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Chronique

Sédhiou se meurt… Par Paul Faye

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Sédhiou se meurt… Par Paul Faye

De l’état de département à l’état de région, Sédhiou reste une collectivité sinistrée en tout temps et en tout lieu. La faute incombe-t-elle aux autorités étatiques ou aux fils du terroir ? Ce que personne ne peut contester, c’est que les différents responsables politiques de la région n’ont jamais pu dépecer ensemble une mouche. Dès que l’un d’eux est promu à un poste de responsabilité, du coup, les autres s’érigent, pas en adversaires mais en ennemis. 

Et malheureusement, ce sont ceux qui sont dans le même parti politique qui se jettent le plus souvent l’anathème.Au temps des libéraux, le Parti démocratique sénégalais (Pds) roulait avec six tendances dans la commune: la tendance de Lamine Dramé, encore président du Conseil régional ; celle du professeur Balla Moussa Daffé, maire à l’époque ; celle du professeur Amadou Tidiane Bâ, recteur de l’université de Ziguinchor puis ministre de la recherche scientifique en son temps ; celle de Bouli Tamba, ancien haut conseiller de la République et actuel second adjoint au maire, l’avant dernière était la tendance de Diola Diallo, agent à la Caisse de sécurité sociale et enfin celle de Moustapha Konté qui avait gagné une partie de la jeunesse. Les mêmes causes produisant les mêmes effets, l’Alliance Pour la République (Apr) est aussi minée par des tendances jusque-là inconciliables malgré les appels à l’unité des uns et des autres.La tendance du professeur de philosophie, Kéba Dramé dit Lokotte, le tout premier républicain de la région, est agressée de tous bords par des alliés ou des ralliés. En tant que responsable régional, il ne peut réunir les cadres républicains autour d’une table. 

Il y a aussi celle d’Abdoulaye Diop, président du Conseil sénégalais des chargeurs (Cosec) née après la chute du régime libéral et celle du responsable communal, Abdoualye Coly, qui cherche à recoller les morceaux mais sans succès. Au nord de la région, dans le département de Bounkiling, celles du député Amath Cissé, l’enfant de Ndiamacouta et de Mohamed Diaïté, les fils de Diaroumé n’arrivent toujours pas à se donner la main sur le terrain de la massification. Aucun des deux responsables ne veut jouer les seconds rôles. Bref, depuis l’avènement de la seconde alternance, ces responsables ne sont jamais assis sur la table de l’unité. Dans le Pakao des profondeurs, la tendance de Chérif Cissé, président de la convergence des cadres républicains peine à faire l’unanimité.Chacun des responsables cités se dit émissaire de Macky Sall et prêche pour sa propre chapelle. Voila la part de responsabilité des fils du terroir dans le feuilleton, Sédhiou se meurt. Alors, les différents gouvernements, qui se sont succédé, ont toujours profité de cette division des responsables locaux pour mieux régner. 

Une division qui finalement se transmet de génération en génération. Les jeunes de ces différentes tendances vivent aussi leur désunion et ont du mal à revendiquer ensemble quelque chose pour la région. On s’en souvient, en 2011, une partie des jeunes exigeaient la construction du stade municipal et demandaient le boycott des navétanes. 

Une autre franche ne se gênait pas à jouer dans un terrain nu. Il s’en est suivi une chaude confrontation qui a valu l’emprisonnement des frondeurs. L’Etat a aussi profité de cette division pour enterrer son projet de construction du stade régional sachant qu’il était soutenu par une partie des jeunes.Cette désunion est la conséquence de ce qu’on pourrait appeler un manque de considération. De 1960 à nos jours, l’actuelle région n’a eu que deux ministres en l’occurrence Balla Moussa Daffé sous Diouf et Wade.

 

 Il a occupé le ministère de la Recherche scientifique et technique qu’Amadou Tidiane Ba a hérité toujours sous Wade. Un isolement des acteurs politiques de la région qui isole également son développement. Des voix se sont déjà élevées pour décrier le conseil interministériel décentralisé tenu à Kolda et à Ziguinchor sans que Sédhiou, en état d’urgence, passe en premier lieu. Et voilà que la seconde alternance installe son second gouvernement sans un fils de la région. Il est vrai qu’un ministre n’est pas un ministre d’une localité comme on aime le dire mais les programmes spéciaux Indépendance ont été défendus par des ministres de terroir. Thiès, Kolda et Fatick sont ainsi sortis de l’ornière. Sédhiou n’a pas de ministre, ses députés sont sourds, muets et aveugles. Qui va alors défendre la vieille dame mourante victime par ailleurs de son enfermement.La seconde face hideuse de la région, c’est l’enclavement. Quel que soit la proximité de la localité où l’on se rend, on ne peut s’assurer de son retour le même jour. Aux barrières naturelles que sont les fleuves du Soungrougrou qui sépare le département de Sédhiou de celui de Bounkiling et le fleuve Casamance qui sépare le département de Sédhiou de celui de Goudomp, s’ajoute l’état des routes.Jusqu’en 2002, date du bitumage de la route carrefour22/Kolda, il y a des quinquagénaires qui n’avaient jamais vu de goudron si ce n’est le tronçon de 45 kilomètres Sédhiou Médian Wandifa construit en 1986. Aujourd’hui, le parc automobile est à l’image des routes. 

 

Des cercueils roulants dans des tombeaux ouverts. Malheureusement, cela ne semble plus gêner à cause des dangers, de l’habitude. La boucle du Boudhié Sédhiou/Marsassoum/Djirédji/Sédhiou reste aujourd’hui, le principal mur de lamentation des populations de la région. L’axe Sandiniéry Tanaff est la plaie béante du Pakao ; l’axe Sédhiou/Médiana Wandifa, la principale issue de Sédhiou rend cancéreux ; les différentes routes, qui segmentent le Kabada, partie nord de la région frontalière à la Gambie, ne s’empruntent pas par hasard. Mais celle qui écœure le plus, c’est la nationale VI ou route du sud reliant Kolda à Ziguinchor via Tanaff et Samine. Elle a tué pendant des années l’économie de cette partie sud de la région d’aucuns avaient baptisé le grenier du Sénégal. Enfin, nous notons que l’axe Sandiniéry/Diopcounda dans un état lamentable, isole aujourd’hui le Pakao et la cité religieuse de Karantaba du reste de la région. L’Etat est spectateur dans cette misère des populations qui se creuse d’année en année.Sédhiou souffre en troisième position de ses infrastructures. La santé est moribonde avec des postes de santé érigés en centre de santé, des centres de santé sans logistique roulante avec des plateaux techniques au rabais. L’éducation souffre de ses nombreux abris provisoires en passe de devenir des abris définitifs. 

 

Les anciens collèges communaux de Tanaff, de Samine, de Goudomp, de Diattacounda, de Simbandi balante dans le département de Goudomp et ceux de Dianah Malary et de Marsassoum de Sédhiou, de Djirédji dans le département de Sédhiou, aujourd’hui érigés en lycées, font honte au système. Dans le département de Bounkiling, se sont les collèges de Bonna, de Bounkiling et Médina Wandifa ravagé par un incendie et de Daicounda qui attirent par leur triste sort. Plus de 24 salles en palissade de tiges de bambous ornent tristement certains de ces établissements, rendant infernales les études, surtout en période de chaleur et écourtant les années scolaires. Les collèges de Ndiama Pakao, de Simbandi Brassou, de Badiaré, de Bouno, de Kolibantang, de Diareng, de Sandiniéry, de Thiar, de Safane, de Nguindir de Bambali, de Francounda, etc. sont loin de faire la fierté des soldats du système. Qui en a une fois fait son cheval de bataille ? Pas les politiques en tout cas. Qui a une fois exigé leur construction ? 

 

Même les syndicats d’enseignants n’en font pas une priorité. Les élèves, leurs parents, les enseignants, personne n’a jamais posé comme première doléance l’amélioration des conditions de travail par la construction des salles de classe en dur. Sédhiou est responsable. Je n’appelle pas à l’insurrection mais on n’a jamais rien réglé les bras croisés. La jeunesse malsaine de Thiès à fait de la région une localité qui brille de tous les feux.Autres infrastructures manquantes, ce sont celles qui abritent les services régionaux. Sédhiou a été érigée en collectivité régionale sans mesure d’accompagnement. Cela a toujours opposé Moustapha Konté à Balla Moussa Daffé. 

 

L’un exigeait la construction d’infrastructures avant la région tandis que le second soutenait la région d’abord les infrastructures après. L’idée du second a triomphé. Il s’en est suivi une forte demande en logement sociaux et en bureaux. Pour une facture annuelle de plus de cent millions de francs, le gouvernement a conventionné la totalité des bâtiments disponibles à des prix défiant toute concurrence. Très vite les prix du loyer ont flambé. Les ressources ne s’étant pas augmentées, la pauvreté s’est accentuée et tout le monde vit la précarité et l’insécurité. Sédhiou est responsable.Pourtant, Sédhiou est une vitrine ou devrait l’être. Les noms de ses fils ont porté haut notre Sénégal. 

Dans le domaine de la culture, l’union culturelle, artistique et sportive (Ucas) est la première voie du pays à franchir les frontières. Dans le domaine de la lutte, Balla Guaye 2 et Lac de Guiers ont fait la fierté de tout en peuple ; au niveau du football, Papis Demba Cissé et Sadio Mané ont élevé haut les couleurs de la nation. En politique, les cadres ne se comptent pas au bout des doigts : Dembo Coly, Ibou Diallo, Assane Seck, Balla Moussa Daffé, Amadou Tidiane Bâ pour ne citer que ceux-là. Des cadres qui ont toujours rêvé de briser les tabous pour sortir Sédhiou de son marasme économique et social. Mais la vitrine se masque et résiste au développement, à la modernité. Quel miracle alors pour faire décoller le vieil avion cloué au sol depuis bien des décennies et dont l’amère odeur de la rouille infeste l’air ?

Paul Faye correspondant  de Seneweb à Sédhiou  



20 Commentaires

  1. Auteur

    Togna

    En Septembre, 2013 (11:20 AM)
    Merci M.FAYE pour votre franc-parler. "Sédhiou se meurt" et "Sédhiou est responsable". La région a toujours eu des politiciens, mais non des politiques.

    Je pense qu'il est grand temps que la jeunesse prenne ses responsabilités.
  2. Auteur

    Wa Suisse

    En Septembre, 2013 (11:24 AM)
    l'avenir de sedhiou c'est omar kante jeune dynamique et travailleur
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    Auteur

    Mane Moussa Simbandi Brassou

    En Septembre, 2013 (12:04 PM)
    Appel au secours du BENNO BOKH IGNANE AK SOKHOR? "Que tous ceux qui ne sont pas traqués mais qui se sont enrichis par les fonds secrets, les largesses du Président WADE, des fonds de Taïwan, les fonds des ONG(de subordination, de subversion et de déstabilisation dont leurs représentants révolutionnaires usurpent le bonnet d'AMILCAR CABRAL,) une insulte aux Sénégalais, dirai-je, des partis avec leaders éternels mais sans membres ( les YOBALEMA), les leaders qui transhument sans leurs adhérents (Coalitionnaires), des chefs de partis, jadis d'opposition à qui le Président WADE remettait des enveloppes pour l'avancement de la Démocratie mais qui ne rendaient pas compte du financement à leurs membres (les vertueux supposés, démasqués)". Cet appel est lancé pour donner du tonus aux actions gouvernementales: manque de liquidité, non traduction en justice de tous ceux qui collaborent au festin avec un soutien indéfectible, tentative d'effacement de toutes les réalisations du Président WADE comme si ces dernières n'existaient pas, inauguration de quelques infrastructures (grand théâtre puisqu'il représente pour eux un lieu de distraction et de voyez-moi), le besoin effréné d'humilier tous ceux qui ne partagent pas notre point de vue et enfin, la communication qui convainque les affamés qu'ils n'ont pas faim ou que les Sénégalais ne souffrent pas mais qu'il s'agit d'une simple SENSATION comme aux chefs de village qui pensent qu'ils travaillent pour l'état par la collecte des impôts, qu'ils hébergent les étrangers sans financement, qu'ils arrangent les conflits au lieu de traduire directement les protagonistes à la Gendarmerie, qu'ils organisent et exécutent toutes les directives étatiques et qu'il faut humilier en confisquant leurs véhicules et leurs salaires....Tout ce que MACKY n'a pas vu après 90000 km sillonnés à travers tout le Sénégal nous dit-on. Par MANE Moussa de Simbandi Brassou
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    Auteur

    Kemo

    En Septembre, 2013 (13:12 PM)
    Diadieuf FAYE Français!!!

    vous n'avez dit que pure vérité.

    En tout cas nous jeunesse de Sédhiou, nous disons que "le combat continue".

    Grand MERCI pour votre contriburion.
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    Auteur

    Bers

    En Septembre, 2013 (13:20 PM)
    c'est un sentiment de honte et de gene qui m'anime ,apres etre replongle,encore une fois,dans ce cauchemard eternerl...maux et mots ne pouvaient etre ,pour qualifier ce que mr FAYE a voulu exprimer. J'ai mal,vraiment mal,d'entendre ce requisitoire,cet appel qui vient des entrailles... je suis d'autant plus touché que ces analyses viennent certainement de quelqu'un qui a peu a voir avec SEDHIOUS. en tout cas ces revelations sonnent l'appel au reveil, a la mobilisation...,SEDHIOUS ne merite pas le sort qu'on lui reserve...il a ete la premiere capitale de la casamance. Le colonisateur ne choisit jamais au hasrd... En tant qu'immigre,natif de la localite,je m'incline davant ces propos de MR PAUL FAYE et lui reitere tout mon soutien pour aider a relever ce geant au pied d'argile... Partout dans la diaspora,en EUROPE, et principalement en ITALIE ou je reside ,nous ne menageront aucun effort pour aider au developpent de notre terroir et de toutes les regions martyrisees du SENEGAL. N'OUBLIONS JAMAIS QUE PAR CERTAINEMENT UN MIRACLE DU CIEL;SEDHIOU EST DEVENU LA VITRINE ;LE SOUFLE;LA RAMPE DE LANCEMENT du sport.Ces valeureux fils etant la fierte de toute la nation...
    Auteur

    @diatooo

    En Septembre, 2013 (14:30 PM)
    j'ai les larmes aux yeux après avoir lu cet article. merci Paul je te connais et je connais ton amour pour cette ville bien que tu n y sois que pour ton travail. malheureusement ça restera toujours ainsi car les politiciens mettent en avant leur propre intérêt , pas celui des populations.
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    Boy Ndiago

    En Septembre, 2013 (16:35 PM)
    Sedhiou se meurt comme si la région ou le département vivait auparavant. le journaliste fait un état des lieux de la région de Sedhiou: divisions politiques, mauvais états des infrastructures routiers, mauvais états des établissements scolaires par le passé et maintenant. Alors Sedhiou a t-il/a t-elle vraiment vécu? Je pense que non.
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    Assoukatène

    En Septembre, 2013 (16:59 PM)
    Merci Paul! Je ne peux m'empêcher de réagir à cet article qui décrit parfaitement toute la réalité sociale , économique et surtout politique de cette région. Puisse DIEU ,amener les dirigeants Sédhiois à réfléchir autour de tout ce que vous avez écrit et que de cette réflexion , sortent des idées constructives et progressistes pour la région de Sédhiou. Je demande à l'administrateur du seneweb de nous laisser encore cet article afin qu'il puisse faire l'objet d'une large diffusion auprés de tous les Sédhio NGO , de naissance ou d'adoption. DIADIEUF!!!!
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    Ghodiou

    En Septembre, 2013 (17:32 PM)
    tres decu apres la lecture de cet article . avant tout mes remerciements sans cesses a monsieur le proffesseur journaliste paul dieng faye . pour en fin inviter toute la jeunesse de sedhiou de trouver un bloc tres dynamic pour dire niet a tous ces problemes qui fait que notre region ne rume pas avec l'actualiyste du pays commye si sommes d'un pays voisin .je dis bien que l'heure a sonne en sa troizieme fois pour la jeunesse de sedhiou





    Auteur

    Cba Ndiaye

    En Septembre, 2013 (17:49 PM)
    TRISTE réalité et bonne analyse.Quelle vérité crachée à la face des Sédhiouas toute génération confondue.

    Sédhiou a toujours eu des politiciens et non des politiques.Les Cadres de Sédhiou ont toujours choisi de s'installer à Dakar ,délaissant la ville de toute construction immobilière.Ceux à qui la fortune a souri ont piteusement ignoré le département.La division est érigée en règle du jeu politique.Les "guerres maraboutiques" érigées en systéme pour conquérir des positions politiques.Pour gagner il faut éliminer l'autre au lieu de se réunir les uns autour des autres.La conséquence est que les fils de Sédhiou choisissent de s'exiler dans les autres localités ou à l'étranger.

    Sédhiou a toujours eu des ministres depuis Senghor(IBOU DIALLO,DEMBO COLY,ADAMA DIALLO,BALLA M DAFFE,AMADOU T BA Etc...) qui n'ont jamais lutté efficacement pour le désenclavement de leur Département.Au contraire des Thiesois,des Saintlouisens et autres.Il est impossible de faire l'unanimité autour d'une idée,même aussi évidente que le désenclavement.Seules les querelles de leaderchip sont les sujets de préoccupation.C'est dommage!Et quels dommages!Car les fils de Sédhiou sont des cadres sénégalais valeureux et braves dans tous les domaines.Ils ont contribué à tous les niveaux de l'Etat et du Privé à contribuer au développement du Pays.Sédhiou est une ville coloniale,creuset de peuplement où tous les Noms sénégalais(DIOP,NDIAYE,DIA DIALLO,BA Ect..) se retrouvent et se sont enracinés.Cela devrait constituer une force pour soulever les montagnes mais il leur manque le pilier de la FIERTE d'être du terroir.Pour eux l 'émancipation,la consécration ou la réussite doit s'afficher à Dakar ou Ailleurs.L'actualité nous a révélé qu'un fils du terroir a acquis des milliards,tout investi et tout perdu à Dakar.Leçon ou Morale?

    CBA.NDIAYE
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    Auteur

    Togna

    En Septembre, 2013 (22:48 PM)
    Ne nous voilons pas la face. Le salut ne viendra pas du ciel sans effort. La jeunesse sédhoise doit s'éveiller et prendre ses responsabilités. Elle a un défi à relever. Je lance un appel pour former un mouvement fort, apolitique et incorruptible pour le bien de notre chère ville.

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    Aloise

    En Septembre, 2013 (05:33 AM)
    Somme toute votre analyse est on ne peut profonde et d’une pertinence inégalable…Et vous faites bien en appelant la jeunesse à se défaire de l’attitude stérile du spectateur. Mais au préalable, invitez cette jeunesse à faire son introspection, à se regarder dans un miroir pas comme Narcisse c-a-d sans complaisance et voir sa face hideuse. De cette façon, il sera possible de mesurer le degré d’implication des jeunes de Sedhiou, à coté de celle de l’Etat et des acteurs politiques locaux, dans le marasme économique et social de leur terroir. Cette démarche est paramétrée par la question de l’implication effective de cette jeunesse dans les activités de développement économiques. En effet, cette jeunesse Sédhiounko( comme ils aiment à le dire pour marquer la différence aves les autres« lountanw » cad étrangers) est bouillonnante d’énergie quand il s’agit d’aller au front politique mais cette énergie n’est d’égale ardeur dans le commerce où « les guinéens » , les souroua et autres étrangers se taillent la part du lion encore moins dans les rizières où les femmes surtout les vieilles femmes sont plus actives. Disons-le et cela depuis des années, beaucoup jeunes sedhois restant à Sedhiou raffolent de gains faciles provenant des dividendes politico-électorales, de la conduite de motos « jakartas », de la vente de chanvre indien, de « cadeaux » offerts par les fonctionnaires ou de vols. Et bien évidemment, l’argent facile permet de financer les activités de même nature comme les « trois normaux », les diambadons, soirées dansantes, les matches de foot autour de triptyque ? alcools, drogue et sexe…
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    Auteur

    Aloise

    En Septembre, 2013 (05:37 AM)
    (suite). Et bien évidemment, l’argent facile permet de financer les activités de même nature comme les « trois normaux », les diambadons, soirées dansantes, les matches de foot autour de triptyque ? alcools, drogue et sexe…
    Auteur

    Keykendo

    En Septembre, 2013 (07:28 AM)
    Paul D. Faye...je savais que la commune de Sédhiou était dépourvue de tout du fait que le maire, sa famille, ses enfants n'habitent pas Sédhiou, ce que je trouve scandaleux. Il ne connait Sédhiou que par ses origines. Comment peut-on avoir le centre de ses intérêts familiers, sociaux et professionnels à Dakar (sacré cœur 3) et diriger une ville comme Sédhiou ? C'est un vrai scandale. Mais j'étais loin d'imaginer que l'ensemble de la région était dans ces conditions.



    Par ailleurs, quand j'entends certains responsables louer les infrastructures de Wade à Dakar dans l'indifférence totale du reste du pays, j'en reste bouche bée. L'ironie du sort veut que le même Wade gagne les élections dans cette partie sud et les perde à Dakar. C'est dire à quel point les gens doivent se réveiller. Comme l'écrivait Stephen Hessel : "Indignez vous !" ce n'est pas non plus un appel à l'insurrection mais ça l'y ressemble.
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    Auteur

    Baxam

    En Septembre, 2013 (11:06 AM)
    Doyna war en faite pour moi c est toute la CASAMANCE ,je pense que la principale cause c est la REBELLION et le MARABOUTAGE surtout le maraboutage car natif de cette region et resident en EUROPE j ai prefere construire une maison a Dakar je sais k yalla rekay bour mais fagarou mogueune fadiou donc naniou goorgoorlou ,beugue lou bakh , fote kholii ,yenelente diame , OUVRONS NOS YEUX , SOKHOR BAXOUL
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    Daanuleer

    En Septembre, 2013 (11:52 AM)
    L'IMPORTANT n'est pas se limiter à bien décrire la réalité du terrain à Sédhiou mais d'esquisser les voix pour justement que Sédhiou ne meurt pas. I'll y a une vérité quasi-universelle qui est que toute cité se développe par l'action de ses propres fils et c'est dans l'unité que se trouve la force...du développement. La division historique des politiciens Sédhiois ne se discute plus, c'est une constante. Il faut donc que les jeunes de Sédhiou aient l'intelligence de ne pas perpétrer cette division maladive du terrain politique et s'engager dans les voix du développement. Les Sédhiois ont pourtant des cadres qui sont sur ce terrain dans le cadre de l'Association pour le Développement de Sédhiou (ADS) qui a fait ses preuves notamment dans l'organisation des femmes en GIE et en coopératives . Pourquoi les jeunes notamment les ASC ne s'engagent pas véritablement dans cette voix tracée par l'ADS pour un développement de leur terroir au lieu de se contenter de football .
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    Koko

    En Septembre, 2013 (12:36 PM)
    paul faye merci bcou au moins tu as fait ton boulo en ayant le courage de resortir les maux de sédhiou, car méme certains journalistes ou correspondants ont peur de parler des problémes fondamentaux de la région de sedhiou de peur d'étre atien mystiquement, il faut k les populations de sédhiou accepte de changer sur tout les plan; les responsables politik je n'en parle méme pas ils ne fond k bouffé l'argent des sédhiois
    Auteur

    Alcaly Sonko

    En Septembre, 2013 (16:19 PM)
    Je suis desole pour ma ville si je peux mm l' appeler comme ca. Ici a Los Angeles, on (un grand marabout de Casamance) nous a parle d'un jeune balante originaire de Balantacounda. Parait il que c'est un ancien basketteur qui vit quelque part ici aux USA et qu'il est pertinent. Il s' appelle OUSMANE DIATTA. Parait il que Sedhiou peut compter sur des Jeunes comme Lui. Qui d'autre le connait. Je vais demander a New York.
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    Abdou Dembélé

    En Septembre, 2013 (23:04 PM)
    Je suis très content de cet article, bien fouillé et bien détaillé. C'est une triste réalité que mon confrère Paul Faye vient de décrire à propos de Sédhiou. Je viens de faire une tournée de deux semaines en Casamance dans le cadre de la caravane de la paix du lutteur Balla Gaye 2. J'avoue que j'ai du mal de dire à certaines personnes que je suis de Sédhiou, pour y avoir fait toutes mes études jusqu'en Terminal. Pas d'infrastructures dignes du nom. L'état des routes est indescriptible. C'est la honte au ventre quand il faut parler de Sédhiou. On avait tous plaidé pour que Sédhiou devienne une région. A l'époque, on pensait qu'avec les fonds de d

    otation, cette localité allait sortir de l'ornière. Que nenni! Le désespoir enfle. Sédhiou est une ville qui a mal partout; comme une vieille femme qui est malade depuis plus de 50 ans. Les politiques sont les seuls responsables. Est-ce que vous allez me permettre d'accuser? Oui, j'accuse nos politiques. Ils ont montré leurs limites. Aussi leurs incompétences. On ne sait plus sur qui compter. La jeunesse est désespérée et elle se réfugie impuissante derrière le sexe pour engrosser de jeunes et innocentes filles. Il est temps de se mobiliser pour mener ensemble le combat. Sédhiou ne se meurt pas, parce que Sédhiou n'a jamais vécu. Bravo Paul Faye...
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    Auteur

    I.c

    En Septembre, 2013 (16:04 PM)
    Au moins M FAYE a osé faire ce que la plupart des sédhiouois non pas eu l'intelligence sociale de faire.

    IL faut que les politiciens de sédhiou commence d'abord par arrêtaient leurs guéguerres et qu'ils sachent que l'importance ce n'est pas de marquaient leurs emprunte non bien au contraire créer l'harmonie autour de l’essentiel qui n n'est rien d'autre que le développement de la région de sédhiou .on nous a toujours apprit qu'il y a deux sorte d’individus ceux qui parles et ceux qui agisse et souvent ces ceux qui agissent qui change le monde donc les sédhiouois doivent être de ceux qui agisses il est plus que temps que les choses bouges dans notre chère région.
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