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Le Mali gangréné par les conflits intercommunautaires

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Le Mali gangréné par les conflits intercommunautaires

« Ce qui préoccupe aujourd’hui la Nation malienne, pointe le quotidien malien Le Sursaut, ce sont la perte, de facto, des régions du Nord », mais aussi « l’insécurité qui fait vivre dans l’angoisse dans le Centre du pays. Des Bozos contre des Peuls (dans le cercle de Djenné), des Dogons contre des Peuls (dans le cercle de Koro), des Bamanans contre des Peuls (à Niono), des Sonrhaïs contre des Arabes (à Gao) : le spectre des conflits intercommunautaires s’est déployé sur certaines de nos contrées, conséquence de l’extrême affaiblissement de l’autorité de l’Etat.

Cela ne date pas d’aujourd’hui. Par le passé, cela a même été encouragé par le pouvoir, déplore Le Sursaut. La tendance à favoriser les affrontements intercommunautaires atteindra son paroxysme à la suite de l’invasion de 2012. Le pouvoir n’hésite pas à traiter avec des narcotrafiquants libérés de prison, à garantir leur immunité en les faisant siéger dans des assemblées, mais à une condition : qu’ils aident à constituer des milices. Conséquence de l’adoption d’une telle attitude : le rôle de l’armée nationale se trouve minoré. »

Alors, s’exclame Le Sursaut, « comment en ces moments tragiques ne pas rappeler les qualités de notre peuple dont, en particulier, son attachement à un ensemble de valeurs fondement de l’humanisme soudanais ? Puissent nos gouvernants restaurer les conditions de la renaissance afin que le Mali redevienne ce bloc sans couture contre lequel plus d’un envahisseur a épuisé ses armes en vain. »

Personne ne veut baisser les armes

Le week-end dernier, rapporte le RépublicainMali, autre périodique malien, l’opposition a dénoncé « ces affrontements intercommunautaires meurtriers. »Selon elle, « le président de la République et ses gouvernements successifs de 2015 à nos jours sont entièrement responsables de ce sombre tableau. A cet effet, l’opposition a invité le gouvernement à désarmer tous ceux qui détiennent illégalement des armes de guerre et à éviter l’instauration d’une politique de “deux poids, deux mesures”. »

Certes, le gouvernement malien a engagé « un processus d’apaisement », comme le souligne le Zénith Balé, notamment « suite aux conflits interethniques entre les Dogons et les Peuls dans les cercles de Koro et de Douentza. » Mais, « sur le terrain, pointe le site Mondafrique, la voix des chefs communautaires de Bamako n’a pas beaucoup de portée. » Témoin, la réaction de Moïse, interrogé par Mondafrique. C’est le chef de Dan na ambasagou, le groupe d’autodéfense qui réunit les chasseurs des quatre cercles du pays dogon. Pour lui, ces opérations, qui visent les « djihadistes-malfaiteurs » majoritairement composés de Peuls, sont nécessaires pour ramener la sécurité dans ces zones où l’État est absent. En clair, les Dogons refusent d’être désarmés.

Les salafistes se frottent les mains

Commentaire désabusé de L’Observateur Paalga à Ouaga : « après l’interminable rébellion touarègue qui perdure depuis les années 60 et le narcodjihadisme qui a pris possession du Mali voilà maintenant plus de 5 ans, c’est un nouveau cancer qui ronge la société malienne, comme si ça ne lui suffisait pas déjà de faire face aux terroristes (…). Pire, ces violences communautaires ont fait plus de cent morts et sont en train de s’étendre village après village avec de véritables battues, des expéditions punitives, des vols de bétail et autres. Cette situation fait forcément l’affaire des salafistes, qui n’en demandaient pas tant et qui ne vont pas se priver d’élargir le fossé existant entre les différentes communautés. »

Dans les médias du continent également, le retour au premier plan de Seif Al-Islam Kadhafi…

Le fils de l’ancien président libyen a annoncé hier sa candidature à la prochaine élection présidentielle en Libye. « Seif Al-Islam Kadhafi aurait obtenu l’appui des plus grandes tribus libyennes, ce qui fait planer sur le pays un nouveau spectre de division », estiment Les Eco au Maroc.

« Son programme, plutôt simpliste, tient en deux mots : dialogue et réconciliation, relève Ledjely en Guinée. Mais il est vrai que pour les Libyens, confrontés à un chaos permanent et baignant dans l’incertitude depuis la chute du régime de Mouammar Kadhafi, tout est dans ces deux vocables. D’où l’intérêt, estime le site guinéen, de ne pas banaliser la candidature de Seif. (…) Finalement, conclut Ledjely, le plus grand obstacle que devra surmonter Kadhafi fils, c’est l’actuel homme fort du pays, le général Haftar qui, lui aussi, ne fait pas mystère de ses prétentions. Mais cet ultime écueil écarté, la famille Kadhafi pourrait alors tenir là l’occasion de sa vengeance sur les tumultes de ces dernières années. »



1 Commentaires

  1. Auteur

    Anonyme

    En Mars, 2018 (21:39 PM)
    Ce pays risque de sombrer dans le chaos!
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