A Madagascar, malgré la démission du président Hery Rajaonarimampianina, vendredi 7 septembre, des candidats à la présidentielle réclament le report du scrutin dont un premier tour est prévu le 7 novembre.
Si cette démission a été décrite comme un signal positif pour aller vers des élections apaisées par bon nombre d'acteurs politiques, par la société civile et la communauté internationale, elle ne résout pas pour autant le manque de consensus autour de la date de cette élection.
Ils sont huit candidats à la présidentielle à réclamer un report de l'élection. Le plus connu d'entre eux est l'ancien chef de l’Etat, Didier Ratsiraka. L'ex-Premier ministre, Olivier Mahafaly et le président de l'Assemblée nationale, Jean Max Rakotomamonjy font aussi partie de la liste.
Vendredi en fin d'après-midi, quelques heures avant l'annonce de la démission de Hery Rajaonarimampianina, ils ont signé une résolution au domicile de l'amiral Didier Ratsiraka, demandant l'annulation du scrutin et la mise en place d'une Transition.
Ils jugent le climat politique actuel inopportun pour aller vers une élection et dénoncent, entre autres, l'illégalité de la décision du 25 mai de la Haute Cour constitutionnelle qui avait exigé la mise en place d'un gouvernement de consensus.
Ils expliquent, par ailleurs, vouloir organiser une conférence nationale en vue d'aboutir à un accord politique. L'un d'eux a d'ailleurs déposé au Conseil d'Etat une requête en annulation du décret de convocation des électeurs. L'institution doit trancher sur cette demande mardi.
Si ces huit candidats exigent un report, les vingt-huit autres ne sont pas de cet avis. Les deux grands concurrents de Hery Rajaonarimampianina notamment, Andry Rajoelina et Marc Ravalomanana sont favorables à cette élection du 7 novembre. Ils sont d'ailleurs en pré-campagne, depuis plusieurs semaines.
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Abukeom
En Septembre, 2018 (10:59 AM)Participer à la Discussion