Cela vous-a-t-il fait mal ?

Ah oui bien sûr ! Je leur ai offert une chance et ils m’ont battu. Et au moment où ils devaient m’accorder une revanche, ils m’ont fui comme un pestiféré. Je ne manquerai jamais de respect à mes adversaires mais tout lutteur est le trésor de l’autre. Aujourd’hui, c’est aux lutteurs de comprendre que la lutte est très ouverte et qu’on ne peut plus s’éviter car c’est une affaire de business. Il y a de beaux combats comme celui du 2 janvier prochain entre Yékini et moi. Il y a Gris Bordeaux-Eumeu Sène, Balla Gaye 2-Tyson et autres. Mais ma préoccupation, c’est mon combat contre «Yékini» et je veux vraiment satisfaire mes amateurs.

Pourquoi on vous voit très rarement lors des grands événements de lutte ?

Souvent, lors de certains grands combats, j’ai d’autres activités ou alors je suis absent du Sénégal. Des fois, il arrive aussi à un grand champion d’être retenu à la porte. Comme je suis un homme de principe, si le promoteur ne m’invite pas, je préfère rester chez moi et suivre le choc devant mon poste de téléviseur. Je suis un champion et j’ai dépassé l’âge où je défiais mes pairs. Mais quand mon poulain a un combat, je l’encadre et je suis à ses côtés.

Au lendemain de votre victoire sur Thieck, nous sommes venus vous rendre visite à Mbour, où feu Mamady Thior était à vos côtés. Vous aviez déclaré que le «Bombardier» d’hier était en pleine mutation. Vous confirmez ?

Oui c’est vrai et les gens verront autre chose le 2 janvier 2011.

Ceux qui vous ont vu à l’œuvre dans les mbàppàt soutiennent que vous n’avez toujours pas exploité votre potentiel technique. Qu’est-ce qui vous empêche de mieux vous exprimer techniquement ?

Vous savez, dans les combats de lutte avec frappe, il est très difficile d’étaler toute sa panoplie technique. Souvent aussi, les adversaires ont peur du corps-à-corps et de la bagarre. Tous mes combats victorieux se sont terminés par un corps-à-corps où je tenais bien le ngemb de mon adversaire. Mais ceux qui m’ont vu à l’œuvre lors des mbàppàt savent que je suis un très grand technicien.

À l’approche de votre combat, comment vivez-vous avec votre famille et surtout votre femme ?

Le plus naturellement du monde même s’il y a quelques changements liés à la préparation, la récupération.

Vous êtes très lié à votre grand frère. C’est votre homme de confiance ?

Oui, c’est mon tout et il ne me fera pas de mal. La lutte est très complexe et aujourd’hui, il faut bien s’entourer de gens de confiance. En plus, il partage avec moi toutes les douleurs, les peines et les joies. En quelque sorte, c’est mon sauveur.

Qu’est-ce que ce vous promettez à vos supporters et à vos amateurs pour le 2 janvier ?

Je leur demande de venir au stade Demba Diop le plus tôt possible. «Bombardier» et «Yékini» sont de grands champions et le promoteur Gaston Mbengue a mis de gros moyens pour offrir aux Sénégalais un cadeau de nouvel an. Il y aura de la bagarre et de la lutte pure entre Yakhya Diop «Yékini» et Serigne Ousmane Dia «Bombardier». Je souhaite que le meilleur gagne et qu’il soit de mon côté.

On voit que vous avez pris du volume, peut-on avoir une idée de votre poids de forme normal ?

Cela dépend de mon staff. C’est aux techniciens de pouvoir apprécier et me dire que pour tel combat, je dois avoir tant de kilogrammes.

Aujourd’hui, vous faites combien de kilogrammes ?

(Rire). Cela fait un bail que je ne suis pas monté sur une balance. (Rire…). Laissons tomber, je veux réserver la primeur aux amateurs à qui je donne rendez-vous pour le 2 janvier.

Les victoires de «Bombardier»

1. El Hadj Nguer (1997) à Dakar

2. Manga 3 (1997) à Dakar 3.

Aliou Sèye (1997) à Dakar

4. Pape Cissé (1998) à Dakar

5. Mor Nguer (1998) à Mbour

6. Boy Kaïré (2001) à Dakar

7. Moustapha Guèye (2002) à Dakar

8. Zale Lô (2002) à Dakar.

9. Mohamed Ndao Tyson (2002) à Dakar

10. Ibou Ndaffa (2003) à Dakar.

11. Mame Ndieumbane (2005) à Dakar

12. Mohamed Ndao « Tyson » (2007) à Dakar

1 3. Seybatou Boye «Thieck» (2008) à Dakar

Les «défaites de Bombardier»

1. Abdoulaye Diop «Tyson n°2» (1998) à Dakar

2. Yakhya Diop «Yékini» (1999) par disqualification à Dakar

3. Yakhya Diop «Yékini» (2004) à Dakar

4 Balla Bèye n°2 (2006) à Thiès

5. Gris Bordeaux (2007) à Dakar

 



12 Commentaires

  1. Auteur

    Mooyéne

    En Novembre, 2010 (14:14 PM)
    ok :cry: 
  2. Auteur

    Dfghj

    En Novembre, 2010 (14:16 PM)
    inchalah gua yombeu ndamli
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    Auteur

    Salam

    En Novembre, 2010 (14:19 PM)
    ya jamais deux sans trois
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    Auteur

    Boulette!!!

    En Novembre, 2010 (14:19 PM)
    yékini vaincra!!!
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    Auteur

    Djigane

    En Novembre, 2010 (14:21 PM)
    BOUL GNOU SONAL YEKINI MOLAMANE FEP ,,,,DIEULEUL SA KHALIS REK TA DEM
    Auteur

    Ardo

    En Novembre, 2010 (15:46 PM)
    courage bombardier mais saches une chose yékini est trop fort donc travaille b1 si tu veux le battre
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    Auteur

    Ardo

    En Novembre, 2010 (15:48 PM)
    courage bombardier mais saches une chose yékini est trop fort donc si tu veux le battre travaille bien
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    Auteur

    Legaboma

    En Novembre, 2010 (18:19 PM)
    il as toute ses chence il fo etre patien c tou :sn: 
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    Auteur

    Ainsse

    En Novembre, 2010 (19:48 PM)
    ok b52 courage ya ko mane
    Auteur

    Yakhou

    En Novembre, 2010 (23:12 PM)
    nanoula diay bagua mana dan yakhou
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    Auteur

    Ouzz

    En Novembre, 2010 (23:39 PM)
    VOUS ALLEZ TOUS VOIR LE 2, QUE YEKINI EST LOIN D'ETRE IMBATTABLE!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
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    Auteur

    Diop Men

    En Novembre, 2010 (19:44 PM)
    bou ñou yap de fodane mouhamed dao tyson ñariyon
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