Le procès de l’ancien président tchadien Hissène Habré a repris devant les chambres africaines extraordinaires lundi 7 septembre après 45 jours d’interruption à Dakar. Le rendez-vous est historique : c’est la première fois qu’un ancien chef d’État d’Afrique francophone est jugé en Afrique pour les crimes commis pendant qu’il était au pouvoir. Le témoignage de l’homme politique tchadien Gali Ngothé Gatta est de ce point de vue particulièrement important. Gali Ngothé Gatta a été conseiller spécial d’Habré avant d’être arrêté dans l’affaire dite des tracts. Il a vu Habré en action au pouvoir. Et l’a entendu donner des consignes pendant l’un de ses interrogatoires.
RFI : Comment êtes-vous devenu un collaborateur d’Hissène Habré ?
Gali Ngothé Gatta : Je suis devenu conseiller d’Hissène Habré à la faveur des accords de Libreville avec le FDT, le Front démocratique du Tchad dirigé par le général Negue Djogo. Certains sont rentrés au gouvernement, d’autres ont été nommés comme directeurs généraux dans les ministères, moi j’ai été nommé conseiller spécial d’Hissène Habré. C’est à cette période-là que j’ai commencé à connaître l’homme, le dirigeant, de très près.
Habré a un côté que les gens ne connaissent peut-être pas, c’est un monsieur qui faisait de l’administration la base de son pouvoir. Et donc il avait une grande admiration pour les intellectuels, les gens qui avaient fait des études, bref pour ceux qu’on appelle « les gens éduqués ». On était plusieurs dans le cabinet à être des universitaires et il faisait confiance à notre production intellectuelle, à notre compétence technique. Sur le plan administratif, il sollicitait souvent mes avis sur un certain nombre de questions.
Les premiers signes d’une dégradation de ces rapports ont commencé à apparaître notamment quand il a commencé à instituer ce qu’on a appelé « l’effort de guerre ». L’effort de guerre, à l’époque, était un impôt obligatoire sur toutes les activités salariales, d’entreprise, en faveur de l’armée, en faveur de la guerre. Un jour, quand il m’a appelé pour demander mon avis sur cette question, j’ai répondu en toute franchise, en disant que « c’était une connerie », parce que ça créait des difficultés à certaines entreprises qui étaient obligées de désinvestir pour satisfaire aux contraintes de l’effort de guerre, et qui finalement mettaient la clé sous le paillasson. Je crois qu’il est allé très vite à écouter le son de ceux qui pensaient que je n’étais pas un patriote. Cela a commencé par là.
4 Commentaires
Anonyme
En Septembre, 2015 (17:41 PM)Il y'a encore aucune preuve des 40000 morts..
Effort De Guerre
En Septembre, 2015 (18:30 PM)forcement beaucoup d'entreprise fermeront c'est ce qui se passe sous nos cieux tous les jours la pression fiscal et les petite entreprise ferment pour des raisons de rareté de ressource et de financement ,et le dikta des entreprise coloniale
avait t-il d'autre SOLUTIONS ?
Mandiaye Guinée Bissau
En Septembre, 2015 (18:54 PM)ce reporter de la RADIO GUINEEN utilisé cet astuce pour prévenir les basse arriére de PAICG
d'alors sans évéillé le soupcon du colon
pour ceux qui connaissent la GUINEE est en ces temps de RADIO transistors et surtout que les combattant BALANTE MANDJACK MANDINGUE se comprenait , les plus grand collaborateur des colons était surtout des peulh parceque cela leur donné un certain pouvoir de CHEF DE CANTON les quelques nom de ces traitre était GUELA DADO et SAMBEL COYO qui signifiait litteralement SEMBEL LE BLANC
Astuce de MANDIAYE consisté à freedonner cet chanson à la fin de ses émision radiophonique en MANDINGUE
sou mouso woo
fen ne binal ya
NAL LI YA DIEWO TANAA
NAL LI MADJEWO TANAA
femme au foyer il y a une chose qui va venir si vous le voyait c'est dangereux
si vous ne le voyait pas non plus c'est dangereux .
donc invite la population de ne pas trops s'éloigné des tranchers souterraine qui les mettez à l'abris de bombe et d'Obus du colon portugais
CE patriote contribue ainsi et dangereusement à l'effort de guerre de liberqtion de la guinée Bissau d'alors
Mariam
En Septembre, 2015 (09:43 AM)Cest ecoeurant.
Un proces non équitable nest pas un proces. Une justice rendue sur des bases fausses ne profitera à personne et deshonorera les africains.
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