La capitale guinéenne, Conakry, tourne au ralenti ce mercredi suite à une journée ville morte observée par l’opposition pour protester contre le refus du Gouvernement à revoir à la baisse le prix du carburant à la pompe, a constaté APA sur place.
Si les services de l'administration publique, ainsi que le secteur des banques semblent fonctionner presque de façon normale, il n'en n'est pas le cas pour le monde du commerce. En effet, les opérateurs économiques sont parmi ceux qui ont respecté l'appel lancé par l'opposition. Ainsi, la plupart des magasins ont-ils baissé rideaux.
La circulation aussi est perturbée, surtout le long de l'axe reliant Cosa à Hamdallaye, une zone de la banlieue acquise à l'opposition, où des tirs ont été entendus il y a environ une heure. Des témoins affirment qu'il s'agissait de dissuader des manifestants qui avaient barricadé les rues aux automobilistes, qui empruntent les artères de ces quartiers.
Dans un communiqué publié la veille, l'opposition avait appelé les populations à observer la journée ville morte, arguant que tous les pays de la région avaient baissé les prix du carburant à la pompe, suite à la baisse du cours mondial du pétrole.
Pour l'opposition, «le pouvoir actuel, habitué à violer ses engagements et insensible à la souffrance de notre population, s'obstine à maintenir inchangé le prix des produits pétroliers».
«Par ce refus, le Gouvernement voudrait faire payer à notre population les conséquences de la mal gouvernance qui caractérise sa gestion de notre pays», écrivait l'opposition.
Suffisant pour qu'elle invite tous les Guinéens «de toutes obédiences politiques confondues à n'exercer aucune activité au cours de la journée de mercredi ainsi que pour demain jeudi, et à rester chez eux».
Afrique
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