Vendredi 19 Avril, 2024 á Dakar
Vendredi 01 Juin, 2018 +33
Economie

48 HEURES APRES LA TABASKI : Des fonctionnaires branleurs à souhait…

Single Post
48 HEURES APRES LA TABASKI : Des fonctionnaires branleurs à souhait…
C’est un calme dominical qui a prévalu hier dans certains services de l’administration, 48 heures après la célébration de la Tabaski. La reprise du travail a été des plus timides hier au building administratif et au centre d’état civil du Centre hospitalier Abass Ndao où le personnel compte reprendre service lundi.
Malgré la journée du jeudi décrétée chômée et payée, la reprise du travail a été très timide hier dans certains services de l’administration. À l’instar des années précédentes, la célébration de la Tabaski est prétexte pour prendre quelques libertés avec l’assiduité au travail. Notamment les lendemains de fête qui ne coïncident pas avec des journées fériées.
 Au Building administratif, à Dakar, où sont logés la plupart des ministères, le nombre de visiteurs a fortement diminué, hier. Pas de bousculade ni d’empressement pour trouver place dans l’un des ascenseurs. À l’entrée, les contrôles des gendarmes de faction sont moins rudes comparés aux jours où le Premier ministre préside les conseils interministériels. Le parking d’ordinaire rempli de voitures est resté désert. La même ambiance prévaut dans les couloirs. Peu de va-et-vient. De nombreux bureaux sont restés fermés. Presque pas de nuisance sonore observée habituellement, les rares salles d’attente ouvertes sont presque vides. On se serait cru un dimanche tellement les activités ont baissé d’intensité.
 «Je me suis déplacé pour rien aujourd’hui. J’étais venu déposer un dossier dans une direction, mais il n’y avait personne à la réception. Je vais devoir patienter jusqu’à lundi», déplore Souleymane Cissé. «Je crois que la journée d’hier suffisait largement pour récupérer et venir travailler aujourd’hui, excepté les cas d’urgence qui peuvent retenir certains», estime pour sa part un agent du ministère de la Justice, sous le sceau de l’anonymat. Au secrétariat du ministère du Commerce, tout le personnel des différents services a repris le travail, assure-t-on. Même affirmation au département de l’Enseignement supérieur, des universités, des Centres universitaires régionaux et de la Recherche scientifique.
 Le conseiller en communication du ministre de l’Economie maritime, Talibouya Aïdara assure pour sa part que la plupart des services de ce département ont repris, même si quelques-uns manquent à l’appel. «C’est vrai que tout le monde n’est pas là, mais tout fonctionne bien : le secrétariat général, le bureau des courriers ainsi que la Direction de l’administration générale et de l’équipement», certifie-t-il. Et d’ajouter : «Le ministre Khouraïchi Thiam est venu lui-même constater l’effectivité de la reprise ce matin». Selon certains agents, la plupart des absents sont allés passer la fête hors de Dakar, dans les localités de l’intérieur du pays, d’où ils sont originaires.
 Au Centre hospitalier Abass Ndao, malgré une faible affluence à l’entrée et le calme qui règne dans la plupart des pavillons, la direction affirme que le service n’est «nullement affecté par la Tabaski». Les mêmes dispositifs ont été maintenus pour prendre en charge les patients et les cas d’urgence. Le personnel médical travaille normalement comme durant les jours ordinaires, assure-t-on. Au centre d’état civil de l’établissement hospitalier, pas un seul bureau ouvert, les lieux sont également déserts. «Le monsieur que j’ai trouvé à l’intérieur m’a fait savoir que le personnel reprend service lundi », informe Babacar Mbengue, venu pour faire légaliser des papiers.


IMPACT DES JOURS CHOMES EN PERIODE DE TABASKI : Pas de pertes majeures, selon Moubarack Lô

Il ne faut pas s’alarmer devant les deux ou trois jours de ralentissement des activités noté en période de Tabaski. Les pertes subies par l’économie sont compensées par les recettes générées durant les préparatifs de la fête.
Le lendemain de la Tabaski a été décrété jour chômé et payé par le président de la République, mais la reprise des activités n’a pas été effective, hier, dans nombre de services (Voir par ailleurs). L’on a toujours tendance à entendre dire que cette situation de fête continue a une incidence sur l’économie, mais tel semble ne pas être le cas. En tout cas, selon l’économiste Moubarack Lô, «il faut savoir raison garder». Car, «l’effet positif de ce qu’on peut appeler l’économie de la Tabaski est plus important que l’effet négatif», révèle-t-il.
 L’économiste et patron du Cabinet Emergence consulting explique, d’une part, que la Tabaski, en elle-même, constitue un facteur de relance de l’économie en ce sens que «les gens dépensent plus qu’habituellement». Il rappelle que «les dépenses effectuées par les familles lors de la Tabaski représentent plus que les revenus mensuels des familles». D’autre part, M. Lô fait remarquer que «les commandes des entreprises sont plus importantes», ce qui se ressent considérablement sur l’économie du pays. Par ailleurs, selon l’économiste, les quelques jours de fêtes ne sont pas sans grande incidence sur la marche de l’économie, dans la mesure où «l’important est d’arriver à un bilan global annuel satisfaisant et non se focaliser sur un bilan de quelques jours».
 Toujours dans son analyse sur le rapport entre le et/ou les jours chômés durant la Tabaski et ses conséquences économiques, Moubarack Lô précise qu’il s’agit plutôt d’arriver à boucler «les 1 500 heures de travail nécessaires dans l’année». En effet, propose-t-il, «la réduction de certaines fêtes chrétiennes qui ne sont même pas observées par Rome et par l’Eglise». Parallèlement, il suggère que beaucoup plus de fêtes religieuses comme la Tabaski et le Magal de Touba soient décrétées. Et comme compensation, M. Lô plaide pour «un renoncement, par les travailleurs, d’au moins un samedi par mois».
 En outre, l’économiste rappelle que le coût estimatif d’un arrêt total de travail est de l’ordre de 20 milliards de pertes pour l’économie du pays. Seulement, il tient à préciser que pour le cas de la Tabaski, toutes les activités ne s’arrêtent pas, car «toute l’économie n’est pas formelle». Bien au contraire, «l’essentiel des emplois sont du secteur informel». Cette perte est à relativiser, selon M. Lô, car des activités comme le téléphone, l’électricité et d’autres qui participent au Produit intérieur brut (Pib) continuent de fonctionner. Sans compter la possibilité pour certaines entreprises de se rattraper du fait qu’elles ne fonctionnent pas en plein régime



2 Commentaires

  1. Auteur

    Topinambour

    En Novembre, 2010 (14:41 PM)


    Vous ne saviez pas que les senegalais etaient des grosses faignasses ???
    Top Banner
  2. Auteur

    Ras

    En Novembre, 2010 (16:51 PM)
    Wahh mais j'est bien lu BRANLEURS???
    {comment_ads}

Participer à la Discussion

  • Nous vous prions d'etre courtois.
  • N'envoyez pas de message ayant un ton agressif ou insultant.
  • N'envoyez pas de message inutile.
  • Pas de messages répétitifs, ou de hors sujéts.
  • Attaques personnelles. Vous pouvez critiquer une idée, mais pas d'attaques personnelles SVP. Ceci inclut tout message à contenu diffamatoire, vulgaire, violent, ne respectant pas la vie privée, sexuel ou en violation avec la loi. Ces messages seront supprimés.
  • Pas de publicité. Ce forum n'est pas un espace publicitaire gratuit.
  • Pas de majuscules. Tout message inscrit entièrement en majuscule sera supprimé.
Auteur: Commentaire : Poster mon commentaire

Repondre á un commentaire...

Auteur Commentaire : Poster ma reponse

ON EN PARLE

Banner 01

Seneweb Radio

  • RFM Radio
    Ecoutez le meilleur de la radio
  • SUD FM
    Ecoutez le meilleur de la radio
  • Zik-FM
    Ecoutez le meilleur de la radio

Newsletter Subscribe

Get the Latest Posts & Articles in Your Email