BRUXELLES - La Commission européenne, neuf Etats membres de l’UE et la Banque européenne d’investissement (BEI) ont lancé lundi un fonds spécial pour le financement des infrastructures en Afrique.
Ce fonds est doté jusqu’à fin 2007 de 60 millions d’euros de la Commission, de 27 millions d’euros de neuf pays (Autriche, Belgique, Espagne, Italie, Pays-Bas, Luxembourg, France, Allemagne, Grèce), et de plus 260 millions de prêts de la BEI.
Il avait été annoncé en février 2006 mais n’avait pas encore été mis en œuvre. Depuis cette date, la Commission a malgré tout pu commencer à examiner les projets susceptibles d’être financés et certains ont été retenus, comme la centrale hydroélectrique de Felou au Mali et le projet de câble sous-marin EASSY pour connecter les pays d’Afrique orientale. Les projets ont été sélectionnés en suivant les priorités du Nouveau partenariat pour le développement de l’Afrique, initiative africaine lancée en 2001 pour tenter de sortir le continent de la pauvreté.
Le fonds, destiné à des projets publics, privés ou mixtes, permettra de soutenir la stratégie de l’UE pour l’Afrique, adoptée en décembre 2005 et qui insiste sur la nécessité de construire des grands réseaux d’infrastructures sur le continent.
Selon la Commission, les investissements actuels d’infrastructures en Afrique doivent être doublés avec une première augmentation de 8 milliards d’euros par an jusqu’en 2010, augmentant à 16 milliards d’euros pendant les cinq années suivantes.
Même s’il ne suffira pas à lui seul à atteindre ces chiffres, cet "instrument innovant devrait permettre une augmentation substantielle des financements dévolus aux infrastructures", a commenté le commissaire européen au Développement Louis Michel.
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