Hortense Diédhiou, choisie par le Comité national olympique et sportif sénégalais (CNOSS) pour être le porte-drapeau de la délégation du Sénégal aux JO de Londres 2012, voit là une consécration du mérite qu’elle a toujours portée en bandoulière, lorsqu’il s’est agi pour elle de défendre les couleurs du Sénégal.
Agée aujourd’hui de 29 ans, Hortense, deux fois championne d’Afrique de judo et médaillée d’or aux Jeux africains d’Alger et de Maputo, est une vraie championne, en plus d’être la plus ‘’olympique’’ de la délégation du Sénégal avec trois participations d’affilée à la messe olympique.
Hortense, 55 kilos pour 1 mètre 65 cm, est une forcenée du combat, elle qui, ancienne lutteuse est venue au judo pour pouvoir porter le kimono ‘’parce que c’était beau et qu’au judo on fait de la lutte, mais en étant habillée’’, a fait les beaux jours du sport sénégalais.
En 2002 déjà, elle est championne d’Afrique junior de judo et démarre une carrière à l’internationale où elle croise souvent une adversaire qu’elle bat souvent avec force, même si pour d’autre fois, les moyens de Soraya Haddad font la différence.
Qu’importe, Hortense s’est forgé aux forceps une destinée de championne, et malgré un franc parler qui la pousse souvent hors de ses gongs, manifeste à chaque championnat de judo, un amour indéfini pour son pays, le Sénégal.
Altérant souvent les larmes de joie, aux mines renfrognées par quelque contre-performance, Hortense est une athlète constante dans l’envie de vaincre d’abord et de réclamer ensuite le respect que le Sénégal vient seulement de lui donner en la désignant porte-drapeau olympique.
Partie seule en France après un bref passage au Centre de judo d’Abidjan puis celle de Rabat au Maroc, Hortense qui a choisi Marseille et une vie sociale rude, se bat au quotidien, toute seule, sans aucune aide pendant plusieurs années.
Après Athènes en 2004, où sa jeunesse et son inexpérience ont freiné sa fougue et Pékin où elle a complètement déjoué, Hortense qui n’abandonne jamais sera le symbole d’une délégation du Sénégal qui quittera Dakar sans assurance aucune de remporter une médaille, mais avec un espoir plein le cœur. L’espoir de déjouer tous les pronostics et de briller dans la grisaille de Londres.
15 Commentaires
Inconnu_rek
En Juillet, 2012 (21:01 PM)Du courage et je te souhaite de porter le drapeau de notre cher et si beau pays, tres tres loin meme !!!
Pauvre et triste Sénégal, a quand la nation des PORTEURS du drapeau remplacera t'elle na nation de SOUILLEURS du drapeau ????
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