L'ancien du PSG Lucas Moura critiqué pour son soutien au député d'extrême droite poignardé au Brésil.
FOOTBALL - L'attaquant brésilien de Tottenham Lucas Moura a été vivement critiqué sur les réseaux sociaux pour avoir affiché son soutien à Jair Bolsonaro, candidat d'extrême droite en tête des intentions de vote pour la présidentielle d'octobre au Brésil.
L'ancien du Paris Saint-Germain, qui vient d'être élu meilleur joueur du mois d'août de Premier League, le championnat anglais, s'est lancé dans un vif débat sur Twitter, répondant un à un aux messages de ses détracteurs. "Je n'ai pas le droit d'exprimer mon opinion, de prendre position et de me préoccuper de ce qui se passe dans mon pays?", a-t-il par exemple publié.
"Je pense juste qu'il faut changer..."
"Cela fait du temps que nous sommes en crise et que les candidats que nous avons élu n'ont rien résolu. Aucun candidat n'est le sauveur de la patrie. Je pense juste qu'il faut changer (...)", a également affirmé l'attaquant de 26 ans.
Une internaute s'est empressée de rétorquer, non sans ironie: "Ils n'ont rien résolu alors on va mettre au pouvoir un opresseur raciste, machiste et homophobe et voilà, on aura un nouveau Brésil". Lucas a reçu le soutien d'un autre joueur brésilien, le milieu de terrain Felipe Melo (ex-Juventus), aujourd'hui au Palmeiras.
"C'est bien @LucasMoura7, ne t'inquiète pas de ce que les gens disent", a publié le joueur de 35 ans, souvent critiqué au Brésil pour son jeu parfois violent qui lui fait récolter de nombreux cartons jaunes.
Largement en tête dans les sondages
Ex-capitaine de l'armée brésilienne, Jair Bolsonaro, 63 ans, est connu pour ses déclarations fracassantes et sa nostalgie affichée de la dictature militaire (1964-1985).
Jeudi dernier, le candidat d'extrême droite a été poignardé en pleine rue pendant qu'il faisait campagne à Juiz de Fora, dans le Minas Gerais (sud-est), une agression qui a choqué le Brésil et a été condamnée par l'ensemble de la classe politique.
Actuellement hospitalisé dans un état grave à Sao Paulo, il est crédité de 24% des intentions de vote dans un sondage publié lundi par l'institut Datafolha, loin devant le deuxième, Ciro Gomes, de centre gauche (13%).
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