Alors que la prise en charge des centaines de milliers de demandeurs d’emploi actuels constitue toujours un casse-tête pour les autorités, les estimations futures servies par le directeur de l’Emploi augurent d’une amplification des demandes d’emploi d’ici à 2015. Estimés à 5 678 497 en 2005, selon les prévisions, 8 389 796 nouveaux demandeurs d’emploi sont attendus sur le marché de l’emploi d’ici à 2015, «soit quelque 202 000 nouveaux demandeurs d’emplois potentiels en moyenne annuelle au cours de la dernière période décennale», a expliqué M Diop, hier, à l’occasion de la session extraordinaire du Conseil économique et social consacrée au Pacte mondial pour l’emploi.
Mieux, «le cumul des nouveaux demandeurs d’emploi arrivant chaque année sur le marché devrait s’élever à plus de 1 000 000 de personnes sur la période 2010-2015», indique-t-il. Un million de nouveaux arrivants, «qui viendraient s’ajouter au stock actuel», précise-t-il. Ce qui représente «un taux de croissance annuel estimé à 3,5%».
Par ailleurs, M Abdoulaye Diop qui diagnostiquait l’état de création d’emploi chez nous a montré que le secteur rural, «le premier pourvoyeur d’emplois», reste «marqué par un sous-emploi élevé, et une grande faiblesse de la productivité et de la rémunération du travail». De plus, «malgré tout, son potentiel de création d’emploi est largement sous-exploité». Connaissant une croissance «de plus en plus rapide», le secteur informel «en milieu urbain constitue de loin le premier pourvoyeur d’emploi, et en zone rurale, il contribue fortement à la baisse du sous-emploi», explique M. Diop. «Pour la période la plus récente, les données Uscspe/Mef font apparaître qu’au total, les personnes occupées relevant des secteurs non formels de l’économie (secteur informel et secteur rural traditionnel) sont au nombre de 2 457 904», affirme le directeur de l’Emploi, qui ajoute que le secteur formel quant à lui totalise 415 926 personnes.
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