La lutte avec frappe est passée de ‘’sports de chez nous’’ en véritable phénomène de société au Sénégal en occupant toutes les franges de la société nationale et en étant présent à longueur de journées sur les chaînes de télévision et de radio.
Si on ne va vers elle, elle vient vers nous et avec ses plus de 6000 licenciés, un chiffre représentant le plus grand nombre de pratiquants parmi les Fédérations sportives nationales.
Comme le football dans un passé pas très lointain, on peut dire sans risque de se tromper qu’on est passée à la dictature de la lutte avec frappe dans les médiats de l’audiovisuel.
Et sa place va crescendo et les dernières sorties à la suite de la victoire de Pakala sur Boy Nar samedi, interpelle tout le monde.
Parce que l’avenir du pays via sa jeunesse est plus important que tout, personne ne doit se taire au sujet de ce développement exponentiel de la lutte.
Que faire ? Le président du Comité national de gestion de la lutte, Alioune Sarr, en personne a tiré la sonnette d’alarme en appelant les médiats à censurer certaines déclarations de lutteur.
Ce qui a été entendu entre dimanche et lundi au sujet de la victoire de Pakala sur Boy Nar fait se dresser les cheveux sur la tête et on se demande comment des journalistes ont pu laisser passer ‘’ça’’ sur leurs antennes.
S’il est vrai qu’ils s’appellent ‘’communicateurs traditionnels’’, leur responsabilité en gérant directement l’antenne sur les chaînes de télévision et les radios les interpellent à plus d’un titre.
On ne leur demande pas de comprendre et d’appliquer à la lettre les fondamentaux de l’information en répondant toujours ‘’aux 5 questions’’ mais leur place au sein des médiats doit leur imposer à plus de responsabilités.
Comment peut-on laisser quelqu’un penser qu’il a été défait et qu’un de ses proches est décédé à cause des pratiques mystiques de son adversaire ?
C’est une faute professionnelle et un manque de responsabilité notoire de laisser passer sur une chaîne de télévision de telles déclarations.
Mieux encore, personne ne peut arrêter la mer avec ses bras et dans le cas de la lutte avec frappe imaginer une seule fois l’arrêt des combats, c’est de créer plus de problèmes.
Mais au vu de ce qui se passe dans la lutte, une réflexion s’impose.
Doit-on attendre la mort d’un lutteur sous les coups de poings de son adversaire pour prendre des décisions ?
Diriger, c’est aussi prévoir et à côté de la volonté du CNG de lutte d’aider à la formation des lutteurs à travers l’apprentissage et l’alphabétisation qui est à saluer, il faut penser à obliger les lutteurs à se protéger.
Pour le comment, le quand et le où, il est préférable de lancer et d’enrichir la corbeille d’idées pour que comme le Fondateur du quotidien français, le Monde, Hubert Beuve-Meury le dit si bien ‘’ne laissons pas nos moyens de vivre remplacer nos raisons de vivre’’.
7 Commentaires
Ehgoirhigr
En Décembre, 2010 (19:09 PM)Oui
En Décembre, 2010 (19:12 PM)Tex
En Décembre, 2010 (19:12 PM)J
En Décembre, 2010 (19:16 PM)Amatrice
En Décembre, 2010 (19:36 PM)Bahomare
En Décembre, 2010 (19:40 PM)Ajtou
En Décembre, 2010 (07:40 AM)Participer à la Discussion