Il y a quelques jours de cela le prix du carburant avait grimpé après celui de quelques denrées de premières nécessités. Un tour au marché de Yoff nous a permis de constater cette hausse des produits de consommations courantes comme l'huile, le lait, le riz, l’oignon, le sucre ou encore les pattes qui sont devenus beaucoup plus chers. Reportage
Nous sommes au marché de Yoff. Ce sont des va--et-vient incessants de dame qui font leur marché. Le prix des aliments de consommation courante a été revu à la hausse. Ainsi, le kilogramme de riz passe de 200 à 275 Fcfa. Le litre d’huile passe de 750 à 850 Fcfa. L’oignon importé n’est pas en reste. Il était de 7000 Fcfa, le sac est désormais à 9000 Fcfa. L'oignon local passe de 2000 Fcfa le sac à 2500 Fcfa le sac. Concernant les prix des laits en poudre, ils sont passés de 2000 Fcfa à 2200 Fcfa le paquet. Par ailleurs, le sucre que nous utilisons tous les matins est passé de 350 Fcfa à 400 Fcfa le kilo. Une situation qui est loin de ravir les femmes que nous avons rencontrées.
Ces dernières estiment que « c’est insupportable, car ne pouvant plus faire le marché avec 5000 Fcfa comme d'habitude ». La plupart d’entre elles ne semblent pas pouvoir acheter l’ensemble des produits nécessaires pour la préparation du petit-déjeuner, du déjeuner ou du dîner. Elles se disent davantage victimes de la hausse des prix par les détaillants. Les détaillants à leur tour accusent les grossistes d'avoir augmentés les prix sans écarter la responsabilité de l'Etat dans cette affaire.
Dans sa boutique, M. Diouf, commerçant au marché de Yoff, explique que : « Ce sont les grossistes qui ont augmenté les prix. Donc, si les grossistes augmentent les prix, nous aussi nous serons contraints d’augmenter les prix. Il faut que les gens comprennent que seul l’Etat et les fournisseurs décident de l’augmentation des prix ». Pour eux, difficiles de continuer à vivre cette situation, qui ne cesse de perdurer. Certaines de ses femmes ne cachent pas leur colère face à cette situation. De loin, une femme venue faire les achats pour la fête du Gamou marchande avec un boutiquier sur le prix du riz.
Interpellée, elle ne cache pas sa colère « Nous sommes fatiguées, tous les jours on nous apprend qu’il y a une nouvelle augmentation des prix. Les gens n’arrêtent pas de faire ce qu’ils veulent dans ce pays. Il faut que le gouvernement fasse quelque chose afin qu’il n y ait plus d’augmentation sur les denrées de premières nécessités, « dagnu soneu way ! », dit-elle d'un ton très remonté. Chacun se pose la question sur les raisons de cette augmentation des prix en cette période de Gamou.
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