Trouvé à dans son fief à Guédiawaye entouré de ses proches, après sa victoire de dimanche dernier devant Amanekh, Gouye Gui, le roi du «Simpi» (déracinement), a voulu se prêter à nos questions malgré la liesse populaire et les chants qui ont eu cours dans le quartier et le domicile. Au cours de l’entretien, il revient sur le combat, ses perspectives, mais aussi la violence qui s’abat chaque jour dans l’arène.
Comment vivez-vous cette victoire avec cette population de Guédiawaye qui ne cesse de vous rendre visite ?
Permettez tout d’abord de rendre grâce à Dieu, ma mère, mes parents, mes proches, mon encadrement et toute la population de Guédiawaye ainsi que tous les lutteurs de Guédiawaye, sans exception. Ces moments, un sportif veut toujours les vivre. Après ma défaite face à Zoss, j’ai reçu toutes sortes de critiques. Certains n’ont pas manqué de dire que j’étais un farfelu et d’autres soutenaient qu’il valait mieux que je quitte la lutte. Ce qui ne m’a pas empêché de continuer à travailler et aujourd’hui, j’ai obtenu un bon résultat pour faire taire tous mes détracteurs. Mon objectif est de me battre pour donner satisfaction à mes fans mon encadrement, ma famille et faire en sorte que mes détracteurs ne rient pas sous cape.
Et cette victoire comment l’analysez-vous ?
Comme l’une des plus belles victoires de ma carrière. Lors de la première signature, au stade Iba Mar Diop, mon adversaire qui est aussi un frère m’avait dit que je ne pouvais pas le soulever lorsque je l’ai tenté. Il ne savait pas que, en faisant cela, c’était une façon pour moi de le jauger. Je savais qu’il avait de la force intérieure. Et ce qui m’a poussé à redoubler d’effort et intensifier les entraînements pour démentir ce qu’il avait dit. Je me suis bien entraîné pour bien le battre. Lorsqu’on s’est accrochés, je savais bien que mon adversaire, je dirai même mon frère Amanekh voulait user de sa technique, car je sais qu’il est un fin technicien. Je l’ai épuisé en enchaînant les actions, c’est pourquoi, sur la troisième tentative, je me suis bien agrippé à son «gimb» pour le soulever et le battre à plate couture. Il était même très surpris de la chute, car lors du corps à corps, je lui ai dit «champion tu n’y peux rien, je vais te déraciner». Et il m’a dit que je ne pourrais pas le faire, c’est pourquoi j’ai insisté sur cette action.
Dans ce combat, il n’y a pas eu de bagarre comme certains s’y attendaient.
Un combat de lutte avec un tel adversaire ne peut pas être difficile. Amanekh est un grand champion qui a battu des lutteurs comme Mole 1, Boy Niang 2, Khadim Gadiaga et autres. Je sais qu’il est entraîné par un grand technicien en la personne d’Ibra Yade, qui a été le directeur technique de mon entraîneur Mor Fadam et Ngueye Loum. Ces derniers m’avaient dit de ne pas déclencher la bagarre, car mon frère Amanekh est lutteur très technique, mais aussi très imprévisible. On m’avait conseillé de ne pas vendanger mon combat comme par le passé et de ne pas le sous-estimer. J’ai respecté les consignes, car je savais que tôt ou tard, je le battrai. Mais, dans ce combat, il y a eu de la bagarre mais on m’avait demandé de ne pas en abuser et de privilégier la lutte pure.
Les amateurs se sont rendu compte aussi que Gouye Gui s’est bien entraîné au cours de ce combat.
Comme toujours han ! Mais ce combat était aussi celui de ma vie. Il m’arrivait même de m’entraîner seul nuitamment. Pendant plusieurs jours, je me suis donné comme un fou. En plus mon coach Ngueye Loum ne cessait de me prodiguer des conseils. Il ne cessait de le faire. Une fois, il a parlé avec moi on était seuls dans sa chambre et il a pleuré. C’est pourquoi, même s’il fallait y laisser ma vie, cela en valait le prix. J’ai gagné pour honorer Mor Fadam, Ngueye Loum, Sa Cadior 1 et 2 et mon maire Woré Sarr.
Dimanche on vous a vu au stade très calme très pondéré contrairement à vos précédentes sorties. Pourquoi un tel comportement ?
Je suis devenu plus mature. Au début, je ne prenais pas la lutte très au sérieux, mais à force d’y être, j’ai compris que je pouvais me frayer un chemin. En plus, la défaite contre Zoss m’a beaucoup ouvert les yeux sur mon comportement dans l’arène, ma façon de faire et de voir ; il est vrai que la lutte à ses mystères. Quand je conduisais une voiture pour venir au stade, j’ai voulu apporter une nouvelle touche, un nouveau look, mais certains me l’ont déconseillé. Après cette défaite, mon encadrement m’a fait des remontrances et m’a dit que si je voulais vraiment faire carrière dans l’arène et atteindre mes objectifs, il fallait que je m’adapte aux réalités de la lutte. J’ai compris qu’il me voulaient du bien. C’est pourquoi, aujourd’hui, je remercie Mor Fadam, Ngueye Loum et Sa Cadior qui m’ont tiré les oreilles pour m’orienter sur le bon chemin. Et j’ai pris en compte cette dimension. Toutefois, je privilégie l’entraînement et la preuve, vous m’avez trouvé, je reviens des entraînements, car je veux un troisième combat avant la fin de la saison. Aujourd’hui, j’ai pris conscience de mes possibilités et je suis devenu plus sérieux pour aller au sommet et c’est mon souhait le plus absolu. Maintenant, le reste est entre les mains du Bon Dieu.
Mais quelles sont les perspectives de Gouye Gui dans l’arène cette saison ?
Je compte au moins descendre une dernière fois cette saison dans l’arène. J’ai repris les entraînements depuis ce matin (l’entretien a été réalisé le lundi, lendemain du combat ndlr), je reprends les entraînements, car je ne vais plus jouer sur ma carrière. Les promoteurs savent avec quels lutteurs je dois en découdre. J’ai un staff et le dernier mot leur revient. Toutefois, je précise que je ne vais pas en découdre avec n’importe quel lutteur. Je connais mes potentiels adversaires, ma valeur marchande et ce que je vaux. J’ai un palmarès qui me permet d’avoir de nouvelles prétentions et de façon légitime. Maintenant, J’attends les propositions des promoteurs pour terminer en beauté et aller me reposer auprès de mes parents à Thiénaba (ndlr : ville distante de 80 km de Dakar) pour les travaux champêtres.
Avec deux combats, cette saison, vous avez dû récolter une importante somme d’argent ?
L’argent n’a pas une grande importance pour moi. Tout ce que je gagne, je le partage avec mes proches, mes amis et mon staff. C’est dans cette voie qu’on m’a éduquée et je compte m’y inscrire durant toute ma carrière. Dans la vie, on m’a toujours aidé, donc en retour, je dois rendre la monnaie et le faire pour d’autres. Je privilégie surtout l’amitié sincère et c’est plus important.
On voit qu’à Guédiawaye il existe une solidarité agissante entre les lutteurs.
Nous sommes tous issus de cette localité et il est très normal qu’il y ait cette solidarité pour défendre l’honneur de notre localité. L’honneur n’a pas de prix. Je vais vous faire une révélation. Je me suis entraîné pendant plus de 25 jours avec Balla Gaye 2 avant qu’il ne parte aux Etats-Unis. Son frère Sa Thiès qui prépare un combat a passé la journée du dimanche chez moi. Sa Cadior N°2 ne cessait de me donner des clés pour ce combat. Lac de Guiers 2, Elton, Double Less 2 que ce soit les lutteurs de l’école de lutte Balla Gaye, celle de Mor Fadam et autres, nous formons une famille. Et c’est la solidarité que nous voulons privilégier pour défendre les couleurs de Guédiawaye qui nous est très cher.
Permettez tout d’abord de rendre grâce à Dieu, ma mère, mes parents, mes proches, mon encadrement et toute la population de Guédiawaye ainsi que tous les lutteurs de Guédiawaye, sans exception. Ces moments, un sportif veut toujours les vivre. Après ma défaite face à Zoss, j’ai reçu toutes sortes de critiques. Certains n’ont pas manqué de dire que j’étais un farfelu et d’autres soutenaient qu’il valait mieux que je quitte la lutte. Ce qui ne m’a pas empêché de continuer à travailler et aujourd’hui, j’ai obtenu un bon résultat pour faire taire tous mes détracteurs. Mon objectif est de me battre pour donner satisfaction à mes fans mon encadrement, ma famille et faire en sorte que mes détracteurs ne rient pas sous cape.
Et cette victoire comment l’analysez-vous ?
Comme l’une des plus belles victoires de ma carrière. Lors de la première signature, au stade Iba Mar Diop, mon adversaire qui est aussi un frère m’avait dit que je ne pouvais pas le soulever lorsque je l’ai tenté. Il ne savait pas que, en faisant cela, c’était une façon pour moi de le jauger. Je savais qu’il avait de la force intérieure. Et ce qui m’a poussé à redoubler d’effort et intensifier les entraînements pour démentir ce qu’il avait dit. Je me suis bien entraîné pour bien le battre. Lorsqu’on s’est accrochés, je savais bien que mon adversaire, je dirai même mon frère Amanekh voulait user de sa technique, car je sais qu’il est un fin technicien. Je l’ai épuisé en enchaînant les actions, c’est pourquoi, sur la troisième tentative, je me suis bien agrippé à son «gimb» pour le soulever et le battre à plate couture. Il était même très surpris de la chute, car lors du corps à corps, je lui ai dit «champion tu n’y peux rien, je vais te déraciner». Et il m’a dit que je ne pourrais pas le faire, c’est pourquoi j’ai insisté sur cette action.
Dans ce combat, il n’y a pas eu de bagarre comme certains s’y attendaient.
Un combat de lutte avec un tel adversaire ne peut pas être difficile. Amanekh est un grand champion qui a battu des lutteurs comme Mole 1, Boy Niang 2, Khadim Gadiaga et autres. Je sais qu’il est entraîné par un grand technicien en la personne d’Ibra Yade, qui a été le directeur technique de mon entraîneur Mor Fadam et Ngueye Loum. Ces derniers m’avaient dit de ne pas déclencher la bagarre, car mon frère Amanekh est lutteur très technique, mais aussi très imprévisible. On m’avait conseillé de ne pas vendanger mon combat comme par le passé et de ne pas le sous-estimer. J’ai respecté les consignes, car je savais que tôt ou tard, je le battrai. Mais, dans ce combat, il y a eu de la bagarre mais on m’avait demandé de ne pas en abuser et de privilégier la lutte pure.
Les amateurs se sont rendu compte aussi que Gouye Gui s’est bien entraîné au cours de ce combat.
Comme toujours han ! Mais ce combat était aussi celui de ma vie. Il m’arrivait même de m’entraîner seul nuitamment. Pendant plusieurs jours, je me suis donné comme un fou. En plus mon coach Ngueye Loum ne cessait de me prodiguer des conseils. Il ne cessait de le faire. Une fois, il a parlé avec moi on était seuls dans sa chambre et il a pleuré. C’est pourquoi, même s’il fallait y laisser ma vie, cela en valait le prix. J’ai gagné pour honorer Mor Fadam, Ngueye Loum, Sa Cadior 1 et 2 et mon maire Woré Sarr.
Dimanche on vous a vu au stade très calme très pondéré contrairement à vos précédentes sorties. Pourquoi un tel comportement ?
Je suis devenu plus mature. Au début, je ne prenais pas la lutte très au sérieux, mais à force d’y être, j’ai compris que je pouvais me frayer un chemin. En plus, la défaite contre Zoss m’a beaucoup ouvert les yeux sur mon comportement dans l’arène, ma façon de faire et de voir ; il est vrai que la lutte à ses mystères. Quand je conduisais une voiture pour venir au stade, j’ai voulu apporter une nouvelle touche, un nouveau look, mais certains me l’ont déconseillé. Après cette défaite, mon encadrement m’a fait des remontrances et m’a dit que si je voulais vraiment faire carrière dans l’arène et atteindre mes objectifs, il fallait que je m’adapte aux réalités de la lutte. J’ai compris qu’il me voulaient du bien. C’est pourquoi, aujourd’hui, je remercie Mor Fadam, Ngueye Loum et Sa Cadior qui m’ont tiré les oreilles pour m’orienter sur le bon chemin. Et j’ai pris en compte cette dimension. Toutefois, je privilégie l’entraînement et la preuve, vous m’avez trouvé, je reviens des entraînements, car je veux un troisième combat avant la fin de la saison. Aujourd’hui, j’ai pris conscience de mes possibilités et je suis devenu plus sérieux pour aller au sommet et c’est mon souhait le plus absolu. Maintenant, le reste est entre les mains du Bon Dieu.
Mais quelles sont les perspectives de Gouye Gui dans l’arène cette saison ?
Je compte au moins descendre une dernière fois cette saison dans l’arène. J’ai repris les entraînements depuis ce matin (l’entretien a été réalisé le lundi, lendemain du combat ndlr), je reprends les entraînements, car je ne vais plus jouer sur ma carrière. Les promoteurs savent avec quels lutteurs je dois en découdre. J’ai un staff et le dernier mot leur revient. Toutefois, je précise que je ne vais pas en découdre avec n’importe quel lutteur. Je connais mes potentiels adversaires, ma valeur marchande et ce que je vaux. J’ai un palmarès qui me permet d’avoir de nouvelles prétentions et de façon légitime. Maintenant, J’attends les propositions des promoteurs pour terminer en beauté et aller me reposer auprès de mes parents à Thiénaba (ndlr : ville distante de 80 km de Dakar) pour les travaux champêtres.
Avec deux combats, cette saison, vous avez dû récolter une importante somme d’argent ?
L’argent n’a pas une grande importance pour moi. Tout ce que je gagne, je le partage avec mes proches, mes amis et mon staff. C’est dans cette voie qu’on m’a éduquée et je compte m’y inscrire durant toute ma carrière. Dans la vie, on m’a toujours aidé, donc en retour, je dois rendre la monnaie et le faire pour d’autres. Je privilégie surtout l’amitié sincère et c’est plus important.
On voit qu’à Guédiawaye il existe une solidarité agissante entre les lutteurs.
Nous sommes tous issus de cette localité et il est très normal qu’il y ait cette solidarité pour défendre l’honneur de notre localité. L’honneur n’a pas de prix. Je vais vous faire une révélation. Je me suis entraîné pendant plus de 25 jours avec Balla Gaye 2 avant qu’il ne parte aux Etats-Unis. Son frère Sa Thiès qui prépare un combat a passé la journée du dimanche chez moi. Sa Cadior N°2 ne cessait de me donner des clés pour ce combat. Lac de Guiers 2, Elton, Double Less 2 que ce soit les lutteurs de l’école de lutte Balla Gaye, celle de Mor Fadam et autres, nous formons une famille. Et c’est la solidarité que nous voulons privilégier pour défendre les couleurs de Guédiawaye qui nous est très cher.
15 Commentaires
Undefined
En Juin, 2011 (09:12 AM)Pape
En Juin, 2011 (09:12 AM)Feel
En Juin, 2011 (09:14 AM)Bakis
En Juin, 2011 (09:15 AM)Pitakh
En Juin, 2011 (09:18 AM)Mérkate
En Juin, 2011 (09:19 AM)Damabakh
En Juin, 2011 (09:27 AM)Mopo
En Juin, 2011 (09:39 AM)yox yaye GOUY GUI NEEX
Daba
En Juin, 2011 (09:58 AM)Lamine
En Juin, 2011 (11:45 AM)Undefined
En Juin, 2011 (16:15 PM)KHAMOUL DARA LAMIGNE GNAM MO REUY
Alpha Uco Bacate ( España)
En Juin, 2011 (16:17 PM)Undefined
En Juin, 2011 (17:07 PM)Lili
En Juin, 2011 (19:25 PM)Boy
En Juin, 2011 (23:00 PM)Participer à la Discussion