Contrôle alimentaire : les lois doivent s'adapter aux nouvelles technologies, selon Momar Ndao

Les lois sur le contrôle des produits alimentaires doivent être revues et adaptées aux nouvelles technologies de la sécurité alimentaire, a plaidé, mardi à Dakar, le président de l'Association des consommateurs du Sénégal (ASCOSEN), Momar Ndao.

"Ce qu'il faut aujourd'hui, c'est revoir les textes sur le contrôle des produits alimentaires qui date de 1966. Même s'il y a des textes plus récents, les textes doivent évoluer avec les normes en fonction de la sophistication de la sécurité sanitaire des aliments, car c'est devenu beaucoup plus compliqué", a-t-il dit.

Il s'exprimait au cours d'un atelier international sur la sécurité des aliments et les innovations technologiques à l'Institut technologique alimentaire (ITA).

"Au Sénégal, nous avons tout un arsenal juridique qui existe depuis très longtemps, car nous avons un laboratoire de contrôle qui existe depuis 1939, mais il faut dire que depuis un certain temps, ce laboratoire avait quelques difficultés et nous avons pu participer à sa réhabilitation", a-t-il soutenu. 

Selon lui, la législation sénégalaise doit être adoptée pour qu'il "y ait suffisamment d'outils de contrôle pour qu'il n'y ait pas au niveau de nos frontières des produits non conformes qui passent et qui vont intoxiquer les populations", a dit M. Ndao.

En 2010, a-t-il souligné, les Etats-Unis ''ont mis en place une nouvelle loi pour adapter leur sécurité sanitaire, donc tous les pays doivent suivre les évolutions technologiques pour mieux protéger leur consommateurs".

Il a noté que "le niveau de technicité demandé pour pouvoir vérifier la qualité des produits devient extrêmement sophistiqué, donc c'est la raison pour laquelle il est important que les pays africains puissent essayer de rattraper le gap qu'il y a pour protéger leurs consommateurs".

"Il y a beaucoup d'agression au niveau de la sécurité sanitaire des aliments au niveau mondial et ce qui se passe, c'est que aujourd'hui, la méthode avec laquelle nous fabriquons les aliments devient de plus en plus sophistiqué (…)", a-t-il précisé.

La sécurité sanitaire des aliments est un enjeu international et est devenu un problème de sécurité publique, a indiqué le président de l'ASCOSEN, rappelant "la vache folle, la grippe aviaire" ou encore "le lait contaminé à la mélanine".